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Cours universitaires et travaux de recherche sur les questions d'apprentissage des jeunes et des adultes, science du développement humain, sciences du travail, altérités et inclusion, ressources documentaires, coaching et livres, créativités et voyages. Philippe Clauzard : MCF retraité (Université de La Réunion), auteur, analyste du travail et didacticien - Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons.  

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Eduquer contre le racisme

 

Pour introduire et révéler les représentations initiales des élèves, poser la question : Racisme, à quoi vous fait penser ce mot ?

 Texte introductif :

 Racisme : QU’EST CE QUE LE RACISME ?

 Le racisme, c’est croire qu’il y a des hommes supérieurs à d’autres. On devient raciste parce qu’on a peur de ce qu’on ne connait pas.
 Tous les hommes appartiennent à l’espèce humaine : il n’y a pas de races, ou plutôt il y a 6 milliards d’êtres différents.
 Tolérer, accepter et connaître les différences des autres, c’est apprendre à ne pas être raciste. On ne nait pas raciste, on le devient. Il faut connaître, apprendre à connaître les différences des autres hommes pour mieux les comprendre et ne pas les détester. On ne peut pas faire de catégorie pour classer les hommes car aucun homme ne possède les mêmes caractéristiques qu’un autre.
 Le racisme se nourrit d’idées fausses : on croit que les étrangers sont responsables du chômage, on croit qu’ils sont méchants, dangereux...

 Que retenez-vous de ce texte ?
 D’où provient le sentiment raciste ?
 De quelles idées se nourrit le racisme ?
 Le racisme est-il génétique ?

 Réflexion : Tous différents ?
quelles différences ? Tous égaux ? Quelle égalité ?

 Nous sommes tous différents : par la couleur de peau, d’yeux ou de cheveux, par la silhouette, par les goûts, le caractère, ce que l’on mange, la façon de s’habiller d’un pays à l’autre ou dans le même pays, tous différents et tous égaux !
 La couleur de peau ?
 Ce n’est qu’une question de mélanine ! Ne nous fions pas aux apparences : deux personnes que l’on dit "blanches" n’ont même pas la même couleur de peau : essayez ! Remontez une manche de votre pull, demandez à quelqu’un de faire la même chose... et regardez !
 Non, vous n’avez pas la même couleur de peau.
Depuis la Révolution française de 1789, avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, puis la déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 puis la déclaration des droits de l’enfant, jusqu’à la loi du 1er juillet 1972 qui punit les actes ou paroles racistes, la loi affirme que nous sommes égaux quelque soient nos différences.

 "Et nos origines ? Les origines de l’homme ? Ça me rassure moi !"

Les origines des Français. Nos lointains ancêtres sont apparus en Afrique, en effet, le plus ancien squelette a été retrouvé, en 1974, en Éthiopie. On lui a donné le nom de Lucy, et il a environ 3 millions d’années.

 Et les Français, d’où viennent-ils ?

Nous disons : nos ancêtres les Gaulois, et pourtant, tant de peuples, dans l’histoire, ont envahi, traversé le territoire de la France actuelle :
il y a les Vandales, les Huns, les Wisigoths, les Ostrogoths, les Francs (c’est eux qui ont donné leur nom à notre pays) les Burgondes, les Romains, les Alamans, les
Vikings les Sarrasins...

 Une histoire qui fait honte !

 Les crimes et injustices racistes à travers l’histoire. Il y a longtemps, des Indiens, des Africains et bien d’autres hommes encore se sont faits tués par d’autres hommes, parce que ceux-ci étaient racistes et se croyait supérieurs. Aujourd’hui encore, certains hommes tuent ou font souffrir d’autres hommes tout simplement parce que ceux-ci sont différents.

 L’esclavage.

Pendant longtemps, les Européens ont été chercher ds Africains pour les utiliser comme marchandise et comme esclave dans les colonies en Amérique. Les esclaves étaient privés de leur liberté, et devaient faire des travaux très pénibles. Ils pouvaient être punis très sévèrement, par des coups de fouets, être attachés par des chaînes. Quand l’esclavage a été abolit (supprimé), ces Africains on été encore longtemps considérés comme des êtres inférieurs.

 Les colonies.

Quand les Européens ont découvert "le nouveau monde", ils ont voulu aller s’y installer. Ce continent était déjà habité par les Indiens : ils se sont faits alors tués ou maltraités. Les Français ont eux aussi colonisé des pays, surtout en Amérique du nord. Ils ont alors voulu gouverner et imposer leur mode de vie aux gens qui habitaient dans ces pays.

 La seconde guerre mondiale et le fascisme.

Les juifs étaient obligés de porter une étoile jaune. Les juifs et les gitans étaient envoyés dans des camps, 6 millions de juifs ont été tués. Des milliers d’homosexuels furent déportés accusés d’aimer des personnes de leur sexe.

 "l’Apartheid "

En Afrique du sud, de 1944 à 1994, les "Blancs" créent l’Apartheid", ce qui veut dire mettre à part. Les "Noirs" n’avaient pas les mêmes droits que les Blancs.

 Et maintenant ?

Récemment, au Rwanda, en Ex- Yougoslavie, des millions d’hommes sont morts parce que des peuples habitants dans le même pays se sont disputé le pouvoir, refusant de le partager. D’autres, en Arabie saoudite sont battus à mort pour avoir eu des pratiques amoureuses homosexuelles.

 Questions : Quelles sont les principales formes de "racisme" ? Quelles en sont les origines selon vous ? Est-il possible de hiérarchiser ces formes de racisme ? Peut-on parler du racisme au passé ? Avez-vos été témoin d’attitudes racistes ? Qu’avez-vous ressenti ? Quelles armes avons-nous à disposition pour combattre les idées et gestes racistes ?

 Question annexe : Vérifiez dans les encyclopédies si la notion de race est un fait objectivement prouvé par la science ? Que dit la génétique ? Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette recherche ?

 Au terme de cet exposé, notez ce qui vous a paru le plus humainement atroce, faites des recherches en CDI et sur internet avec l’aide de votre professeur documentaliste sur ces faits ou d’autres de même nature. D’un côté de la feuille, notez ce que vous avez imaginé d’horreur, de l’autre grâce à vos recherches, rédigez ce que vous avez appris de vos recherches, nous en discuterons ensuite en collectif classe.

 Pour conclure, jeux de rôle, jeu théâtral avec la bande dessinée de l’Union européenne : "Moi raciste ?"

Le refus du sexisme et du machisme ; la leçon type

 

 Texte introductif  : Le port du pantalon est une conquête très récente. Le pantalon fut longtemps le seul apanage des hommes. Il fallait obtenir des dérogations au code napoléon pour s’en affranchir. En 1900, le pantalon était porté par les femmes rebelles. Il devint après la première guerre mondiale le pantalon des travailleuses. Il faudra attendre les années 1970 pour que le port du pantalon est définitement unisexe. A cette conquête vestimentaire, s’ajoutera celle de la citoyenneté. Les femmes n’obtiendront le droit de vote en France qu’après la seconde guerre mondiale. Il aura fallu attendre l’an 2000 pour qu’une loi sur la parité en politique soit adoptée. Malgré les protestations d’Olymes de Gouges, la Déclaration des Droits de l’Homme de 1989 avait occulté les femmes. La femme n’obtint jamais les mêmes droits que l’homme dans bien des domaines ; qu’il s’agisse de l’habillement, de la vie politique et scientifique, de participation active aux affaires sociales. Les hommes préférèrent longtemps les relèguer à des rôles d’éducatrice, mère de famille, femme au foyer, ménagère s’occupant de la maisonnée familiale. Nos aïeux la considérait même comme des êtres mineurs sous le joug de la domination masculine. Cette discrimination des femmes s’appelle du sexisme. Ce dernier désigne une atteinte à la personne humaine de sexe féminin. C’est une vraie discrimination à l’encontre des femmes qui sont dévalorisée par l’esprit machiste des hommes, que certaines femmes reprennent à leur compte. Le sexisme considère la féminité inférieure au masculin. La femme est observée comme une être mineur dans encore beaucoup de domaines. D’ailleurs, il faut savoir que les femmes françaises n’obtinrent le droit de vote qu’en 1950, que la très ancienne loi salique des Francs interdisait l’héritage au sexe féminin, qu’il fallut attendre les années 1970 pour qu’elles disposent librement de leur corps.

 Les objectifs de la séquence : A l’issue de cette séquence je suis capable de définir le sexisme et le machisme, de donner des exemples de discriminations sexistes vécues au quotidien, d’expliquer en quoi il constitue une discrimination, de citer les grandes étapes de la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes en France...

 Etude d’illustrations :

 1-Des différences au quotidien : Commentez les dessins (du diaporama), quelles sont les tâches attribuées généralement aux femmes ? Les hommes y participent-ils aussi ?
 Pensez-vous ce genre d’attribution des tâches entre les différents sexes égalitaires ? Pourquoi ?
 Relevez les insultes. Connaissez-vous d’autres termes insultants ou dévalorisants les femmes ?

 

 Texte à commenter :

 2-Un témoignage...

 "Interdits" Je suis née dans une petite ville (au Bangladesh), tout près du Brahmapoutre qui n’est à cet endroit qu’une petite rivière. (...) L’après-midi, nous construisions des maisons de sable et lorsque le soir tombait, nous les détruisions avant de rentrer chez nous. J’avais à peine 10 ans. Lorsque maman faisait la cuisine et qu’elle manquait de gingembre ou de sel, elle m’envoyait les chercher à l’épicerie d’à côté. (...) Puis les mois ont passé. Un jour, sans me donner la moindre explication, on m’a interdit d’aller chercher les friandises chez l’épicier. J’ai posé des questions. On m’a répondu que j’étais grande désormais, et que les filles n’avaient pas le droit de sortir quand elles étaient grandes. Elles devaient rester à la maison, aider à faire le ménage et lire des livres religieux si elles avaient du temps. Ce fut pour moi le début des interdits. (...) Quand j’ai été plus grande, on m’a interdit de rester à la fenêtre, d’aller sur le toit-terrasse l’après-midi, d’al­ler chez l’épicier (...).

 Tasuma Nasreen, Femmes manifestez-vous !, Éditions des Femmes, 1994. Taslima Nasreen, médecin, lutte pour la reconnaissance des droits des femmes au Bangladesh. Condamnée par les autorités de son pays, elle fut contrainte à l’exil.

 Questions :

 1-Quels sont les interdits dont l’auteure est victime

 2-Pourquoi lui impose t-on ces interdits ?

 3-Pensez-vous légitime cet ensemble d’interdiction imposé à cette jeune femme ?

 3-Vers la marche de l’égalité entre homme et femme : Les femmes françaises ont obtenu progressivement des droits identiques à ceux des hommes. Mais dans de nombreux domaines, des comportements sexistes subsistent. La dernière avancée s’inscrit dans la parité politique.

 Lisez le tableau ci-dessous : Soulignez en vert dans le tableau les dates marquant une amélioration des droits des femmes, et en rouge les dates évoquant la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.

 1804 : Le Code civil consacre l’ incapacité juridique totale de la femme mariée.
 1838 : Première école normale d institutrices
 1881-1882 : Les lois Jules Ferry instaurent l’enseignement primaire obligatoire, public et laïc, ouvert tant aux filles qu’aux garçons.
 1892 : Interdiction du travail de nuit pour les femmes.
 1909 : Loi instituant un congé de maternité de huit semaines sans rupture du contrat de travail.
 1938 : L’épouse n’est plus tenue au devoir d’obéissance à son mari. Ce dernier garde l’autorité paternelle sur les enfants.
 1944 : Les femmes obtiennent le droit de vote et l’éligibilité.
 1946 : Le préambule de la Constitution pose le principe de l’égalité des droits entre hommes et femmes dans tous les domaines.
 1966 : Une femme peut exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de son mari.
 1967 : La loi Neuwirth autorise la contraception (les décrets d’application ne seront publiés qu’en 1971).
 1970 : L’autorité parentale remplace l’autorité paternelle.
 1974 : Création d’un secrétariat d’Etat àla Condition féminine.
 1979 : Loi définitive sur l’interruption volontaire de grossesse (après la loi provisoire de 1975)
 1981 : Création d’un ministère des Droits de la femme. 1983 : Loi Roudy sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.
 1984 : Egalité des époux dans la gestion des biens de la famille et des enfants.
 1992 : Loi du 22 juillet créant le délit de harcèlement sexuel dans les relations de travail.
 1993 : Loi du 8 juillet posant le principe de l’autorité parentale conjointe à l’égard de tous les enfants quelle que soit la situation de leurs parents.
 1995 : Installation de l’Observatoire de la parité chargé de recenser les inégalités entre hommes et femmes.
 1995 : Sous le gouvernement Juppé de nombreuses femmes occupent des portefeuilles ministériels, jusqu’au renvoi "en bloc" des "juppettes", après quelques réajustements politiques suite à de nombreuses grêves dans les services publics.
 1996 : Les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes : 13,9% des femmes actives sont à la recherche d’emploi contre 10% des hommes actifs.
 1997 : Alors que les femmes représentent 53% de l’électorat, elles n’occupent que 10% des sièges à l’Assemblée Nationale et moins de 5% des sièges au Sénat.
 2000 : Adoption par l’assemblée nationale de la loi sur la parité en politique.

 Le savez-vous ? (à discuter en classe)

 MODE & HISTOIRE :

 Le port du pantalon est une conquête très récente. Le pantalon fut longtemps le seul apanage des hommes. Il fallait obtenir des dérogations au code napoléon pour s’en affranchir. En 1900, le pantalon était porté par les femmes rebelles. La première guerre mondiale permettra le port du pantalon pour mieux participer aux travaux pénibles. C’est le pantalon des travailleuses. Dans les années vingt il est porté par les artistes et devient l’emblème de l’homosexualité féminine. Les cavalière adoptent aussi le pantalon. Progressivement, les femmes gagneront quelques conquêtes sur le plan professionel, social et vestimentaire. Le cinéma hollywoodine propagera les femmes en pantalon, surtout dans les films musicaux. Après la seconde guerre, le jean des ouvriers devient à la mode dans les années cinquante comme vêtement de loisir. Le pantalon demeure cependant inconvenant en ville. Au cours des années 60, les enfants du baby-boom imposent de nouvelles normes, de nouvelles façons de vivre : le pantalon se féminise. En 1965, on fabrique davantage de pantalon pour femme que de jupes. En 1966, les grands couturier lancent les tailleurs-pantalons. Depuis les années 70, le port du pantalon est définitement unisexe. Il sera fantaisiste dans les années 90. Jean Paul Gaultier dit que le pantalon est fait pour suivre les jambes.

 REVENDICATION & POLITIQUE :
 En septembre 1995, une conférence des Nations-Unies sur les droits des femmes s’est tenue à Beijing, en Chine. 360 mesures en faveur du respect des droits des femmes dans le monde furent adoptées. 3-En l’an 2000, une marche internationale des femmes se déroulant dans de nombreux pays réclame l’égalité des femmes avec les hommes, le respect, et la fin des violences et brimades dont les femmes sont victimes dans le monde.

 VIE SCOLAIRE :
 Voici trois exercices proposés aux élèves, dans l’Académie de Grenoble :

 "A 16 ans, Julie pesait 50 kg. Depuis, son poids a augmenté de 2% chaque année par rapport à celui de l’année précédente. 1-Combien pesait-elle à 17 ans ? A 18 ans ? 2-Actuellement, elle a 21 ans. Quel est son poids ? 3- Elle décide de faire un régime et de perdre désormais chaque année, pendant 5 ans, 2% du poids qu’elle avait l’année précédente. Quel sera, si elle tient son engagement, son poids à 26 ans ?" "
 Elisabeth a quatre chapeaux (un noir, un blanc, un rouge et un vert) et trois sacs ( un noir, un rouge et un jaune). Dans l’obscurité, elle prend au hasard un sac et un chapeau. 1-Quelle est la probabilité pour que le chapeau et le sac soient de la même couleur ? 2-Quelle est la probabilité pour que ni le chapeau ni le sac ne soient noirs ?"
 "Pierre a placé 20 000 francs au taux de 4% l’an, avec intérêts capitalisés, chaque année. On note U1 la somme dont Pierre disposera le 1/1/1999 ; U2 la somme dont Pierre disposera le 1/1/2000 et Un la somme dont Pierre disposera le 1/1/(1998+ n). Calculer la somme dont Pierre disposera le 1/1/2005" (Sources : l’US du 15 mai 1999, SNES).

 Infos civiques

 Quelle est la date de la journée internationale des femmes ? Le 8 mars de chaque année
 Dans quel Etat d’Europe, les femmes sont-elles les plus nombreuses ? Au Danemark, 29% des députés sont des femmes.

 Auto-Evaluation

 Citez un exemple actuel de discrimination sexiste :

 Présentez quelques exemples de discriminations sexistes implicites :

 A quelle époque les femmes ont-elles obtenues le droit de vote en France, puis l’égal accès à la représentation et aux responsabilités politiques ?

 ENQUETE

 Recherchez quelques femmes "championnes" dans leurs spécialités, qu’il s’agisse de sport, d’arts, de recherche scientifique, ou de politique. Dressez un petit portrait sur chacune d’entre elle : leur parcours, leur réussite...

VOCABULAIRE

SEXISME

MACHISME

DISCRIMINATION :

HARCELEMENT

PARITE

 PROLONGEMENT, question de répartition inégale des tâches quotidiennes entre femme et homme.
 Observez ce tableau, et citez les tâches réservées à chacun des sexes, et celles partagées par l’homme et la femme.
 Comment expliquez-vous cette répartition ?
 Quelles activités pourraient être partagées ?

CONSEILS PEDAGOGIQUES :

 Objectifs pédagogiques :

1- Travail sur la terminologie : vocabulaire d’usage courant / insultes/expressions dévalorisant les femmes 2- Caractériser le sexisme : — > emploi de certains termes insultants — > attitudes de discrimination, d’infériorisation des femmes — > actes d’agression subies par les femmes dans certains pays et même en France (agressions sexuelles, violence verbales, violence physique dans le couple...) — > étude de cas ; prise de distance, recul par rapport aux termes, situations

3- Situation des femmes en France (la législation) — > étude comparée entre pays d’europe et d’amérique, d’asie et d’afrique — > étude de cas

4-Eléments d’information sur le mouvement des femmes. Objectifs méthodologiques : observation et lecture d’affiches travail sur les différents niveaux de langage compréhension d’article de journal-lecture chronologique d’un mouvement revendicatif Objectifs complémentaires : Possibilité de lier cette séquence en éducation civique avec un travail historique sur les vécus et représentations des femmes au fil des âges ( la femme antique, la femme sorcière du moyen-âge, la femme suffragette, etc...)

 Déroulement de la séquence :

 demander aux élèves d’observer et comparer les affiches et dessins de la page.
 leur distribuer une feuille de papier sur laquelle ils noteront les différentes appellations, expressions, insultes et tournures péjoratives qu’ils connaissent. Travail anonyme. Rassembler les papiers et en dresser l’inventaire.
 Classer ensuite les expressions et mots trouvés par niveaux de langage, l’enseignant pourra compléter les réponses. Réponses attendues : "gonzesse, salope, femelle, etc, ..."
 Lecture silencieuse du texte. Puis poser les questions.
 Travail individuel sur la chronologie, puis corrections, discussions
 Lecture orale des différentes rubriques (dont "Le savez-vous ?), discussion avec le groupe classe
 Recherche de définitions dans le dictionnaire.

PROLONGEMENTS POSSIBLES avec des projections de films documentaires ou de cinéma.

Le refus de l’homophobie ; la leçon type

 

Texte introductif : L’homosexuel est souvent l’objet de violence verbales ou physiques. Le vocabulaire des insultes à l’encontre des "gais" et des "lesbiennes" est vaste, et pour certains, fait partie du langage quotidien. Actuellement, la législation ne reconnaît pas aux homosexuels les mêmes droits qu’aux hétérosexuels.


 Les objectifs de la séquence : A l’issue de cette séquence, je suis capable : d’expliquer le mot homophobie, et de donner des exemples d’homophobie vécue au quotidien.

 Étude d’illustrations :

 1.Des insultes au quotidien  :
 Commentez les dessins, comment sont qualifiés les hommes et femmes homosexuels ?
 Connaissez-vous d’autres termes ? Lesquels ?
 Portent-ils atteintes aux droits de la personne ? Lesquels ?

 Texte à commenter :

 2-Une scène d’agression homophobe :

- "C’était le 7 Juin dernier, je venais de chercher mon copain à la gare, un vendredi soir vers 18 heures. Fatigué de son voyage, mon ami avait mis sa tête sur mon épaule. J’ai doublé une 205 blanche avec deux mecs à l’intérieur. Ils nous ont vus. Aussitôt la 205 nous a collés puis dépassés. Celui qui était du côté passager a baissé sa vitre, empoigné une canette de bière qu’il a projeté dans ma direction. Elle s’est écrasée sur la bulle plastique de protection qui, heureusement, protège ma vitre. 100 mètres plus loin, un feu rouge nous a immobilisé. La 205, elle, était garée sur le trottoir d’en face. J’ai vu alors les deux mecs en sortir, l’un portant une batte de base-ball, puis se diriger vers nous. J’ai choisi de descendre pour éviter qu’ils s’en prennent à mon ami. Ils m’ont alors frappé, agressé avec la batte de base-ball. Les passagers des autres véhicules bloqués au feu n’ont pas bronché. (...) J’ai, bien entendu, déposé plainte à la gendarmerie de Châtenay-Malabri. En me frappant, mes agresseurs hurlaient "regardez ce sont des pédés !" Si mon ami n’avait pas placé sa tête sur mon épaule, nous n’aurions jamais eu de problème". Journal Ex Aequo, février 1997.

 Questions :

 Qu’arrive t-il aux deux auteurs du texte ?

 Quel est le motif de l’agression ?

 Comment s’appelle ce type d’agression ?

 Comment s’appelle ce type d’agression ?

 3-Vers une reconnaissance progressive des droits des homosexuels en France :

 La tolérance à l’égard des homosexuels hommes et femmes homosexuels s’est largement accrue depuis vingt ans ; toutefois, de nombreux comportements homophobes persistent en marge de droits civiques très incomplets. Il n’y a pas encore d’égalité complète de droits entre les homosexuels et les hétérosexuels.

 Lisez le tableau ci-dessous :

Soulignez en vert dans le tableau les dates marquant une amélioration des droits des homosexuel(le)s, et en rouge les dates évoquant la persistance d’inégalités.

 Février 1978 : La plupart des titres de la presse homosexuelle de l’époque sont interdits par le ministre de l’Intérieur.
 1981 : Le ministère de la Santé raie l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Diverses circulaires ministérielles favorables aux homosexuels dans les services de police, de justice...
 27 Juillet 1982:Gisèle Halimi et Robert Badinter obtiennent, conformément à la promesse du candidat Mitterrand, la "dépénalisation de l’homosexualité" : abrogation*de l’alinéa 2 de l’article 331 du Code pénal)
 4 Août 1982 : la majorité "sexuelle" des homosexuels est alignée sur celle des hétérosexuels:15 ans
 16 mars 1984 : la cour d’appel de paris préfère confier l’enfant d’un couple divorcé au père qu’à la maman homosexuelle.
 25 Juillet 1985 : La loi interdit désormais toute discrimination* d’ordre professionnel, administratif, ou commercial fondé sur les mœurs*. Amendement de Jean-Pierre Michel étendant le champ des lois antiracistes* aux discriminations en raison de "mœurs"*.
 1989:La cour de cassation* rend deux arrêts négatifs dans des affaires de concubinages gay*. Selon la Cour, les couples homosexuels ne peuvent prétendre à une vie "maritale".
 1991 : Affaire Abeille-Vie, Philippe X ne peut obtenir le versement des indemnités et du capital-décès de son compagnon décédé du sida*La compagnie invoque la mauvaise foi du disparu, mais elle perd le procès.
 1992 : Des situations dramatiques apparaissent suite au décès par le sida d’un compagnon de vie pour le survivant, pas de droit au bail* ou de possibilité de continuer de résider dans le domicile du couple homosexuel non reconnu légalement... Le 17 avril, Le Monde annonce en dernière page que la création d’un Contrat d’Union Civile* est à l’étude. Elisabeth Badinter écrit :"Le courage en politique est payant"
 21 Décembre 1992 : Adoption de deux amendements* du Contrat d’union civile par le parlement*, dont un sera déclaré inconstitutionnel* (pour vice de procédure). La Sécurité sociale* devra désormais reconnaître la qualité d’ayant droit au partenaire d’un assuré social qui en fera la demande, quel que soit son sexe.
 9 octobre 1996:Le conseil d’état ne donne pas à Philippe F., célibataire et homosexuel, la possibilité d’adopter.
 Septembre 1998 : A la veille des débats parlementaires sur le PacS*, les députés écartent la possibilité pour les futurs couples homosexuels la possibilité d’adoption*...
 9 Octobre 1998 : début du marathon parlementaire* pour l’élaboration d’un nouveau contrat d’union légale pour les couples hétérosexuels et homosexuels, à partir d’une proposition de loi d’initiative parlementaire.
 Octobre 1999 : Adoption de la loi du PaCS accordant de nombreux avantages aux couples homosexuels (et hétérosexuels).
 Novembre 1999 : Signatures des premiers PaCS, une nouvelle alternative au mariage. Les mots suivis de* sont expliqués dans le lexique en fin de manuel.

 VOCABULAIRE :

 homophobie :

 hétérosexisme :

 hétéronormativité :

 Infos civiques :

 Quelle est la date de la grande manifestation des homosexuel,le,s en France ? L’avant dernier samedi du mois de Juin discrimination homophobe : (le 20 ou 21 Juin) de chaque année. C’est la Lesbian et Gay Pride, qui se déroule à la même époque dans la plupart des pays européens et américains. Cette manifestation vise à une reconnaissance sociale et égalité des droits pour les homosexuel(le)s.

 Dans quel pays la législation est-elle la plus favorable aux homosexuels ?

 Au Danemark, le couple homosexuel est reconnu : il a les mêmes droits que le couple hétérosexuel (sauf pour l’adoption et l’insémination artificielle). Fin 1999, la France adopte le PaCS, un statut juridique pour les couples homosexuels et hétérosexuels.

 Le savez-vous ? La Gay pride célèbre les évènements de StoneWall, à New York. Un soir en 1969, des homosexuels se révoltent contre les brimades répétées à leur encontre dans les bars qu’ils fréquentaient pour s’y rencontrer. Ce fut l’origine du mouvement de visibilité et de revendication homosexuelle...

 Auto-évaluation :

 1-Citez un exemple actuel de discrimination homophobe :

 2-Quand a t-on dépénalisé l’homosexualité ?

  Enquête : Recherchez des homosexuels célèbres français ou étrangers :

 En guise de guide pédagogique  :

 Objectifs pédagogiques :

 1- Travail sur la terminologie : vocabulaire d’usage courant / insultes/expressions concernant l’homosexualité

 2- Caractériser l’homophobie : — > emploi de certains termes insultants — > attitudes de rejet — > actes d’agression — > prise de distance, recul par rapport au signifiant du mot — > étude de cas 3- Situation des homosexuels en France et à l’étranger (la législation) — > étude comparée entre pays d’europe et d’amérique, situation en Turquie ou Roumanie — > étude de cas

 4-Eléments d’information sur le mouvement de libération "gay et lesbienne".

 Objectifs méthodologiques :

 observation et lecture d’affiches
 travail sur les différents niveaux de langage
 compréhension d’article de journal-lecture chronologique d’un mouvement revendicatif
 Objectifs spécifiques : Possibilité de lier cette séquence en éducation civique avec un travail historique sur les génocides d’origine religieuse, raciale ou fondée sur les moeurs (cf les triangles roses)

 Déroulement de la séquence :

 demander aux élèves d’observer et comparer les affiches et dessins de la page ...
 leur distribuer une feuille de papier sur laquelle ils noteront les différentes appellations, expressions, insultes et tournures péjoratives qu’ils connaissent. Travail anonyme. Rassembler les papiers et en dresser l’inventaire.
 Classer ensuite les expressions et mots trouvés par niveaux de langage, l’enseignant pourra compléter les réponses. Réponses attendues : "tapette, tante, pédé, gouine, ...
 Lecture silencieuse du texte. Puis poser les questions.
 Travail individuel sur la chronologie, puis corrections, discussions
 Lecture orale des différentes rubriques suivantes, discussion avec le groupe classe
 Recherche de définitions dans le dictionnaire.

 PROLONGEMENTS POSSIBLES
avec des projections de films documentaires ou de cinéma. Par exemple "It’s elementary" ou "Beautiful thing", "Juste une question d’amour", "Mémoire gay"...

Cours transversal sur l’homophobie

 

<< au tableau en français dans le texte >>

mardi 20 mars 1999

L’ignorance et la peur sont à l’origine des manifestations d’exclusions et de rejets des homosexuels. Daniel Welzer-Lang (sociologue québecquois) suggère que le dénigrement des qualités considérées comme féminines chez les hommes et des qualités dites masculines chez les femmes participent de l’homophobie. Celle-ci entretient la peur de l’autre en soi, c’est-à-dire la crainte de cette femme qui sommeille en chaque homme ; de cette homme qui dort en chaque femme, de cet homosexuel ou cette homosexuelle qui n’attend qu’à peut-être se réveiller en nous. Daniel Welzer-Lang explique ainsi cette crainte d’être envahi par un "autre" indésirable par l’intériorisation du sexisme ( ou infériorisation de la femme) dans son rapport à l’autre. Il écrit :"L’homophobie est la discrimination envers les personnes qui montrent, ou à qui l’on prête, certaines qualités (ou défauts) attribués à l’autre genre. (...) L’homophobie au masculin est la stigmatisation par désignation, relégation. ou violence, des rapports sensibles-sexuels ou non-entre hommes, particulièrement quand ces hommes sont désignés comme homosexuels ou qu’ils s’affirment tels. L’homophobie au masculin, c’est aussi la stigmatisation ou la négation des rapports entre femmes qui ne correspondent pas à une définition traditionnelle de la féminité". L’homosexualité féminine est souvent considérée comme une menace pour les hommes qui refusent que celles-ci puissent s’affirmer libre de toutes contraintes, vivre sans les hommes. L’homophobie tend alors à dénier l’existence de formes de sexualités autres que hétérosexuelles. Les lesbiennes sont alors frappées d’une certaine invisibilisation. "La femme est "sexe pour l’homme ou n’existe pas" conclut Daniel Welzer-Lang.

- expliquez ce texte

 donnez des exemples de situations ou violences homophobes

 précisez en quoi 1’homophobie est à rapprocher du sexisme

 expliquez le concept de "lesbophobie", quelle différence avec l’homophobie masculine ?

 quel article de la Déclaration universelle des Droits de la Personne de 1948, l’homophobie viole t-elle ? Justifiez votre réponse.

Durée de la composition 45 minutes.

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’Juste une question d’amour’ is a small film made for French TV that is one of the most sensitive, unbiased examinations of how the ’coming out’ of gay men impacts not only the one who bravely steps forward but also his friends both male and female and his family. So often films such as this fall under the title ’Queer Cinema’ and that is as unfair to the audience as it is to the writer and director of the film. This film is meant for the general public and should it receive higher profile in publicity, many longstanding prejudices would at least have the chance to be questioned by both gays and straights.

Laurent (Cyrille Thouvenin) lives with his parents Jeanne (Danièle Denie) and Pierre (Idwig Stephane) behind the family Pharmacy. Laurent is secretly gay though he lives with his best girlfriend Carole (Caroline Veyt) who adores him and wholly accepts his sexuality and is content to serve as a ’front’ for Laurent’s closeted role with his parents. He is not doing well studying agriculture, primarily due to the fact the his close cousin Marc died recently and had been disowned by his aunt and uncle when he announced he was gay. Laurent can only see that he must keep his secret so that his parents (whom he loves deeply) will not be ’injured’ by his admitting his sexuality. His marks in school are so poor that he is instructed to do an internship in field agriculture to raise his academic standing. His assigned tutor is Cédric (Stéphan Guérin-Tillié) who lives an openly gay life with his warmly understanding and loving mother Emma (Eva Darlan) in an idyllic garden setting that also serves as Cédric’s agricultural research lab.

Though instantly attracted to each other, Laurent maintains his closeted life until Cédric reveals his affection : the two become happy, passionate lovers. All goes well until Cédric insists that Laurent be in an open relationship, a state that would demand that Laurent inform his parents of his preferences. Laurent, fearful that his parents would disown him as his cousin was treated, flees and it is only after Cédric’s mother Emma, a woman who loves the fact that her son is in a healthy relationship and longs for Laurent to allow his parents to love him for who truly he is, takes it upon herself to confront Laurent’s parents with the truth. The manner in which this initial trauma affects each of the characters forms the platform for the resolution of the story.

This is a brave film, very intelligent and sensitive and informative, and is made all the better by the excellent cast. Each actor gives characterizations that are completely credible and three-dimensional : none of the too familiar stereotypes are here. It is to the credit of director Christian Faure and his co-writer Annick Larboulette that JUST A QUESTION OF LOVE succeeds on every level. This is one of the most quietly powerful stories about same sex challenges to be addressed on the screen. Highly Recommended for ALL audiences. In French with English subtitles. Grady Harp, May 05

Plot Keywords : Coming Out, Homosexual, Gay Interest, Title Spoken By Character.

Durée de la traduction : 90 minutes

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’Juste une question d’amour’ is a small film made for French TV that is one of the most sensitive, unbiased examinations of how the ’coming out’ of gay men impacts not only the one who bravely steps forward but also his friends both male and female and his family. So often films such as this fall under the title ’Queer Cinema’ and that is as unfair to the audience as it is to the writer and director of the film. This film is meant for the general public and should it receive higher profile in publicity, many longstanding prejudices would at least have the chance to be questioned by both gays and straights.

Laurent (Cyrille Thouvenin) lives with his parents Jeanne (Danièle Denie) and Pierre (Idwig Stephane) behind the family Pharmacy. Laurent is secretly gay though he lives with his best girlfriend Carole (Caroline Veyt) who adores him and wholly accepts his sexuality and is content to serve as a ’front’ for Laurent’s closeted role with his parents. He is not doing well studying agriculture, primarily due to the fact the his close cousin Marc died recently and had been disowned by his aunt and uncle when he announced he was gay. Laurent can only see that he must keep his secret so that his parents (whom he loves deeply) will not be ’injured’ by his admitting his sexuality. His marks in school are so poor that he is instructed to do an internship in field agriculture to raise his academic standing. His assigned tutor is Cédric (Stéphan Guérin-Tillié) who lives an openly gay life with his warmly understanding and loving mother Emma (Eva Darlan) in an idyllic garden setting that also serves as Cédric’s agricultural research lab.

Though instantly attracted to each other, Laurent maintains his closeted life until Cédric reveals his affection : the two become happy, passionate lovers. All goes well until Cédric insists that Laurent be in an open relationship, a state that would demand that Laurent inform his parents of his preferences. Laurent, fearful that his parents would disown him as his cousin was treated, flees and it is only after Cédric’s mother Emma, a woman who loves the fact that her son is in a healthy relationship and longs for Laurent to allow his parents to love him for who truly he is, takes it upon herself to confront Laurent’s parents with the truth. The manner in which this initial trauma affects each of the characters forms the platform for the resolution of the story.

This is a brave film, very intelligent and sensitive and informative, and is made all the better by the excellent cast. Each actor gives characterizations that are completely credible and three-dimensional : none of the too familiar stereotypes are here. It is to the credit of director Christian Faure and his co-writer Annick Larboulette that JUST A QUESTION OF LOVE succeeds on every level. This is one of the most quietly powerful stories about same sex challenges to be addressed on the screen. Highly Recommended for ALL audiences. In French with English subtitles. Grady Harp, May 05

Plot Keywords : Coming Out, Homosexual, Gay Interest, Title Spoken By Character.

Durée de la traduction : 90 minutes

Scripts d’activités scolaires pour le lycée : F/G

 

Filles, garçons les activités extra-scolaires

Problématique : Nos activités quotidiennes, nos loisirs semblent en partie définis par des rôles sociaux influencés par le poids des traditions. En particulier, selon que nous sommes garçons ou filles, notre temps libre sera aménagé de façon différente. Existe-t-il des loisirs pour les hommes et des loisirs pour les femmes ? Les travaux ménagers pour les filles ? Les activités sportives pour les garçons ? Existe-t-il vraiment des activités dont certaines sont masculines et d’autres féminines ? Pourquoi ce clivage ? Pourquoi ne pas émettre des choix en fonction de soi-même et de sa sensibilité indépendamment de son appartenance à telle ou telle catégorie ?

Objectifs pédagogiques :

 Prendre conscience que nos attitudes nous sont dictées par des modèles venant de notre éducation.
 Comprendre comment les rôles féminins et masculins se structurent en fonction des valeurs dominantes.
 Tenter de modifier ces attitudes.

Déroulement de la séance :

 D’abord une phase d’investigation, dans un premier temps de travail individuel : chaque élève est invité à noter sur papier libre au maximum 5 activités extra scolaires,
 2ème temps de mise en commun : avec l’aide de l’animateur, l’ensemble du groupe de participants classe ces activités sur un tableau récapitulatif (activités des garçons/activités des filles/activités communes aux deux sexes). - Ensuite une phase d’exploitation, elle consiste à modifier les représentations du groupe, à susciter des réflexions sur nos attitudes et la façon dont nous pouvons les faire évoluer. Quelles remarques, quels constats suscitent cette répartition ? Quelles sont les activités les plus pratiquées par les filles, par les garçons ? Que pensez-vous de cette répartition et de la diversité des choix des filles et des garçons ?
 Il peut paraître pertinent d’observer les activités que l’élève assure spontanément sans contrainte extérieure, pour son plaisir et les activités liées à des contraintes familiales ou autres.
 À partir de la liste d’activités effectuée précédemment, définir les caractéristiques qui leur sont associées (manuelle, intellectuelle, physique, collective, individuelle, mobile, extérieure...). En esquisser un tableau afin de répondre aux questionnaires suivants :
 Quelles observations faites-vous ?
 Quelles critiques pouvez-vous formuler à partir de ces constats ?
 Avez-vous rencontré des difficultés en tant que fille, en tant que garçon dans le choix et dans l’exercice d’une activité ? Si oui, lesquelles ?

Le portrait des sciences

 Problématique :

Les filles s’orientent souvent moins vers les filières scientifiques que les garçons. Quand elles le font, elles sont plus nombreuses à choisir une orientation vers d’autres disciplines après le baccalauréat, ou en cours d’études universitaires. La voie scientifique ouvre pourtant des perspectives intéressantes en termes d’études et d’emplois.

 Objectifs pédagogiques :

 Permettre une réflexion sur le rapport des jeunes aux sciences,
 Modifier les représentations,
 Encouragez les filles qui souhaitent s’orienter vers ces domaines à prendre confiance à elles, et à persévérer.

 Public visé : les élèves de 3ème.

Déroulement de la séance d’une durée de 90 minutes :

 Phase 1  : À partir du questionnaire ci-dessous, chaque élève établit un portrait du domaine scientifique choisi par l’enseignant (la physique, les mathématiques, l’informatique...)
 Phase 2  : Mise en commun, à partir du questionnaire individuel, discussion générale, un portrait collectif est alors réalisé. S’il n’y a pas consensus, plusieurs portraits peuvent alors être élaborés.

Évaluation.

Prolongement :

 Cette séance pourra être complétée par un travail plus approfondi, animé par les professeurs de sciences, de mathématiques ou de technologie sur la place des femmes dans ces différents domaines, l’éventail des métiers dans ces secteurs.
 Chaque élève pourra aller interviewer une ou un scientifique sur ses activités. Il confrontera ensuite, en classe, ses impressions avec l’image stéréotypée qu’il pouvait en avoir. Il faudra veiller à ce qu’autant de femmes que d’hommes soient interrogés par les élèves de la classe.

Pour aller plus loin : Chaque élève aura pour consigne de ramener une photographie de la personne interrogée, et si possible une photographie de son lieu d’exercice. Les photos seront ensuite présentées en classe et pourront faire l’objet d’une exposition au CDI avec les commentaires des élèves.

Questionnaire de réflexion sur les sciences : il s’applique à la physique, mais peut très bien s’adapter aux mathématiques, à l’informatique, à la technologie. Il s’agit d’effectuer un travail sur les représentations que nous avons des sciences, il n’y a ni bonne, ni mauvaise réponse. Il s’agit de laisser libre cours à son imagination, d’être spontané, dans un premier temps.

 1- Citez un métier (ou plusieurs) que vous aimeriez exercer plus tard
 2- Imaginez que la physique soit une personne, faites son portait physique et psychologique (n’hésitez pas à donner des détails comme la façon de s’habiller, l’allure, ses traits, si c’est un homme ou une femme, ses goûts, son caractère, ses passions, ses loisirs, sa situation de famille...)
 3- Est-ce que ce personnage, tel que vous l’avez décrit, vous paraît intéressant ? Oui ou non ? Pourquoi ?
 4- Souhaitez-vous lui ressembler ? Pourquoi ?
 5- Vous paraît-il proche ou loin de vous ? Pourquoi ?
 6- Si ce personnage ne vous paraît pas assez positif, qu’est-ce qu’il lui manque pour qu’il le devienne ?
 7- Est-ce qu’une carrière scientifique pourrait vous tenter ? Oui ? Non ? Si oui, pouvez-vous préciser laquelle ? - 8- Quels pourraient être les obstacles à ce type de projet ?
 9- Si vous avez répondu « non » à la question n°7, à quelles conditions ce type de carrière pourrait vous tenter ?
 10- Citez 5 femmes scientifiques et 5 hommes scientifiques. Quelles réflexions particulières vous suggère cette question ?
 11- Dans votre entourage, connaissez-vous une personne (ou plusieurs) qui exerce une profession scientifique ? Qui ? Quelle profession ?
 12- Que pensez-vous de ce questionnaire ? De la séance de travail ? Avez-vous des suggestions à y apporter ?

L’exploit féminin

Problématique : Le monde sportif et les médias qui le couvrent sont un reflet particulièrement significatif des représentations sexistes de la société. Si les femmes sont de plus en plus nombreuses à faire du sport, dans un nombre croissant de disciplines, y compris au plus haut niveau, les disciplines pratiquées par les femmes sont encore trop peu reconnues et médiatisées, l’exploit sportif féminin est souvent relaté différemment.

Objectifs pédagogiques :

Décoder les représentations sexistes à partir d’articles de journaux concernant des performances réalisées par des femmes.

Déroulement de la séance :

 Phase 1 : La classe est divisée en petits groupes, chacun travaille sur un article différent concernant le même exploit. Il l’analyse à l’aide de grilles préparées par l’enseignant-e (en termes d’exploit valorisé/ d’exploit dévalorisé et aussi en termes de qualités physiques et psychologiques de la sportive rapportées de manière positive ou négative). Il rédige un commentaire général sur l’article, ce commentaire articule valorisation de l’exploit et dévalorisation de l’exploit.
 Phase 2 : L’ensemble de la classe se réunit pour mettre en commun le travail fourni dans chaque groupe et rassembler les commentaires. Quel commentaire peut-on faire sur l’image des femmes présentées dans ces articles (analyse comparative des articles) ? Les stéréotypes sexistes repérés, apparaissent-ils de façon manifeste ou de façon plus dissimulée ?
 Rechercher sur les sites internet des grands journaux les articles ad hoc qui narrent les exploits sportifs des femmes.


Source : « Égalité des chances, pour une pédagogie de la mixité, ACTIONS ! » sous la direction de Catherine Morbois, Déléguée régionale aux Droits des Femmes, Préfecture d’Île-de-France, CIO des académies de Paris et Créteil, janvier 1999.

Parcours pédagogique sur les formes d’étiquetage et d’insulte en milieu scolaire

 

Compilation des textes et réalisation de la fiche pédagogique : août 2005.

La fiche pédagogique consacrée aux « mots qui font mal » comporte trois parties : en première partie, deux activités pédagogiques portant sur les étiquettes, en deuxième partie, des citations et des extraits de textes portant sur le thème de l’insulte, et enfin, en troisième partie, des références de sites web à consulter pour étoffer l’activité.

 1. Activités pédagogiques

1.1. Etiquettes et mots péjoratifs Source de cette activité pédagogique :

La première activité pédagogique est pour l’essentiel calquée sur un scénario proposé par le guide pédagogique du GRIS-Montréal Démystifier l’homosexualité, ça commence à l’école par Irène Demczuk (voir les références en fin de dossier). Elle est reproduite ici avec l’aimable autorisation du GRIS.

Objectifs de l’activité pédagogique

Identifier les étiquettes et les mots péjoratifs associés aux personnes

• en raison du genre : -insultes ou étiquettes sexistes
 insultes homophobes • en raison de l’appartenance à une communauté minoritaire
 culturelle
 religieuse
 linguistique
 autochtone
 etc.

• en raison de l’apparence physique
 handicap
 taille
 port de lunettes
 corpulence
 couleur de la peau
 etc.

• pour toute autre raison discriminatoire Accroître chez les élèves un sentiment d’empathie en leur proposant de se placer dans la peau de l’autre.

2 Déroulement de l’activité : l’activité se déroule en trois étapes. La réalité des élèves est d’abord observée, elle est ensuite analysée, la troisième partie balise les possibilités de transformation. Durée de l’activité : deux ou trois périodes de cours/ possibilité d’extension à une réalisation d’exposition, un projet de classe ou un projet d’école

Descriptif de l’activité pédagogique :

1. Observer de la réalité

• L’enseignant(e) présente les objectifs de l’activité. Un premier constat s’impose : certains mots péjoratifs associés aux jeunes appartenant aux catégories précitées ou supposés y appartenir peuvent les blesser profondément. L’exercice sert à comprendre le pouvoir destructeur de ces mots et les raisons qui motivent certains jeunes à les employer. Le but de l’exercice est de prendre conscience des effets néfastes de l’étiquetage. • La classe est divisée en sous-groupes de quatre à cinq élèves et l’enseignant(e) leur demande de réaliser, durant 20 minutes, l’exercice « les mots qui font mal » (voir tableau ci-dessous) en répondant uniquement aux deux premières questions :

 quels sont les mots péjoratifs utilisés ?

 pourquoi on utilise ce(s) mot(s) ? • La troisième question suggère à l’élève d’être le plus honnête possible quant aux sentiments qu’il pourrait éprouver s’il était appelé par ces noms. Pour aider les jeunes à développer une attitude empathique l’enseignant-e suggère aux élèves de fermer les yeux pendant quelques minutes et d’imaginer que tous les autres jeunes leur crient ces noms dans les corridors, à la récréation, dans l’autobus scolaire et à la sortie de l’école (Variante : proposer aux élèves d’imaginer qu’ils découvrent sur un banc ou sur un mur de l’école ou encore sur la façade de leur maison un graffiti associant leur prénom et leur nom de famille avec une insulte.) Dès qu’ils ont ouvert les yeux, il ou elle demande aux jeunes d’écrire immédiatement comment ils se sont sentis.

2. Analyser la réalité • L’enseignant(e) anime une période de mise en commun des réponses de chaque groupe. Elle ou il inscrit ces réponses au tableau ou sur de grandes feuilles et clarifie au besoin le sens de certaines expressions injurieuses. Il ou elle aide les jeunes à exprimer avec précision les sentiments qui les habitent 3 (la confusion, la honte, l’embarras, la frustration, l’irritation, l’anxiété, le choc, l’agressivité, la tristesse, etc.). • L’enseignant(e) fournit des informations permettant de décoder ou de démystifier les thématiques abordées par les élèves. Il ou elle fait prendre conscience aux jeunes que ces termes sont péjoratifs ou blessants. Elle ou il leur fait dans la mesure du possible prendre conscience de l’origine de ces insultes ou des idées reçues, des préjugés. Les raisons pour lesquelles des jeunes utilisent des étiquettes insultantes relèvent habituellement de la difficulté à accepter les différences, du pouvoir et du contrôle exercés par certains jeunes sur d’autres jeunes, des pressions des amis ou de la socialisation (ce qu’on apprend dans la famille et dans sa communauté ou par certains médias).

3. Transformer la réalité • L’enseignant(e) invite les jeunes à se regrouper à nouveau en équipes. Chaque équipe pourrait créer un poster qui vise à sensibiliser les jeunes aux effets néfastes de l’étiquetage. • Variantes :
 demander à chaque groupe de se spécialiser dans une forme d’étiquetage : étiquetage raciste, homophobe, etc. pour la préparation d’un poster.
 proposer la rédaction d’un article sur une des formes d’étiquetage ou sur l’expérience vécue à publier dans le journal de l’école.
 formation d’un comité étudiant qui oeuvre à la prévention de la violence dans l’école.
 la classe sans étiquette : sur le mode des actions du type « une classe sans tabac », la classe s’engage à devenir un modèle dans la lutte contre les discriminations.

A l’occasion des journées nationales ou internationales consacrées à la lutte contre les discriminations, proposer à la classe de réaliser une exposition ou une action de sensibilisation dans l’école. Exemples d’occasions :
 le 8 mars, la journée internationale des femmes
 le 21 mars, journée de lutte contre le racisme
 le 17 mai, journée de lutte contre l’homophobie
 le 9 août, journée internationale des peuples autochtones.

 des activités de classe ou scolaires pour préparer l’année 2007 dans les écoles : l’année européenne de l’égalité des chances pour tous 4 Quels sont les étiquettes ou les mots ou groupes de mots péjoratifs utilisés ? Pourquoi on utilise ce mot ou cette étiquette ? Comment je me sentirais si on m’appelait comme cela ? Bisexuel(le) Homosexuel Homosexuelle Hétérosexuel Hétérosexuelle Personne de communauté minoritaire (religion) Personne de communauté minoritaire (culture) Personne de communauté minoritaire (langue) Personne de communauté minoritaire (culture) Personne présentant un handicap Personne de petite/grande taille Personne portant des lunettes Personne de forte/faible corpulence Personne de minorité visible (asiatique, noir, etc.) Autre 5 1..2. JEU DE RÔLES Objectifs du jeu de rôles :
 Prendre conscience des étiquettes en s’y identifiant. S’identifier à, incorporer, intérioriser les impressions liées à l’étiquetage.
 Comprendre de l’intérieur a) l’effet réducteur de l’étiquetage : la personne est réduite à une seule de ses caractéristiques. La personne qui étiquette se présente comme simpliste et peu nuancée. L’image de l’étiqueteur s’en trouve ternie, tout autant que l’image de l’étiqueté. b) l’effet dévastateur de l’étiquetage
 Changer éventuellement d’attitudes, devenir plus nuancé, plus soucieux d’autrui, dans une optique d’ouverture et d’acceptation de l’autre. Durée de l’activité : une ou deux périodes de cours Consignes et déroulement du jeu : Le/la professeur-e a préparé des étiquettes autocollantes en s’inspirant par exemple du tableau ci-dessous. Il ou elle les a retournées sur une table de manière à ce que les élèves ne puissent les lire. La classe est divisée en deux groupes, un groupe d’observateurs qui fait cercle autour d’un groupe d’acteurs. Chaque élève acteur se munit au hasard d’une étiquette et après en avoir pris connaissance se la(les) colle sur la poitrine et essaye de s’identifier à l’ étiquette qui lui colle à présent « à la peau ». Pendant une dizaine de minutes, les élèves-acteurs circulent en silence et miment les gestes que leur inspirent éventuellement leurs étiquettes. Les élèvesobservateurs notent leurs observations et leurs réactions éventuelles. Dans un deuxième temps, on inverse les rôles : les observateurs deviennent acteurs et les acteurs observateurs. Cette première partie se déroule avec une consigne de silence. Ensuite, l’enseignant(e) divise la classe en groupes de +/- 6 élèves (trois de chaque groupe) et leur demande de partager vécu et observations. Le groupe se choisit un secrétaire-rapporteur. Pour les y aider, il ou elle peut leur proposer de répondre aux questions suivantes :
 mon vécu par rapport à mon étiquette, accepterais-je de la porter dans la cour de l’école, dans la rue, à la maison, tous les jours ?
 certaines étiquettes me paraissent-elles plus acceptables que d’autres ? plus confortables à porter que d’autres ?
 est-il supportable d’être étiqueté ? Est-ce que cela peut nuire à mon image de marque, à mes relations avec ma famille, mes amis, au bon déroulement de mes études, de mon choix professionnel, de ma carrière professionnelle ? La classe est finalement réunie et chaque rapporteur rend compte des échanges de son groupe.

6 GAY LESBIENNE NOIR ASIATIQUE HANDICAP LUNETTES FORTE CORPULENCE BISEXUEL/LE PETITE TAILLE TRES GRANDE TAILLE AUTOCHTONE COMMUNAUTE MINORITAIRE RELIGIEUSE CORPULENCE CHETIVE COMMUNAUTE MINORITAIRE LINGUISTIQUE COMMUNAUTE CULTURELLE MINORITAIRE AUTRE

Ce tableau est à compléter, à adapter ou à modifier selon les réalités vécues

7 2. Citations et textes pour réfléchir 2.1. Textes généraux Insulte Etiquetage, étiquette classificatoire, insulte, « L’étiquetage, qui est l’équivalent « savant » de l’insulte, est aussi une stratégie commune, et d’autant plus puissante que l’étiquette est à la fois plus stigmatisante et plus vague, donc irréfutable. » (Bourdieu, Choses dites, p.169, Minuit,1987) « La logique de l’étiquette classificatoire est très exactement celle du racisme, qui stigmatise en enfermant dans une essence négative. » (Bourdieu, Choses dites, p.39, Minuit, 1987) Honte « La honte corporelle et toutes les espèces de honte culturelle, celles qu’inspire un accent, un parler ou un goût, sont en effet parmi les formes les plus insidieuses de la domination, parce qu’elles font vivre sur le mode du péché originel et de l’indignité essentielle, des différences qui, même pour les plus naturelles en apparence, comme celles qui touchent au corps, sont le produit de conditionnements sociaux, donc de la condition économique et sociale. » (Bourdieu, Le couturier et sa griffe : contribution à une théorie de la magie. , Actes de la recherche en sciences sociales, n°1, janvier 1975, p.36) Insulte et injure au regard de l’étymologie Le texte suivant est extrait de « Insulte, injure et juron » de Mme Isabelle Huard, mis en ligne sur le site du journal du barreau français1 : « ‘Insulte’ et ‘injure’ n’ont pourtant pas la même origine : « insulter » (en latin insultare), c’est d’abord « sauter sur », alors on est près de l’assaut. Puis le sens s’est dirigé vers « braver » et « outrager ». L’ « injure », quant à elle, a une origine différente et un peu plus juridique : elle vient d’injuria, signifiant proprement « contre » (in) « le droit » (juris), c’est-à-dire la violation du droit et le dommage qu’il cause. 1http://www.barreau.qc.ca/journal/fr... o18/etymologie.htm 8 Au départ, le mot signifie « injustice ». Racine disait, tout comme Montesquieu, qu’ « une extrême justice est souvent une injure ». Vers le XIIe siècle, il prend le sens d’outrage. Au niveau du droit encyclopédique, l’injure est en réalité « toute expression outrageante, terme de mépris ou invective, qui ne renferme l’imputation d’aucun fait ». En droit romain, l’injure consistait en une violence corporelle ou dans une atteinte à l’honneur ou à la dignité d’une personne. La « Loi des Douze Tables » fixait une peine tantôt corporelle, tantôt pécuniaire. La Loi Cornelia de injuriis introduisit une poursuite publique pour certain cas. Peut-être y voit-on déjà les premiers balbutiements du droit à l’image ? Si de nos jours les deux mots « insulte » et « injure » sont très proches et presque synonymes, c’est qu’ils se ressemblent et que les différences sont bien subjectives. Injure ou juron ? Attention, ne confondons pas « injure » et « juron ». Ce dernier mot est de la même famille, bien sûr, mais il dérive du verbe jurare qui donne « jurer ». Le verbe signifie d’abord, toujours juridiquement, « prêter serment », puis « promettre » et « être certain » (le sens s’étant laïcisé et affaibli). Mais d’un autre côté, il a pris le sens d’ « invoquer de manière sacrilège », de « blasphémer ». Et c’est là qu’on comprend le sens du mot « juron » qui a voulu dire « serment » mais qui, aujourd’hui, ne signifie plus que « blasphème », mot qui exprime la colère, la surprise et l’indignation. Sources : Larousse du XXe siècle, site Internet de Parler au quotidien (Centre national de documentation pédagogique), citationsdumonde.com2. » 2 Ce sont les sources utilisées par Madame Huart et mentionnées dans son article.

9 2.2. L’exemple de l’insulte homophobe, des textes pour réfléchir L’école, lieu de déni et de souffrance pour les « jeunes pédés ». « Entre garçons, « pédé » est l’insulte la mieux partagée. Les filles, elles, écopent d’un « sale gouine » quand elles refusent des avances. Dans les collèges et les lycées, au moment même où certains jeunes se découvrent homosexuels, l’insulte homophobe est reine. » Le Monde,(extrait) 23.06.01, cité par le site « homoedu »3. Extrait de l’entrée injure dans le Dictionnaire de l’homophobie « (…)

Tout d’abord l’injure renvoie à l’anormalité, à l’infériorité d’un individu ou d’une catégorie d’individus désignés par rapport aux autres : elle les hiérarchise arbitrairement. Mais plus fondamentalement encore l’injure participe également à la construction intime de l’identité de celui ou celle à qui elle s’adresse, d’une personnalité nécessairement inférieure. Et ce, qu’elle soit ouvertement proférée ou plus insidieusement, que l’appréhension de sa violence en fasse une menace permanente. La force de l’injure ne réside d’ailleurs pas seulement dans la conscience qu’a son destinataire de pouvoir être, à un moment ou à un autre, assigné à cette place inférieure. Elle tient aussi au profond ancrage de ces valeurs d’exclusion dans le langage commun, celui-là même que tout individu se voit inculquer. A l’égard des gays et des lesbiennes, l’expérience de ce langage a pour conséquence supplémentaire de formater des personnalités qui intègrent totalement, en leur conférant le caractère d’une évidence indépassable, les sentiments de honte, de peur et d’infériorité sociale qu’il suscite et perpétuent la représentation d’une hiérarchie sociale arbitraire Par le biais de l’insulte, au travers de sa force et de son efficacité, le langage se révèle être un vecteur important de l’homophobie. Mais les mots ne sont pas seulement des agressions ponctuelles. En substance, ils traduisent et perpétuent la représentation d’une hiérarchie sociale arbitraire déterminée par l’orientation sexuelle. Plus encore il peut ne pas s’agir seulement de formules objectivement violentes (« sale pédé », « sale gouine »), mais également, de manière plus globale, de l’ensemble des discours qui élaborent, justifient ou expriment la discrimination à l’encontre de l’homosexualité.(…)

10 BORRILLO Daniel et FORMOND Thomas, entrée injure, in Dictionnaire de l’homophobie, Paris, PUF, 2003, pp.235-236

Petit pédé, une chanson de RENAUD extraite de son album Boucan d’enfer (2002), extraits "T’as quitté ta province coincée / sous les insultes, les quolibets / le mépris des gens du quartier / et de tes parents effondrés / à quinze ans quand tu as découvert / ce penchant paraît-il pervers / que tu l’as annoncé à ta mère / j’imagine bien la galère... Petit pédé T’aurais été couard pas de lézards / Besoin d’l’annoncer à personne / Mais c’est franchement une autre histoire / que d’avouer j’aime les hommes / C’est pas d’ta faute, c’est la nature / comme l’a si bien dit Aznavour / Que c’est quand même sacrement dur / à l’âge des premières amours. Petit pédé Toute sa vie à faire semblant / d’être normal comme disent les gens / Jouer les machos à tout bout de champ / Pour garder ton secret d’enfant / Dans le p’tit bled d’où tu viens / Les gens te traitaient pire qu’un chien / Il fait pas bon être pédé quand t’es entouré d’enculés / Petit pédé (…) Bientôt tu trouveras un mec / Un moustachu ou un gentil / Alors tu te maqueras avec / Pour quelques jours ou pour la vie / Rêverez peut-être d’un enfant / Y en a plein les orphelinats / Sauf que pour vous papa, maman / C’est juste interdit par la loi / Petit pédé 11 Tu seras malheureux parfois / La vie c’est pas toujours le pied / Moi qui ne suis pas comme toi / Le malheur j’ai déjà donné / Qu’on soit tarlouze ou hétéro / C’est finalement le même topo / Seul l’amour guérit tous les maux / Je te le souhaite et au plus tôt / (…)

Mort ou fif , un extrait du texte de Michel DORAIS

Vocabulaire : « Fif » est l’équivalent québécois de « pédé »

. « Nicolas était depuis des années la cible de propos blessants et homophobes de la part de ses camarades de classe sans que quiconque à l’école intervienne. Etudiant modèle, il ne se plaignait jamais. Ses compagnons le considéraient néanmoins insuffisamment masculin et le bruit courait qu’il était fif. Un jour, alors que sa classe passait à côté de la piscine de l’école, des garçons le précipitèrent dans l’eau, tout habillé. Tout le monde, y compris le professeur, rit un bon coup. Pour Nicolas, humilié et désemparé, ce fut, c’est le cas de le dire, la goutte d’eau qui fit déborder le vase. C’en était trop. Le lendemain, il s’est jeté du haut du pont de chemin de fer qui traversait son village. Après les funérailles, un professeur récemment engagé a, en vain, tenté de sensibiliser l’école à la relation possible de cause à effet entre l’ostracisme dont Nicolas était victime et son suicide. On l’a fortement incité à se taire. L’année suivante, son contrat ne fut pas renouvelé. Cette histoire véritable nous a été racontée par la mère de l’adolescent, mort par suicide, il y a moins d’un an. Il avait quinze ans. » DORAIS Michel, Mort ou fif, VLB éditeur et Michel Dorais, 2000

12 Extrait de la brochure Le monde de William fermé pour manque d’ouverture ©exaequo.be Avec l’aimable autorisation d’Ex Aequo Belgique http://www.exaequo.be/campagnePDF/w...

13 3.Références et sites à visiter • Le guide pédagogique du GRIS-Montréal Démystifier l’homosexualité, çà commence à l’école par Irène Demczuk. Fort bien documenté, il contient de nombreuses ressources bien structurées. On peut se procurer le guide auprès du Gris-Montréal (écrire un courriel à info@gris.ca). Le bon de commande du guide se trouve sur la page http://www.gris.ca/PagesFr/guide.htm Combattre l’homophobie à l’école , un site d’Amnesty international Belgique http://www.amnestyinternational.be/...

homosexuel • Etymologie juridique : une page intéressante qui étudie l’étymologie des termes insulte et injure au regard de l’étymologie juridique http://www.barreau.qc.ca/journal/fr... 18/etymologie.html •

Le site d’ECOLES SANS RACISME propose cours et activités qui peuvent contribuer à transformer perceptions et attitudes. http://www.ecolesansracisme.be • Le site du GELD, le groupe d’étude et de lutte contre les discriminations, comporte de très nombreuses informations et ressources pédagogiques à propos de toutes les discriminations et notamment celles liées aux handicaps.

http://www.le114.com/ http://www.le114. hcom/dossiers_home.php ?dossier=0&id_type_public=3 • Le texte complet de la chanson de Renaud est consultable sur http://www.ftpk.net/paroles/Renaud/...

Penser le sexisme (exposé magistral)

 

TACHES

 La répartition sexuelle des tâches qui place en dépendance l’un de l’autre deux individus mariés. Les femmes ne sont plus maîtresses de leur propre sort, elles ne sont plus sujettes de leur propre histoire. On leur interdit les tâches nobles. Il se développe un ensemble de jugements de valeurs qui sont toutes fondées sur le dénigrement, l’infériorisation. Ce qui perdure avec l’inégalité dans la répartition sexuelle des tâches dont la fonction est identique.

BIOLOGIE

 La biologie apprend qu’il n’existe pas nécessairement deux sexes, et qu’il faut définir ce terme. On peut affirmer que le sexe existe depuis l’origine de la vie. La vie n’existe pas sans sexe sur la planète, sauf en cas de perte. On peut définir le sexe comme déterminant de groupes d’individus hommes et femmes chez les humains. Les membres de l’un de ces groupes ne peuvent se reproduire qu’avec les membres de l’autre groupe. C’est un invariant humain que l’on ne retrouve pas cependant dans le monde du vivant au regard par exemple de l’hermaphrodisme des plantes qui est la norme. La plupart des plantes possèdent à la fois la fonction mâle et la fonction femelle sans compter qu’il existe des plantes qui ont plusieurs sexes (par exemple : les trèfles, les primevères).

ÉTIQUETAGE 

La configuration physique affecte l’individu à une classe biologique « mâle » ou « femelle » ; c’est un étiquetage lié au sexe anatomique. Ce processus de triage appartient à une normalité des choses qui impose aux membres de chacun des sexes de se soumettre à une socialisation différentielle. A cette grille sexuelle d’appréciation de l’individu se superpose une manière spécifique d’apparaître, d’agir et de sentir lié à une classe sexuelle, explicite Goffman. Outre l’invariance anatomique de chacune des classes, il apparaît une singularité d’être homme ou femme. Chaque société élabore à sa manière les classes sexuelles en ce qu’on appelle le genre. Celui-ci est une conséquence sociale et objective de la différenciation biologique. Chaque société se forge une opinion sur ce qui caractérise une classe sexuelle avec une somme d’attributs appréciés et dépréciés. Ce qui configure des idéaux de masculinité et de féminité qui correspondent pas forcément avec les classes sexuelles. Des traits ou idéaux féminins peuvent se trouver chez un homme et inversement. Goffman explicite la notion de genre en fonction d’un questionnement individuel : quel sentiment élabore t-il de qui il est et de ce qu’il est en se référant à sa classe sexuelle et en se jugeant lui-même selon les idéaux du masculin (ou du féminin).

FEMINISTES

Les féministes entendent les avancées actuelles moins comme un indice de libération de la femme et de son corps mais plus comme une subordination aux hommes qui décident du corps de la femme. Le corps de la femme est plus volontiers dénudé que celui de l’homme ; cela est autorisé au titre d’un jeu de séduction et de fantasmes. Le corps féminin est à la fois offert et refusé, traversée d’un pouvoir d’attraction et de séduction qui font honneur aux hommes auxquelles elles sont liées. Elles sont censées faire rêver ou fantasmer les autres hommes : leurs maris en retire du prestige. Et l’injonction double et paradoxale pour la femme : soit séduisante et fidèle. La femme est réduite à une parure offerte au regard des autres, un accessoire de l’homme dont il maîtrise les apparences. L’un des points forts de la domination masculine est la maîtrise par l’homme d’une image de la femme qui se réalise comme objet de désir masculin.

DOMAINES RÉSERVÉS

 Le triage des personnes, la division du monde en deux classes sexuelles s’inscrit dans une pseudo normalité des choses du monde. Les distinctions humaines réduites à l’opposition entre les masculins et les féminins justifient des attributions différenciées. Il appartient aux hommes de se distinguer dans le monde extérieur, les lieux publics par leur bravoure, la compétitivité, leur exploit ; quand aux femmes, elle est cantonnée au monde intérieur, au foyer et doit se faire remarquer par la bonne exécution des travaux domestiques et la bonne éducation, le parfait soin aux enfants. Chacun vit dans son domaine réservé, l’un dans un domaine plus visible et flamboyant, plus exposé en général, lorsque l’autre, invisible, humble et discret. Des rapports sociaux de domination et d’exploitation sont établis entre les genres. On inculque en toute logique aux femmes la discrétion, la résignation et la vertu. On peut tout naturellement penser que les dominés intériorisent les catégories construites par les dominants. On fait apparaître comme faussement naturelles cette catégorisation aux propriétés défavorables aux femmes.

INSÉCURITÉ

 La domination masculine place les femmes dans un état permanent d’insécurité corporelle et de dépendance symbolique. Elles existent d’abord parfums et pour le regard des autres hommes, en tant qu’objet attrayant voire disponible.

BIENS SYMBOLIQUES D’ÉCHANGES 

Toujours pour Bourdieu, le principe d’infériorité et d’exclusion de la femme (que les mythes et rites valident et amplifient) relève de la question du marché des « biens symboliques ». Il apparaît une dissymétrie fondamentale entre le sujet et l’objet, l’agent et l’instrument de fait instauré entre l’homme et la femme sur le terrain des échanges symboliques dont le noeud centrale est le marché matrimonial : les femmes sont des objets symboliques d’échange entre les clans au les familles. Elles doivent contribuer à la perpétuation et à l’augmentation du capital symbolique des hommes (enfants et famille) : elles constituent un instrument symbolique de la politique masculine, réduisant à néant leur aptitude à être sujet. Elles circulent entre les hommes comme une monnaie, elles sont des valeurs conservées à l’abri de l’offense et du soupçon. Elles sont la matrice des enfants, de la famille, de la lignée. Elles peuvent produire des alliances utiles aux familles. Ce qui accroît une exigence de pureté, de chasteté pour la femme ainsi qu’un contrôle de leur plaisir personnel (l’excision). Les caractéristiques d’anciennes sociétés aussi loin soient elles, n’en n’explique pas moins les manières encore inconscientes d’envisager les femmes comme un produit, un objet, un être moins qu’un homme.

DEVOIR DE VIRILITÉ

 Les hommes sont prisonniers des attitudes objectales, soumises et résignée qu’ils imposent aux femmes dans la mesure qu’ils doivent s’en prémunir en opposant à ces catégories négatives, des vertus positif pour se construire comme un homme. L’état d’hommes engage un devoir être masculin qui ne se discute pas et qu’on retrouve dans les groupes où l’homme apprend les valeurs de la virilité qui trouve sa contrepartie de dans les peurs que suscite la féminité, l’incarnation de la vulnérabilité et de la faiblesse comme la ruse. Tout contribue à idéaliser la virilité vers un modèle utopique ou irréalisable mais duquel il convient de s’approcher au maximum. La virilité doit être validée par les autres hommes avec un certain nombre de rites d’hommes (on pense à des formes de bizutage dans le monde estudiantin ou militaire). On y repère de véritables épreuves de virilité qui renforcent les solidarités masculines. Affirmer sa virilité peut conduire à des viols collectifs de bande d’adolescents, des ratonnades de pédés, des insultes sexistes afin de prouver qu’on n’est pas des mauviettes. Il s’agit d’affirmer sa virilité devant les autres dans des actes de violences et de ne pas perdre la face devant le groupe en ne répondant pas à son attente. C’est la garantie de masculinité. Autrement, ce serait une lâcheté, contraire au courage attendu d’un homme, un vrai. L’auteur précise que la virilité est une notion à vocation relationnelle, construite devant et pour les autres hommes et contre la féminité ; dans une sorte de peur du féminin ou avec la crainte de se féminiser ; d’où le rejet homophobe, la peur de devenir homosexuel.

CHANGEMENTS POUR DEMAIN

 Il convient de briser la violence conjugale, la dévalorisation et tous les préjugés négatifs à l’égard des femmes, la peur du féminin exacerbant la violence ainsi que le confinement dans les rôles traditionnels niant l’égalité entre hommes et femmes. Il convient de donner aux femmes des postes d’autorité de responsabilité et de mettre fin aux inégalités de carrière et de formation qui perdure. De manière à ce que les hommes ne s’amplifie se plus l’espace public et le chant du pouvoir. Empêchant les femmes de sortir de l’espace privé (maternité, éducation des enfants, tâches domestiques) La catégorisation de l’ordre social, la catégorisation sexuellement ordonné, l’expérience de genre aux rôles attribués constitue un monde parfait parcellisé génère de la violence et de frustration à cesser de transmettre aux générations futures.

SOLUTIONS IMMÉDIATES  

Mettre tout sur la table. Montrer les multiplicités camouflées ou cachées de chacun des individus, dévoiler la pluralité des catégories, problématiser les identités dans une perspective constructiviste d’enrichissement. Les identités sont de perpétuelles constructions, des constructions à perpétuité.

La Tour de Babel, symbole de la diversité

 

D’après la Bible, la Tour de Babel est le symbole d’une malédiction divine. Elle est aussi l’origine mythique de la diversité et du monde, et de l’incompréhension.. La diversité, c’est la vie même. Il n ’existe qu’une seule race : la race humaine (non reconnue cela dit par la science génétique) L’identité de chacun est à la fois singulière et plurielle L’ exclusion sociale est fondée sur des stéréotypes.

 Nous sommes tous différents et tous égaux.

Toutes ces personnes anonymes qui forment notre entourage sont le produit d’expériences et de connaissances multiples. Chaque personne est la mémoire vivante d’une culture et d’une histoire différentes de la nôtre. Nous sommes tous différents et tous égaux. Tous ensemble, nous rendons possible la Cité de la Diversité.

  UNE HUMANITÉ PLURIELLE : "tous différents et tous semblables"

 Grands ou petits, blancs, jaunes ou noirs, nous tous, les humains, faisons partie de la même espèce (1) . Et pourtant chacun est unique.

 NOUS SOMMES TOUS PAREILS :

Garçons ou filles, nous recevons tous de la même façon un programme de vie. Dans chacune de nos cellules, celui-ci est inscrit est inscrit en 50 000 signes, les gènes, répartis sur 46 bâtonnets : les "chromosomes". Aujourd’hui, les chercheurs ont découvert, grâce au microscope, les chromosomes, mais ils ne connaissent encore que certains de nos gènes.

... ET AUSSI TOUS DIFFÉRENTS :

Dans une famille (2), nous nous ressemblons souvent puisque nous avons reçu la moitié de nos gènes de notre père et l’autre moitié de notre mère. Pourtant, nous sommes différents, car nous ne recevons jamais les mêmes moitiés que nos frères ou sœurs, sauf si nous sommes de vrais jumeaux. Comme les perles d’un collier (3) prises dans un même sac, les gènes de chacun se combinent au hasard.

Nos différences physiques sont dues à nos gènes : yeux bleus ou noisette, cheveux bruns ou blonds (4)... Ces caractères et bien d’autres sont donc hérités de nos grands-parents. Quelques gènes sont également responsables de maladies dites "héréditaires". D’autres se combinent mal et provoquent des handicaps.
Si nous classons les hommes et les femmes en Noir(e)s, Jaunes, Blanc(he)s, nous savons que ces distinctions sont très approximatives grâce aux nouvelles connaissances génétiques.
Les caractères raciaux sont transmis des parents aux enfants. On ne peut pas les modifier vraiment ( bien qu’il soit possible de teindre les cheveux, de les friser ou de les défriser). Des hommes de même race peuvent avoir des nationalités différentes, parler des langues différentes, avoir des manières de vivre différentes.

Les hommes ont entre eux beaucoup plus de ressemblances que de différences. Ils appartiennent à la même espèce.

Il n’y a pas deux personnes identiques. Chacune a sa façon de penser, d’agir, de vivre que nous devons respecter pourvu qu’elle n’entrave la liberté de ses voisins. Chaque personne est libre de s’habiller, de manger, d’habiter, d’aimer comme elle le veut. Cela constitue l’identité d’une personne qui mérite comme tout le monde respect et reconnaissance complète, pourvu qu’elle respecte les règles de vie commune. En grandissant, l’enfant s’aperçoit en sortant de sa famille, en regardant la télévision, qu’il existe de nombreuses différences entre les individus : couleur de peau, cheveux, silhouette, habitudes, croyances, religions, langues, et aussi comportements amoureux divers. Il existe des hommes qui aiment des hommes, des femmes qui aiment des femmes, et même d’autres petits enfants qui vivent dans des familles différentes : deux mamans vivant ensembles, deux papas vivant ensembles, ou encore un papa et deux mamans, ou une seule maman. Les enfants savent bien que peu importe de nombre de parents que l’amour que ceux-ci leur porte et les moments de complicité et de jeux qu’ils peuvent vivre ensemble...

Nous le voyons chacun de nous est différent, chacun vit différemment, et personne n’est supérieur à personne. Pourtant... certains sont mis à l’écart. Il arrive de juger ou de rejeter quelqu’un uniquement parce que son corps est différent ou bien ses fréquentations autres. Il arrive plus souvent de critiquer ou de mettre à l’écart ceux dont la culture, la religion ou la nationalité, les attirances amoureuses pour des personnes de même sexe sont différentes... au lieu de tenter de dialoguer, et de se comprendre. Cela aboutit souvent au rejet ou à des expressions de haine auquel l’Histoire du monde nous renvoie. Les personnes qui refusent de reconnaître les autres avec leurs différences présentes sous beaucoup de formes sont appelées "racistes"*, ou "homophobes"*. Dans les deux cas, il s’agit d’une exclusion contre laquelle lutte des associations connues comme La Ligue des Droits de l’Homme*, SOS Racisme*, le MRAP*, Amnesty International*, SOS Homophobie*, l’ILGA*.

 Questions :
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 RÉSUME :

 Le racisme, aujourd’hui, même s’il est moins virulent et répandu aujourd’hui, doit être constamment dénoncé et combattu. L’homophobie est un combat plus récent dont chaque jeune doit être porteur quelque soit son orientation amoureuse future. Car nous ne devons pas oublier que le racisme et le rejet de comportements considérés comme anormaux* entraînèrent une folie meurtrière effroyable, un génocide* organisé par Hitler au nom de la pureté*. Six millions de Juifs* et quatre millions de Tziganes* ont péri dans des camps de concentration, que des homosexuels* ont été également déportés...
 Force est de constater que les discriminations et le mépris ne sont pas seulement subis par les gens de couleurs ou de religions différentes ou ceux qui aiment des individus du même sexe, mais aussi dirigées à l’endroit des femmes que l’on considère encore bien trop souvent comme inférieure à l’homme. On réserve ainsi à ces derniers beaucoup d’emplois et responsabilités auxquels les femmes n’ont pas droit ; rare sont les femmes qui font de grandes carrières politiques. Les femmes n’ont reçu le droit de vote qu’après la seconde guerre mondiale. On se rendit compte de leur courage inégalable dans les actes de résistance contre les oppresseurs et la barbarie. En outre, les femmes sont souvent victimes d’insultes, de violences. Cela s’appelle le sexisme*.
 Rien ne prouve une quelconque infériorité de la femme, sinon les préjugés.
 Par contre, elle sont génétiquement programmée pour vivre plus longtemps que l’homme, sont physiquement plus résistantes... est-ce le prix à payer pour demeurer des citoyennes de secondes zones ? Des associations de femmes luttent pour un droit à la dignité et à disposer de leur vie comme elles l’entendent. Une petite fille vaut un petit un garçon. Le refuser est un acte d’exclusion qui vaut bien le racisme.
 Une même hiérarchisation des individus est apparue au nom d’une inégalité des sexualités. Si de nos jours, l’orientation homosexuelle est mieux acceptée, elle fait encore l’objet d’une dévalorisation. On ne la considère pas pleinement égale avec l’orientation hétérosexuelle. On parle alors d’hétérosexisme*, ce qui est une forme de discrimination sociale à l’encontre de ceux qui aiment des personnes de même sexe : les gays, les lesbiennes et les bisexuel-le-s.

 

 Je dois comprendre :

 Chaque individu, quelque soit son origine ethnique, sa
situation sociale, son
comportement amoureux,
son sexe appartient à notre
collectivité nationale ;
il a le droit
d’être "égal et différent"*.
Nous vivons dans une société
pluri-ethnique, pluri-culturelle,
pluri-sexuelle :
nous formons une humanité plurielle*.
(*cf. Réflexion d’Alain Touraine,
sociologue, page 40, in EX AEQUO, n°8/Juin 1997.)

 Les stéréotypes sont des opinions qui ne tiennent pas compte des singularités de chacun. Ce sont des mystifications. Et pourtant, ils fondent toutes les formes d’exclusion sociale, du préjugé à la violence généralisée :

 Le préjugé : des contes, des légendes, des phrases toutes faites, des rumeurs, des
blagues, des publicités, des nouvelles dans la presse, des films..
 La discrimination : dans le travail, dans l’éducation, dans la santé...
 La xénophobie : contre les immigrés et les réfugiés.
 Le sexisme et l’homo phobie : contre les femmes et contre les homosexuel(le)s.
 La violence localisée : des actions néo-nazies, des agressions contre les voisins, de la violence
domestique, des actions policières, des déportations...
 La violence généralisée : le nazisme, le fascisme, le stalinisme, la persécution religieuse
et la purification ethnique.

 Exercices : Recherchez sur internet des faits d’actualité illustrant des discriminations et commentez les.

Parcours des yeux bleus

 

« Jouer » au racisme, avec un jeu de rôles animé par Jane Eliott, est pour nous un modèle de formation exemplaire et réussi. Cette enseignante américaine déboule dans tous les col-lèges du pays pour « jouer » au racisme. L’exercice dure une matinée, mais les étudiants qui décident de suivre la session ne l’oublient pas de sitôt.
 Avant d’entrer dans la salle, les « yeux bleus » sont parqués à l’écart et obligés de s’affubler d’un grotesque col bleu. Les autres, les « yeux marron » sont conditionnés par la prof : ils devront se montrer condescendants, voire hostiles envers les « yeux bleus ». Inversion des rôles, les blancs à la place des noirs : la ficelle est épaisse comme une corde de marine ! Mais tout y passe, brimades, humiliations, mauvaise foi. Et ça marche. Les « yeux bleus » encaissent, puis après une heure ou deux, unissent par se rebeller. La colère grandit, le ton monte. Tout cela deviendra du pain béni pour les démonstrations à venir lors du débriefing. C’est un jeu de rôles pas comme les autres. Il est fait pour bousculer les représentations et préjugés des adultes ou des préadultes. Il remet en question les discriminations en les faisant vivre, subir et analyser in fine.
 Cette enseignante américaine déboule dans tous les collèges du pays pour "jouer" au racisme. L’exercice dure une matinée, mais les étudiants qui décident de suivre la session ne l’oublient pas de sitôt.
 Avant d’entrer dans la salle, les « yeux bleus » sont parqués à l’écart et obligés de s’affubler d’un grotesque col bleu. Les autres, les « yeux marron » sont conditionnés par la prof : ils devront se montrer condescendants, voire hostiles envers les « yeux bleus ».
 Inversion des rôles, les blancs à la place des noirs : la ficelle est épaisse comme une corde de marine et personne ne parait convaincu de l’efficacité de la démonstration dans l’assistance, en particulier les jeunes noirs.
 Sauf que Jane est une bête de scène. Petite, le regard perçant, méchante comme une teigne, elle joue la sadique avec de troublants accents de sincérité. Cruellement, bêtement, sans relâche, Jane se moque des « yeux bleus ». Tout y passe, brimades, humiliations, mauvaise foi. Et ça marche.
 Les « yeux bleus » encaissent, puis après une heure ou deux, finissent par se rebeller. La colère grandit, le ton monte. Jane s’en prend alors à une des filles, la plus fragile évidemment, jusqu’à œ qu’elle pleure. La tension monte encore. Une autre « yeux bleus » vole au secours de sa copine puis quitte la salle en pleurs. Un instant après, elle tente de revenir, mais elle est virée par Jane. « Tu as quitté cette salle parce que tu es blanche et que tu savais que cet exercice s’arrêterait à 1’extérieur. Si tu veux revenir, tu dois présenter tes excuses à tous les Noirs dans cette salle. Excuse-toi ! » Les « Yeux bleus » ne voudront pas s’excuser.

( BRUNO ICHER Extrait de Libération du mardi 18 mars 2003)

A Classroom Divided
 One day in 1968, Jane Elliott, a teacher in a small, all-white Iowa town, divided her third-grade class into blue-eyed and brown-eyed groups and gave them a daring lesson in discrimination. This is the story of that lesson, its lasting impact on the children, and its enduring power thirty years later.

Bande dessinée "Stéréotype toi même"

 

Vous trouverez ci-dessous un lien vers un document belge de la direction de l’égalité des chances du ministère de la communauté française.
 Il s’agit d’une bande dessinée sur les questions de stéréotypes sexistes permettant d’aborder en classe la problématique, en suscitant intérêts et réflexions de la part des élèves.

http://www.egalite.cfwb.be/fileadmin/sites/sdec/upload/sdec_super_editor/sdec_editor/documents/medias/Stereotype_toi-meme_-_BD_complet.pdf

Guide Stéréotype Toi Même

DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE :

 Dire "j’écris le mot STÉRÉOTYPE et je voudrais que vous définissiez un ensemble de différents stéréotypes.

Caractériser les divers stéréotypes que vous avez pu entendre, remarquez à propos de personnes, de groupe de personnes.

 Définir le terme : "il y a des gens qui pensent que tous les ados sont des dealers" : c’est un stéréotype, "il y a des gens qui disent que les corses sont des fainéants et les auvergnats pingres":ce sont aussi des stéréotypes. Un stéréotype part toujours d’un fait, d’une observation qui concerne une ou deux, trois personnes et qu’on applique à tout un groupe de même personne. On généralise une particularité sans raison. C’est pourquoi nous devons apprendre à déconstruire ces idées reçues qui fabriquent ensuite des préjugés qu’il convient de casser en apprenant la vérité des choses aux gens.

 Rassemblez tous les travaux des élèves faits en petits groupes de moins de cinq élèves.

 Affichez les travaux et commentez les avec les élèves, discussions ouvertes sur les thèmes abordés.

 Faire ressortir ce qui appartient au stéréotype, à la xénophobie, à la marginalisation, etc...

 Travail sur les stéréotypes attribués aux habitants des différents pays de l’Union Européenne.

 Faire commenter l’affiche.

 Caractériser les différents stéréotypes, déterminer leurs origines...

 Réfléchir à la notion européenne : tous différents, tous issus de cultures diverses, tous frappés de malheureux stéréotypes forts, mais tous européens. Écrire à partir de ce thème une Charte Européenne contre les Discriminations Culturels, ethniques et sexuelles. Pour ce dernier aspect, revenez de nouveau aux affiches travaillées préalablement en petits groupes. Souligner, sinon le cas échéant conduisez directement à une réflexion sur les stéréotypes frappant les homosexuels : "gardez en tête cette question des stéréotypes et demandez vous ce que vous pensez des gays et lesbiennes ? Réfléchissez pendant une dizaine de minutes. Ensuite, en deux, demandez vous ce que vous aimeriez savoir. Ecrivez une page sur cela. Et on reparle ensuite tous ensemble.

 A partir des remarques des élèves, rétablissez l’exactitude des faits devant les idées reçues & stéréotypes. Distribuez un document qui démystifie la réalité homosexuelle, l’existence des homosexuels.

Jules a un nez très long, Sophie est petite, Julien est très grand comme une asperge. Mais je crois que c’est pas très gentil de dire cela. La peau de Kevin est plus foncée que celle de Laetitia. Tchang a une forme des yeux différente. Alex a des parents différents des miens, il a deux papas gais. Leslie vit avec une maman célibataire. Elle n’a pas de papa. Jérôme préfère jouer avec les filles à la poupée et en revanche Muriel adore manipuler les camions et les disputes aux garçons. Marie est handicapée mais elle ne veut pas en faire une histoire, elle est toujours de tous nos jeux. Laadja n’aime pas que la maîtresse orthographie ou prononce mal son prénom qu’elle prend au début pour son nom de famille. Jack est noir, il est un malin dit-il et il en retire une certaine fierté nous dit-il parce que les blacks sont les meilleurs athlètes au monde. Quant aux cheveux de notre classe, c’est un vrai festival de différences. Ils varient du blond le plus clair au noir le plus sombre, ils sont bouclés, torsadés, ondulés, raides, frisottés ou même quasi rasés. Dans notre classe, on a tous une différence à exprimer et pourtant nous sommes tous des enfants, tous pareils, tous assis sur les mêmes bancs de notre classe. Car nous appartenons tous à la même humanité nous a expliqué notre maîtresse d’école.

 Et n’est-ce pas un monde merveilleux où personne ne ressemble à personne ? Imaginons comme le monde serait triste, bien terne si tout le monde ressemblait à tout le monde, si tout le monde pensait la même chose, si tout le monde mangeait la même nourriture cuisinée de la même manière, si tout le monde s’habillait pareillement, aimait la même musique et agissait en tout endroit de la même façon ? Serait-ce un meilleur des mondes ?
 Ne dit-on pas déjà que c’est dommage que le monde mange d’un bout à l’autre de la planète les mêmes hamburgers avec les mêmes boissons à bulle ?
 Heureusement nous sommes cinq milliards d’êtres humains... des jeunes, des vieux, des bien-portants, des malades, des petits, des grands, des forts, des faibles, des enfants, des adultes, des gentils, des désagréables, des hétéros, des homos, des hommes, des femmes et même des transsexuels... qui savent tous sourire au soleil levant et chacun réinventer chaque matin notre planète à sa manière. Des gens partout et toujours différents à leur façon.

 Pourtant, il existe des personnes intolérantes qui vont jusqu’à haïr des gens parce qu’ils ne leur ressemblent pas. Il oublient une chose très importante : ils oublient qu’eux aussi paraissent différents aux yeux d’autrui.
 Ils oublient aussi que nous vivons tous sur la même planète, respirons le même air et nous chauffons au même soleil. Bref que nous appartenons tous à la même communauté humaine !

 Exercices :

 Dessine les silhouettes de tes camarades de classe à main levé, puis sur de larges bandes de papier en contournant leurs corps, ensuite peints leurs visages.
 Mélange les travaux et essaie avec tes camarades de faire correspondre les silhouettes et visages, discute avec la maîtresse des résultats.
 Laisse des empreintes de doigts et de mains plongés dans la peinture sur du papier dessin, discute des résultats en classe
 Écris ta carte d’identité précisant toutes tes caractéristiques, l’afficher en classe auprès de ta silhouette dessinée par un autre camarade.
 Invite tes parents ou ceux de tes camarades pour qu’ils viennent exposer leurs ressemblances et dissemblance d’appartenance à un groupe autre que celui le plus représenté dans la classe (parents d’origine étrangère exposant les coutumes de leurs pays, parents homosexuels évoquant la quotidienneté de leur vie, familles dont les enfants sont handicapés pour lesquels la société ne prévoit pas tout, ou plus simplement parents dont le métier se perd... - attention tu n’est pas au zoo, simplement là pour savoir et comprendre... la maîtresse t’aidera à réfléchir !)

 N’oublie pas :

 Le racisme est une attitude de haine et de rejet de l’autre, de celui qui est différent de soi. Il s’exprime par des mots mais aussi des actes de violence.
 La race n’est pas une théorie scientifique. L’ignorance est la source de l’exclusion.
 Il faut connaître les différentes forme de racisme ou d’exclusion pour mieux les combattre et apprendre à respecter autrui quelle que soit sa différence.

 Enquête :

 Recherche les diverses formes d’exclusion au monde, informe toi sur l’état des lois qui protègent les individus, renseigne toi sur les droits de l’enfant, débat avec des camarades des solutions les mieux appropriées pour combattre le racisme en tant qu’exclusion des autres différents...

 A lire en classe :

 Le racisme expliqué à ma fille, de Tahar Ben Jelloun Le Seuil
 Conversations sur l’homophobie, de Philippe Clauzard L’Harmattan

Parcours filles et garçons à la maternelle

 

Filles et garçons à l’école maternelle. Reconnaître la différence pour faire l’égalité. Le genre à l’école maternelle, Barbara Brunisso & Katlijn Demuynck, 2010. En dépit de son titre qui pourrait suggérer que les différences biologiques entraînent inévitablement d’autres différences, « la différence », ce guide réalisée suite une recherche-action dans six maternelles par l’association belge Genderatwork, est un bon outil pour introduire réflexion et activités pédagogiques sur le genre au sein d’une école maternelle.

KIT DE SENSIBILISATION CONTRE LE CYBERSEXISME

 

Le Centre Hubertine Auclert a réalisé un kit de sensibilisation contre le Cybersexisme.

Il comprend :

 des affiches de sensibilisation,
 des flyers d’information à destination des jeunes, et à destination des enseignant-e-s, parents ou adultes concernés,
 des flyers d’information à destination des enseignant-e-s, parents ou adultes concerné.

Le cybersexisme est une cyberviolence à caractère sexiste et sexuel. Le cybersexisme consiste à avoir des actions ou comportements via les nouvelles technologies ou les réseaux sociaux qui renforcent les stéréotypes sur les filles et les garçons, ou des injonctions concernant la sexualité, la manière de s’habiller, l’apparence physique...

A télécharger ou commander en version papier : http://www.centre-hubertine-auclert.fr/kitcybersexisme

guide sur le cybersexisme

guide clichés en tout genre

kit pédagogique discrimination 1

kit pédagogique discrimination 2

KIT MEMENTO POUR LES CHEFS D’ETABLISSEMENTS

 

Réalisé dans le cadre des travaux du groupe de pilotage de la convention régionale pour l’égalité filles-garçons dans le système éducatif, composé de la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, des trois rectorats franciliens, du Conseil régional et du Centre Hubertine Auclert, ce memento :

 fait le point sur les inégalités entre les femmes et les hommes dans la société française ;

 fait le point sur les inégalités entre les filles et les garçons à l’école ;

 propose des définitions des notions-clés ;

 fait le point sur le cadre législatif et réglementaire ;

 présente la démarche et les outils utiles à la mise en place d’un diagnostic partagé dans l’établissement ;

 fait le point sur les contacts utiles.

KIT LES PIONNIÈRES DU FÉMININISME

 

Ce kit vise deux objectifs. Le premier a trait à la lutte contre l’invisibilisation de ces femmes, absentes des livres d’histoire.

C’est l’une des raisons du choix du nom d’Hubertine Auclert pour notre Centre. Il effectue quotidiennement un travail sur cette question, notamment à travers les études sur la non-représentation des femmes dans les manuels d’histoire. La transmission cette histoire est aujourd’hui celle d’un seul sexe. Le second
objectif consiste en la transmission de l’héritage de ces féministes à la nouvelle génération, afin que celle-ci se l’approprie. Leurs combats ne sont pas dépassés, il reste encore beaucoup à accomplir, et le projet d’une société égalitaire est loin d’être partagé par tous.

À cet égard, une enquête menée récemment auprès des 16-25 ans a fait apparaître que, contrairement aux idées reçues sur une génération qualifiée d’égoïste et individualiste, ces jeunes sont dans le rejet d’une politique traditionnelle, mais se déclarent disposés à s’investir dans le militantisme de terrain, dans des projets concrets.

Kit combat des femmes

Kit féministes d'aujourd'hui

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