Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Carte de visite

Cours universitaires et travaux de recherche sur les questions d'apprentissage des jeunes et des adultes, science du développement humain, sciences du travail, altérités et inclusion, ressources documentaires, coaching et livres, créativités et voyages. Philippe Clauzard : MCF retraité (Université de La Réunion), auteur, analyste du travail et didacticien - Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons.  

SITES PARTENAIRES

https://didactiqueprofessionnelle.ning.com/

https://didapro.me/

https://theconversation.com/fr

LICENCE CREATIVE COMMONS BY-CN-SA

Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons. Vous pouvez les reproduire, les distribuer ou les communiquer à condition : de citer l'auteur ; de ne pas en faire d'utilisation commerciale ; d'appliquer ces mêmes conditions à toute création qui résulterait d'une modification, transformation ou adaptation d'éléments tirés de ce blog

Pages

Géographe, rattaché à un laboratoire de sciences de l’éducation, Pascal Clerc travaille depuis plus d’une dizaine d’années sur les espaces d’apprentissages. Il s’intéresse notamment à l’organisation des salles de classe mais aussi aux cours de récréation et aux écoles en plein air.

Intitulé Émanciper ou contrôler ? Les élèves et l’école au XXIᵉ siècle, son essai publié ce 28 août 2024 aux éditions Autrement, interroge le fonctionnement des établissements scolaires aujourd’hui, et la manière dont l’institution tend à cloisonner et enfermer plutôt qu’à libérer et à s’ouvrir aux différents horizons et environnements. Extrait.

Avec la résistance de la forme scolaire et des barrières réelles ou symboliques qui ferment les écoles, se joue alors une autre résistance, politique, vis-à-vis d’une éducation qui serait réellement émancipatrice. La forme scolaire est politique, comme un modèle qui en serait l’antithèse d’ailleurs et qui serait aussi, selon d’autres modalités, étroitement lié aux formes matérielles et spatiales des établissements scolaires. Parce que l’espace, production sociale, est politique ; et toujours, explicitement ou non, relié à un projet de société.

Tout fait sens avec les spatialités de la forme scolaire : les difficultés du franchissement, les logiques séparatives, la relation paradoxale avec les entours de l’école, la peur du dehors, la production de frontières dures, l’incapacité à penser les réseaux. Les résistances aux changements sont celles d’une société qui instrumentalise l’école comme moyen de contrôler les individus. Nous en faisons le lieu de la reproduction sociale en dépit des discours permanents sur la lutte contre les inégalités, le lieu de production de futurs adultes « conformes » au sein d’une institution normalisatrice qui accepte mal la diversité dans le collectif et l’autonomie de chacun.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :