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Carte de visite

Cours universitaires et travaux de recherche sur les questions d'apprentissage des jeunes et des adultes, science du développement humain, sciences du travail, altérités et inclusion, ressources documentaires, coaching et livres, créativités et voyages. Philippe Clauzard : MCF retraité (Université de La Réunion), auteur, analyste du travail et didacticien - Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons.  

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A l’école du respect

 

Le respect des opinions, des croyances religieuses ou philosophiques, des orientations sexuelles, des choix et modes de vie... est une forme de justice et de savoir-vivre ensemble avec autrui quel qu’il soit. Il se traduit par un esprit d’ouverture et de dialogue, un désir de rencontre des étrangers à soi-même.

EXERCICE 1

 Cite des exemples d’intolérances vécues dans ton environnement immédiat :

 Cite des exemples d’intolérance dans l’histoire de France et du monde :

 Cite des exemples d’intolérance dans l’actualité contemporaine :


EXERCICE 2

 Comme marque de respect, il y a la politesse : La politesse facilite, fluide, améliore les rapports humains. C’est la clef d’entrée en relation avec autrui. On peut presque tout demander si la politesse est convoquée. La politesse est un devoir social, elle contribue à entretenir de bonnes relations. La politesse s’exprime dans les gestes et dans les attitudes.

Rayer ce qui est incorrect, impoli : parler la bouche pleine -dire des gros mots -dire zut -entrer sans frapper -se mettre pied nu en arrivant chez quelqu’un -s’excuser quand on arrive en retard -interrompre une personne qui parle -traiter de pédé un garçon qui me gène -dire merci -ne pas dire bonjour aux voyageurs dans un wagon de métro -ne pas donner d’argent à un mendiant...

 Poursuis l’exercice en inventant d’autres situations et soumets les à tes camarades de classe.

 Activité pour l’école primaire : construire un jeu de l’oie de l’école primaire ou jouer au jeu des mots tabous : sont-ils polis ou impolis ?


EXERCICE 3

 Comme obligation au respect, il y a la loi : La loi sanctionne les discriminations et rappelle l’égalité de tous. Il y a parfois des oublis étonnant où le monde parlementaire semble à la traine de l’évolution sociale et des attentes des groupes humains.

1-des lois contre le racisme Depuis 1945, des textes internationaux interdisent toutes les discriminations liés aux origines et aux croyances religieuses. Ils invitent les Etats à combattre le racisme. En France, les comportements racistes sont des infractions à la loi. Depuis 1972, des lois punissent les actes racistes comme les injures, le refus de louer ou de vendre un logement à une personne étrangère, le refus d’embaucher... Article 7 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948) : "Tous sont égaux devant la loi et ont droit, sans distinction, à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination".

2-des lois contre le sexisme Des textes internationaux dénoncent le sexisme. En France depuis le début des années 1980, des lois ont été votées pour protéger les femmes de la discrimination. Elles imposent l’égalité professionnelle entre des hommes et les femmes. Elles sanctionnent les violences subies : maltraitance de la part du conjoint, harcèlement au travail. La loi sur la parité du 6 juin 2000 impose autant de femmes que d’hommes sur les listes de candidats à une élection. Mais ces lois ne sont pas toujours respectées... La loi Roudy du 13 juillet 1983 affirme le principe de non-discrimination, selon le sexe au travail. Elle oblige les entreprises à publier un rapport annuel sur la situation comparée des hommes et des femmes.

3-des lois contre l’homophobie C’est en 1982 que l’homosexualité fut dépénalisée en France. Un amendement a été rejeté au parlement français en 2003 pour condamner les actes et propos homophobes. Alors que le Traité européen d’Amsterdam recommande la protection et le respect des personnes homosexuelles. C’est en 1972 que George Weinberg utilise l’expression anglaise "homophobia" pour la première fois pour en décrire les origines. Puis le mot "homophobie" apparaît en France en 1977 sous la plume de Claude Courouve. La naissance de ce mot constitue la prise de conscience des lesbiennes et des gays de la légitimité du respect de leurs droits constituant l’émergence d’une nouvelle vision de l’homosexualité dont sa condamnation devient l’objet d’études scientifiques.

Mais si la justice peut sanctionner, cela n’efface pas pour autant ni le racisme, ni le sexisme. Des injustices criantes sont subies par les femmes dans le domaine professionnel avec des salaires nettement inférieurs à ceux des hommes. Sans compter du peu de parité en matière de représentation politique et partage des tâches domestiques et éducatives dans les foyers. Des femmes sont encore victimes de la violence masculine. En France, chaque année une femme sur dix est maltraitée. De jeunes beurs se voient encore interdire l’entrée dans des night-clubs ou certains établissements au motif qu’ils sont ce qu’ils sont. Au regard de la couleur de peau, on peut refuser un bien ou un service ou refuser une embauche à une personne. Les jeunes homosexuels sont souvent victimes de brimades dans leurs quartiers ou établissements scolaires de la part de camarades qui n’hésitent pas à les insulter ou à les frapper.


 Comme apprentissage du respect, il y a les rencontres et les livres. Les exclusions racistes, sexistes ou homophobes sont des faits sociaux auxquels il convient de réfléchir pour inventer des moyens de les combattre. Pour ce faire, des livres, des articles, des documentaires sont autant d’éléments pour dialoguer ensemble et faire avancer l’humanité.
Car si la loi empêche le pire, elle ne peut profondément agir sur les mentalités. Il faut pouvoir s’autoriser à se dire : "ce que je pense n’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux à penser, allons à la rencontre des autres, des pensée d’autrui... pour voir... et qui sait revoir mes opinions". Il importe de savoir agir sur ses croyances. Bachelard ne disait-il pas : il n’y a de sciences que le dos tourné aux croyances !


EXERCICE 4

Citez des cas exemplaires de discriminations sexistes, homophobes et racistes relatées dans la presse. Faire une recherche bibliographique sur ces trois thèmes.

Rechercher les définitions des termes suivants : harcèlement ; infraction, parité, racisme, sexisme, homophobie.

Tentez de repérer ses valeurs personnelles : écrire sur une page divisée en deux ce qui est bien pour moi, ce qui est mal...


... puis lancer une discussion pour comparer les valeurs des uns et des autres...


Conclusions :

La dignité humaine provient de la raison. La raison permet de voir et de juger juste, à bon escient. La raison permet de choisir, de donner un but à l’activité, de comprendre le monde. C’est la raison qui permet à l’homme de résister à ses instincts de peur, de cruauté, de paresse... La raison est le meilleur agent pour devenir un être libre, vraiment maître de soi... à condition de raisonner. C’est-à-dire de réfléchir, de débattre, de prendre connaissance... Le sentiment de dignité conduit à se respecter et à respecter la personne humaine dans son semblable. Nous pouvons être digne dans n’importe quelle situation. Il ne faut jamais porter atteinte à la dignité d’un autre.

Savoir respecter, être digne... sont les noblesses de l’âme...

 

A lire :

L’homme et la bête de L. Martin-Chauffier A lire : "Black Boy" de Richard Wright ( Folio). A lire : Moi, déporté homosexuel de Pierre Steel Et réfléchir en quoi la dignité des protagonistes a été bafoué et en quoi le/les bourreaux ou harceleurs ont été indignes ? Texte sur deux pages pour le collège.

Travail d'étude adaptable pour l'école, le collège, le lycée, la formation professionnelle.

Bande dessinée MOI RACISTE ?

 

L’Union européenne entend combattre les discriminations fondées sur le sexe, la race, l’origine ethnique, la religion et la croyance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. On a réuni ici à l’intention des enseignants et des jeunes un ensemble de gags et de documents utiles pour stimuler la réflexion et la discussion sur le racisme. Une revue de 1999 toujours d’actualité et bien utile pour aborder les diverses formes de discriminations en classe.

Enquête de l’Union Européenne

 Selon une enquête effectuée à l’échelle de l’Union européenne au printemps 1997, le racisme et la xénophobie atteignent un niveau inquiétant dans les États membres : près de 33 % des personnes interrogées se déclarent ouvertement « assez racistes » ou « très racistes ».
 Les personnes qui se déclarent racistes sont, plus que d’autres, insatisfaites de leur situation personnelle. Elles ont peur du chômage, craignent l’avenir et n’ont pas confiance dans le bon fonctionnement des institutions et de la classe politique de leur pays ; de même, elles sont plus nombreuses à approuver les stéréotypes négatifs qualifiant les immigrés et les minorités.
 Un grand nombre de personnes se déclarant racistes sont en réalité xénophobes : les « minorités » qui sont l’objet de sentiments racistes dans chaque pays varient en fonction de l’histoire coloniale et migratoire du pays en question et de l’arrivée récente de réfugiés.
 Les résultats de l’enquête montrent la complexité du phénomène raciste. Les sentiments de racisme coexistent avec un fort attachement au système démocratique et au respect des libertés et des droits fondamentaux. La majorité des personnes interrogées estiment que la société doit être intégratrice et accorder l’égalité des droits à tous ses citoyens, y compris aux immigrés et à ceux qui appartiennent aux groupes minoritaires.
 Les opinions sont plus divisées lorsqu’on demande si tous les membres des minorités doivent bénéficier de ces droits en toutes circonstances. Beaucoup s’accordent pour limiter les droits de ceux considérés comme faisant partie de groupes « à problèmes », c’est-à-dire les immigrés en situation irrégulière dans l’Union européenne, les auteurs de délits et les chômeurs.
 Les personnes interrogées considèrent que les institutions européennes devraient jouer un rôle plus important dans la lutte contre le racisme.

Déclaration d’intention de la commission européenne :

 Considérant que le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme sont contraires aux droits fondamentaux mentionnés dans le droit communautaire, reconnus dans les déclarations et les instruments internationaux, et qu’ils résultent des traditions constitutionnelles ; considérant la présence continue du racisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme dans l’ensemble de l’Europe, qui lancent un défi important à nos sociétés et qui demandent la mobilisation de tous les partenaires pour combattre ces phénomènes ; considérant que le Conseil et les États membres ont reconnu ce défi lorsqu’ils ont proclamé 1997 Année européenne contre le racisme,

 Nous, soussignés, affirmons :

 le droit fondamental de toute personne à vivre sans discrimination ou harcèlement sur la base de la race, de la couleur, de la religion ou de l’origine nationale ou ethnique ;
 la nécessité de construire des partenariats afin de s’unir dans la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme.

Nous, soussignés, nous engageons :
 à renforcer notre action visant à combattre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme dans tous les secteurs de la vie, utilisant tous les moyens et toutes les ressources disponibles ;
 à coopérer à cet effet avec tous les partenaires concernés ;
 à introduire, à stimuler et à promouvoir la diffusion des bonnes pratiques et expériences ;
 à promouvoir des mesures appropriées, y compris des codes de conduite européens et nationaux. Nous, soussignés, avons l’intention :
 de participer activement à l’Année européenne contre le racisme ;
 de participer activement à la mobilisation européenne lancée par l’Année européenne contre le racisme. Nous invitons les institutions européennes, les pouvoirs publics, les organisations privées et les citoyens, aux niveaux tant européen que national et local, à contribuer à la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme, dans la vie quotidienne, à l’école, sur le lieu de travail et dans les médias. Wim Kok José María,Premier ministre des Pays-Bas, Président en exercice du conseil Jacques Santer, Président de la Commission européenne Gil-Robles Gil Delgado, Président du Parlement européen

La mécanique raciste par Pierre Tevanian

La mécanique raciste est paru aux éditions Dilecta en septembre 2008. 128 pages, 10 euros.
La mécanique raciste par Pierre Tevanian

Tout le monde ou presque en France est antiraciste. Et pourtant les discriminations racistes se perpétuent, de génération en génération, dans des proportions massives... et une remarquable indifférence. C’est dans ce paradoxe que s’ancre la réflexion de Pierre Tevanian. À rebours des discours convenus de l’antiracisme d’Etat, qui réduisent complaisamment l’oppression raciste à un réflexe naturel et compréhensible de peur de l’autre, il souligne le caractère social et systémique du racisme français, et son enracinement dans notre culture : loin d’être naturel, le racisme est une production culturelle, et loin d’être une pathologie individuelle, qui ne concernerait que quelques extrémistes, il traverse toute la société, sous des formes plus ou moins distinguées, adaptées à tous les univers sociaux et à toutes les sensibilités politiques. A l’heure où le passé colonial, le présent postcolonial et la question des minorités visibles font un retour violent dans le débat public, La mécanique raciste remonte à la racine du problème et en mesure tout l’enjeu : non pas l’intégration, le vivre-ensemble et autres mascottes de l’antiracisme d’Etat, mais ni plus ni moins que l’égalité de traitement.

Extraits :

L’engagement dans différentes luttes politiques m’a, ces dernières années, amené à rencontrer et combattre le racisme sous diverses formes et à l’envisager sous des angles divers : comme concept, comme percept et comme affect.

Le racisme est en effet une réalité complexe et multiforme, qui peut être appréhendée à la fois comme

 un corpus théorique, un édifice conceptuel, une conception du monde ;

 un rapport aux autres, une manière de percevoir l’autre, sa présence, son corps, sa parole ;

 un rapport à soi, un choix de vie, une manière d’être affecté et de vivre cette affection.

Le racisme comme concept

Envisagé sous l’angle de la logique, le racisme se caractérise par plusieurs opérations, dont la combinaison produit une conception du monde, une philosophie, une idéologie qui, à défaut d’être pertinente et estimable, possède une cohérence relative :

 la différenciation, c’est-à-dire la construction mentale d’une différence sur la base d’un critère choisi arbitrairement (la race, la culture, la religion, la couleur de peau…) ;

 la péjoration de cette différence (sa transformation en stigmate, c’est-à-dire en marqueur d’infamie ou d’infériorité) ;

 la focalisation sur ce critère et la réduction de l’individu à son stigmate (quiconque est – entre autres choses – noir, arabe, musulman ou juif, devient « un Noir », « un Arabe », « un Musulman », « un Juif », et chacun de ses faits et gestes trouve son explication dans cette identité unique) ;

 l’essentialisation, l’amalgame, autrement dit : l’écrasement de toutes les différences d’époque, de lieu, de classe sociale ou de personnalité qui peuvent exister entre porteurs d’un mêmes stigmate (« les Noirs », « les Arabes », « les musulmans » ou « les Juifs » sont « tous les mêmes ») ;

 la légitimation de l’inégalité de traitement par la moindre dignité des racisés (ils « méritent » d’être exclus ou violentés en tant qu’inaptes ou dangereux).

Pour résumer, le racisme est, sur le plan logique et idéologique, une conception particulière de l’égalité et la différence, une manière d’articuler ensemble ces deux concepts sur un mode particulier : celui de l’opposition radicale. Pour le dire plus simplement encore, le racisme est sur le plan conceptuel l’incapacité de penser ensemble l’égalité et la différence. C’est à cette incapacité – et à sa déconstruction – qu’est consacré le premier chapitre de ce livre.

Le racisme comme percept Mais le racisme n’est pas qu’une théorie. Comme toute idéologie, il s’insinue partout et se répercute directement dans la pratique en orientant, informant, construisant notre perception du monde extérieur. Il construit en particulier notre perception du corps de l’autre, ou plus précisément la différence entre notre perception des « autres ordinaires » – appréhendés, sans a-priori négatif, comme des êtres singuliers inconnus – et notre perception de « certains autres », « plus autres que les autres » : les racisés – appréhendés au contraire comme des exemplaires interchangeables d’une série déjà connue, et à ce titre identifiés a-priori comme méprisables, redoutables ou repoussants. En même temps qu’une logique qui pose l’égalité et la différence comme antinomiques, le racisme est donc une esthétique, au sens où l’entend Jacques Rancière : une certaine manière de sentir – et de ne pas sentir [5]. C’est à cette esthétique raciste qu’est consacré le second chapitre de ce livre, et à la manière dont elle « fait exister » les racisés comme des « corps d’exception » invisibles, infirmes, ou « furieux ».

Le racisme comme affect Enfin, le racisme n’est pas seulement une manière de penser l’altérité et une manière de sentir l’autre : c’est aussi une manière de se sentir et de se penser. En même temps qu’un rapport au monde et aux autres, c’est un certain rapport à soi. Sartre l’a souligné avec force dans son analyse de l’antisémitisme : adhérer au racisme, c’est non seulement adopter une certaine opinion sur les Noirs, les Arabes ou les Juifs, mais aussi se choisir soi-même comme personne [6]. S’il y a dans le racisme une part de choix individuel, elle réside moins dans le choix de la cible – construite et mise à disposition par la collectivité, en fonction d’enjeux socio-historiques, et simplement reçue en héritage par l’individu [7] – que dans le choix préalable d’un certain mode de vie – et donc d’un certain personnage, d’un certain rôle pour soi-même. Le choix d’une « vie raciste », qu’on peut résumer par le mot privilège. Saisir la perche que nous tend une société, un État, une culture, une tradition racistes, choisir de mépriser, redouter ou détester les Juifs, les Noirs ou les Arabes, c’est en effet choisir pour soi-même la position enviable du « Blanc », de l’ « Aryen », du « vrai Français », bref : de celui qui, en infériorisant le groupe racisé, peut se vivre comme supérieur ; de celui qui, en l’accusant de tous les maux, peut du même coup s’en innocenter ; de celui qui, en choisissant l’aveuglement et les « raisonnements passionnels », échappe du même coup au doute, à l’incertitude, et à l’effort incessant vers le vrai ; de celui qui, en s’appuyant sur une discrimination systémique, accède plus facilement à des positions sociales dont sont exclus d’office les discriminés [8].

Pour le dire plus vite encore, le racisme est, sur le plan éthique, le choix d’adhérer à un certain rôle et de jouir d’une certaine position sociale : celle du dominant. C’est à cette question éthique qu’est consacré mon dernier chapitre. J’y aborde la question « Que faire face au racisme ? » du seul point de vue qui m’est accessible : le mien – celui d’un blanc qui occupe, dans les « rapports de race » tels qu’ils sont socialement construits dans notre république postcoloniale, la place du dominant. Il manque donc un chapitre dans ce livre, que je ne suis par définition pas en mesure d’écrire : celui qui décrirait les multiples manières dont les concepts, percepts et affects racistes font système, alimentent une oppression, se manifestent sous forme d’actes – regards, paroles, discriminations – et sont de ce fait vécus, endurés, affrontés par celles et ceux qui les subissent. Ce chapitre, ce sont elles et eux – les racisé-e-s, les stigmatisé-e-s, les discriminé-e-s, les corps d’exception – qui l’écrivent, sous forme de livres, mais aussi de journaux, de tracts, de banderoles, de chants et de bien d’autres canaux d’expression.

https://lmsi.net/La-mecanique-raciste

Jeter des ponts entre les cultures
Aujourd’hui, l’un des plus grands défis auquel les sociétés européennes doivent faire face est de se développer en intégrant le mélange croissant de groupes culturels. Les politiques se sont développées autour de concepts, de valeurs et de modèles considérés comme la norme par la culture dominante. Résultat : en insistant sur les similarités et l’homogénéité, on contribue à renforcer le sentiment d’exclusion de ceux qui n’ont pas leur place dans cette définition. Le terme culture est défini ici dans son sens le plus large : il dépasse les définitions ethniques ou nationales pour inclure des facteurs tels que le genre, l’éducation, l’origine sociale et la religion. Selon Hofstede (1), la culture peut être définie comme « la programmation collective de l’esprit qui distingue les membres d’un groupe social d’un autre ». Cette programmation commence dès la naissance et se prolonge jusqu’à l’âge adulte. Elle a lieu en famille, à l’école et au travail. C’est une série de valeurs communes, de croyances et d’attitudes qui façonnent la culture d’un groupe, qui sont apprises dès le plus jeune âge et qui travaillent sur les plans du conscient et de l’inconscient. Elles prennent la forme de structures de pouvoir, d’institutions et de pratiques sociales. Ce sont ces processus qui différencient un groupe et le rendent spécifique. Ils donnent aux individus un sens d’appartenance et leur offrent un point de repère. Les gens qui sont similaires de par leur appartenance au groupe ont plus facilement confiance en eux. Plus la différence est importante, plus la méfiance est grande, et plus difficile est la recherche d’un terrain d’entente. Cela s’applique autant à la vie privée qu’à la vie professionnelle. Lutter contre le racisme nécessite un examen de soi. Le racisme d’aujourd’hui est passé d’actes manifestes à des manifestations plus subtiles et dissimulées fondées sur le rejet de la différence. Il comprend un système caché d’exclusion qui divise ceux qui font partie et ceux qui ne font pas partie du groupe. (1) Hofstede, G., Cultures Consequence, 1980, Sage Publications, London.

Étapes de la communication interculturelle

 Étape n° 1 :État qui consiste à ignorer les différences, représenté par des attitudes du type : « notre façon de faire est la meilleure ».

 Étape n° 2 : État de conscience de la différence atteint grâce au contact interculturel, à la communication et à l’observation : « les autres ont des façons de faire différentes ».

 Étape n° 3 : État de tolérance qui respecte sans attacher de jugement de valeur : « ils sont différents ».

 Étape n° 4 : État qui consiste à accepter, à mettre en valeur et à utiliser positivement la différence : « laissez-nous travailler ensemble de manière commune et enrichissante ».

On ne nait pas femme, on le devient

 

Ardente avocate de l’existentialisme théorisé par son compagnon Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir soulève des questionnements afin de trouver un sens à la vie dans l’absurdité d’un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de naître. Associée à celle de Sartre, son œuvre s’en différencie dans la mesure où elle aborde le caractère concret des problèmes, préférant une réflexion directe et ininterrompue sur le vécu. Dans Le Deuxième Sexe, elle affirme : « On ne naît pas femme, on le devient » (repris du concept proposé par Tertullien)[réf. nécessaire] : c’est la construction des individualités qui impose des rôles différents, genrés, aux personnes des deux sexes. Son livre souleva un véritable tollé et son auteur fut parfois calomniée. Rares furent ceux qui lui apportèrent du soutien. Elle reçut cependant celui de Claude Lévi-Strauss qui lui dit que du point de vue de l’anthropologie, son ouvrage était pleinement acceptable. De grands écrivains comme François Mauriac ne soutiennent pas le sens polémique de son écriture , et furent du nombre de ses détracteurs.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_de_Beauvoir

Le Deuxième Sexe est un essai existentialiste et féministe1, paru en 1949, l’année des 41 ans de son auteur, Simone de Beauvoir. Cet essai, divisé en deux tomes, est considéré comme l’œuvre majeure de la philosophe. L’angle d’attaque choisi par Simone de Beauvoir est celui de l’existentialisme. Ainsi, son essai n’est pas un simple constat sur la situation des femmes après la Seconde Guerre mondiale ; c’est une œuvre à teneur philosophique, riche de références littéraires, historiques, sociologiques, biologiques et médicales. Le credo qui paraît en filigrane tout au long des pages est bien qu’aucune femme n’a de destin tout tracé. Simone de Beauvoir, excluant tout déterminisme chez l’humain, s’intéresse donc autant à l’infériorisation de la femme en tant que fait, qu’à ses causes, qui ne sauraient venir de quelque ordre naturel. L’existentialisme implique aussi l’entière responsabilité humaine : ainsi, Beauvoir incrimine presque autant les femmes, dont elle dénonce la passivité, la soumission et le manque d’ambition, que les hommes, qu’elle accuse de sexisme, de lâcheté et parfois de cruauté. Elle estime en conséquence que l’émancipation féminine réussira grâce à la volonté solidaire des hommes et des femmes. Selon elle, les deux grands faits qui permettraient à la femme de s’émanciper sont le contrôle des naissances et l’accès au monde du travail. Le Deuxième Sexe s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, traduit dans de nombreuses langues. Il reste à ce jour la référence de la philosophie féministe. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Deuxi%C3%A8me_Sexe

• La formule de Simone de Beauvoir s’apparente au paradoxe. L’évidence biologique (naître femme) est apparemment niée.
• Pour reformuler le sujet sous une forme plus explicite, on peut dire : la féminité est-elle le résultat d’une éducation, d’une tradition, autrement dit d’un conditionnement culturel, social et politique ?
• Simone de Beauvoir est l’auteur du Deuxième sexe. Dans cet ouvrage, elle inaugure en France le féminisme militant en réfutant toute idée d’« éternel féminin », de « nature féminine », prétexte à faire de la femme le « deuxième sexe », c’est-à-dire l’inférieure de l’homme.
• L’éternel féminin suppose un ensemble de qualités et de défauts inhérent à toute femme, indépendamment de l’époque et au mépris de la notion d’individu ; la nature féminine confine la femme dans son rôle physiologique de mère.

Source : http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-nait-pas-femme-devient-18415.html

Composition réflexive: Comment devient-on homosexuel ?

Après lecture des textes suivants, donnez votre avis sur la question. Explicitez-vous, argumentez. Votre composition n’excédera pas 3 pages.

De nombreuses recherches se sont penchées sur la question de l’origine de l’homosexualité.

Les directions empruntées ont été très diverses. On peut néanmoins les regrouper en deux axes.

Causes biologiques

Première explication : les conceptions essentialistes qui font remonter l’origine de cette orientation sexuelle à la naissance. On naîtrait homosexuel, comme on naît homme ou femme. Pour démontrer cette hypothèse, on a, par exemple, tenté de vérifier si on ne trouverait pas plus d’hormone masculine que d’hormone féminine chez les femmes lesbiennes et inversement chez les homosexuels hommes. On est aussi allé rechercher du côté des chromosomes, en comparant la destinée des jumeaux (qui partagent le même capital génétique) et en constatant que, même séparés à la naissance, ils multipliaient considérablement les chances de partager la même orientation sexuelle, en comparaison de simples frères et sœurs. Autre direction empruntée : la vérification de la morphologie des organes génitaux !

Influences sociales

La seconde explication se tourne plutôt vers le social : l’homosexualité ne serait pas un donné, mais un construit. Ce serait une expérience globale qui inclurait des circonstances à la fois sociétales, familiales et individuelles. Ainsi peut-on évoquer ta rigidité des rôles masculin/féminin, qui précipiterait celui ou celle qui se sent attiré(e) par certains traits propres à l’autre sexe à cultiver des comportements et attitudes typiquement féminins (alors qu’il est bio-logiquement un homme) ou masculins (alors qu’elle est biologiquement une femme). La pression des préjugés constitue aussi une source de radicalisation : l’intériorisation des convictions homophobes peut fort bien pousser un individu à se croire loin ou au contraire proche d’une orientation sexuelle qu’il subit alors plus qu’il ne la choisit. La psychanalyse a fourni une illustration de cette pression du milieu social sur le destin de l’orientation sexuelle, en affirmant que l’homosexualité serait le propre d’un adulte qui, enfant, aurait été confronté à un père absent et à une mère surprotectrice.

Tous ces travaux ont donné quelques résultats. Mais aucun n’a pu permettre de trouver une raison généralisable et universelle : l’explication qui est valable pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. 11 est certain que l’homosexualité est le produit d’un processus qui cumule des facteurs biologiques, socioculturels, familiaux, individuels, psychologiques... tout comme d’ailleurs l’hétérosexualité ! Finalement, l’identification de ces raisons n’apparaît vraiment pertinente qu’à partir du moment où l’on conçoit l’homosexualité comme une orientation pathologique. Il est courant, en effet, que l’on essaie de trouver ta source d’une perturbation ou d’un état malsain. On ne le fait pas dans le cas du bien-être et de l’épanouissement.

Le Journal de l’Animation - Avril 2003 • Numéro 38

ACTUALITES SELECTIVES EN LIGNE
ÉDUQUER A LA PAIX
Parcours pédagogique en faveur de la tolérance

Pourquoi une éducation pour la tolérance ?
Les sociétés éduquent pour servir des fins socialement constructives. Souvent ces fins sont liées à des objectifs ou à des problèmes particuliers.
De même que l’éducation relative au développement prépare les citoyens à participer aux processus de développement social, culturel et économique et que l’éducation relative à l’environnement fournit une instruction sur les menaces pesant sur le milieu naturel et encourage les comportements propres à les éviter, le présent guide est conçu dans la perspective d’une éducation à des fins socialement constructives.
Il s’adresse à la vaste société que représente notre communauté planétaire naissante, considérée dans toute sa diversité.
Le processus social qu’il vise à favoriser est l’édification de la paix par le respect des droits de l’homme et la pratique de la démocratie.
Le problème qu’il vise à aborder est l’intolérance, menace d’une extrême gravité pour les droits de l’homme, la démocratie et la paix.

"La tolérance, porte ouverte sur la paix: guide d'enseignement/apprentissage en matière d'éducation pour la paix, les droits de l'homme et la démocratie"

Qu’est-ce que le racisme ?

Le racisme naît de la confrontation à l’altérité humaine. Il s’est manifesté dans les sociétés occidentales modernes sous des formes multiples (esclavagisme, génocides, ségrégation raciale…). Aujourd’hui, la question de la compatibilité des cultures lui donne un second souffle.

Le racisme, des stéréotypes aux discriminations

La scène se passe dans un bus. Une vieille dame est tranquillement assise quand soudain un jeune à la peau basanée monte. Il porte un sweat à capuche, un jean, des baskets ; des écouteurs vissés aux oreilles laissent échapper quelques notes de rap. Il s’assied à côté de la vieille dame. Elle se crispe, serre son sac contre sa poitrine, l’air inquiet, comme si son voisin allait s’en saisir dès le prochain arrêt et s’enfuir avec. Le jeune remarque l’inquiétude de la vieille dame. Il change de place, l’air gêné. Les anecdotes de ce type sont nombreuses. Elles illustrent les préjugés qui collent à la peau, en fonction de l’origine ethnique attribuée à chaque individu : Roms, Noirs, Arabes, Portugais… Même les Blancs lorsqu’ils se retrouvent en minorité n’y échappent pas ! Comment expliquer l’existence de ces préjugés, alors que la majorité des Français dit ne pas être raciste ? Constituent-ils une forme de racisme ? D’ailleurs, peut-on encore employer ce terme au regard des transformations de ces dernières années (remise en question de l’idée de race, apparition de nouvelles formes de discriminations, notamment à l’encontre des musulmans…) ? Les recherches en psychologie, en histoire, en sociologie, en philosophie ou encore en science politique invitent à regarder le sujet avec un œil neuf. On aurait pu croire la question dépassée tant des expériences génocidaires ont marqué les esprits, par exemple l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Or, il n’en est rien. Les formes actuelles de racisme provoquent des discriminations multiples, auxquelles les politiques publiques dites d’intégration, d’égalité ou antidiscriminatoires peinent à remédier.

Les définitions du racisme sont multiples.

Par exemple, les chercheures Évelyne Heyer et Carole Reynaud-Paligot du musée de l’Homme expliquent que le racisme « consiste à considérer des différences entre individus, qu’elles soient physiques ou culturelles, comme héréditaires, immuables et naturelles ; il établit une hiérarchie entre des catégories d’êtres humains ; il peut se traduire par des sentiments et des actes allant de la discrimination jusqu’à l’extermination de l’autre ». Autrement dit, le racisme repose sur trois piliers : catégoriser des individus en groupes (un réflexe du cerveau humain, mais les critères de classement varient selon les contextes sociohistoriques), les hiérarchiser (certains sont valorisés ou dévalorisés pour une raison arbitraire) et les essentialiser, c’est-à-dire présenter ces différences comme étant indépassables, inévitables car relevant d’une transmission héréditaire. Le racisme se distinguerait ainsi de la xénophobie qui ne considère pas nécessairement l’autre comme irrémédiablement différent.

L’historien Jean-Frédéric Schaub, pour sa part, considère que le racisme a une dimension politique, car c’est l’une des réponses utilisées pour gérer l’altérité inhérente à l’espèce humaine. Les différentes formes de racisme (antisémitisme, anti-Noirs, etc.) relèveraient ainsi d’un même principe. Là où certains optent pour un traitement égal et équitable, d’autres discriminent certains groupes en raison de critères variables (la race, mais aussi le sexe, le handicap, l’orientation sexuelle, etc.), souvent pour imposer leur supériorité aux autres.

Autre définition allant dans ce sens, selon le philosophe et militant antiraciste Pierre Tévanian, auteur de La Mécanique raciste (2017), le racisme n’est pas à chercher dans la psychologie de l’homme, mais dans les idéologies politiques, telles qu’elles prennent corps dans les institutions (justice, police, école, etc.) : « Le racisme, en un mot, est un système de domination. »

Les historiens ne s’accordent pas sur l’origine du racisme. Si on entend le mot dans un sens étroit (une ségrégation fondée sur des critères biologiques), alors, selon l’historien J.F. Schaub, ses premières manifestations en Occident seraient apparues avec la persécution des Juifs ibériques au 15e siècle. L’historien américain Benjamin Isaac a fait valoir de son côté que chez les Grecs et les Romains, les stéréotypes de types raciaux fondés sur le « sang », les critères physiques et géographiques étaient très répandus.

Il existe peu de traces de populations discriminées en raison de leurs différences biologiques. Les plus marquantes sont celles qui reposent sur un racisme institutionnel (lorsque les institutions politiques, juridiques, éducatives imposent un traitement différencié en raison de la race réelle ou supposée). Par exemple, dans le cadre de l’exposition « Nous et les autres » au musée de l’Homme, sont distinguées trois principales formes de racisme institutionnalisé : l’esclavagisme et la colonisation, le régime nazi et le massacre des Tutsis et des Hutus au Rwanda. Le plus souvent, les exemples cités impliquent les sociétés occidentales, non pas qu’elles soient les seules à être racistes, mais plutôt que leur système de pensée le favorise (encadré 1).

(...)

Dans la seconde moitié du 20e siècle, les politiques d’égalité des droits et de lutte contre les discriminations se développent. Par exemple, dès 1948, l’Onu adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme dont l’article 1er proclame que « tous les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits ».

Pourtant, aujourd’hui, le sentiment qu’il existe du racisme en France reste répandu. Est-il le même que celui d’hier ? Selon l’historien George M. Frederickson, un racisme culturel aurait pris le dessus sur le racisme biologique. De même, le médecin généticien Axel Khan explique qu’aujourd’hui, « le racisme n’a pas besoin de la réalité biologique des races pour sévir (…). Dans le discours des racistes modernes, ce ne sont souvent plus les races qui sont déclarées incompatibles ou inégales, ce sont les coutumes, les croyances et les civilisations. Ce dont on parle, c’est de choc des cultures. » La chercheure C. Reynaud-Paligot confirme ces analyses, tout en nuançant : « Les pensées racialisantes ou essentialistes n’ont pas disparu ; elles subsistent sous une forme moins radicale et présentent les “cultures” comme des entités figées, avec des caractéristiques sinon immuables, difficilement transformables, alors que les travaux en sciences sociales ne cessent de montrer le caractère fluide, dynamique et en perpétuelle évolution des cultures, comme des identités. »

Le racisme d’aujourd’hui reposerait donc sur des différences culturelles supposées incompatibles (l’appartenance religieuse, l’origine géographique, la langue, etc.). Il prendrait des formes multiples : islamophobie (attitude d’hostilité à l’égard de l’Islam et des personnes de religion musulmanes ou assimilées à cette religion), antisémitisme (hostilité envers les Juifs, les personnes perçues comme telles ou leur religion), racisme anti-Roms, anti-Asiatiques, anti-Noirs et même anti-Blancs ! Cette dernière forme souvent jugée moins discriminante que les autres reste toutefois peu étudiée.

Dossier de veille de l’IFÉ n° 140, mars 2022 : Le sexe, le genre et l’égalité (à l’école) par Marie Gaussel

Médiatrice scientifique au sein de l’équipe Veille & Analyses - IFÉ

L’éducation à la sexualité est une question vive et pourtant ancienne. En France, l’obligation d’aborder la sexualité humaine dans les établissements scolaires s’est édifiée progressivement à travers un ensemble de textes officiels à partir de 1973 avec la loi dite Fontenet qui prescrivait à l’époque d’aborder la biologie des organes sexuels et les fonctions de reproduction. En 2001, la loi relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception adoptée rend obligatoires une information et une éducation à la sexualité auprès des élèves dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogènes. Où en sommes-nous 20 après ? Comment cette éducation est-elle dispensée et surtout, quels en sont les contenus ? En Europe, l’éducation sexuelle au sein des programmes scolaires a une histoire de plus d’un demi-siècle. Les objectifs visés ont évolué en fonction des priorités en matière d’éducation et de santé publique, mais la plupart des éléments clés sont restés les mêmes. Elle a commencé par la prévention des grossesses non désirées (années 1960-1970), puis a transité vers la prévention du VIH (années 1980) et à la sensibilisation aux abus sexuels (années 1990), pour finalement englober la prévention du sexisme, de l’homophobie et du harcèlement en ligne à partir des années 2000. Aujourd’hui, l’analyse des normes de genre et la réflexion sur les inégalités entre les sexes en sont des éléments fondamentaux. Malgré ces repères critiques, il semble que l’éducation à la sexualité ne répond pas suffisamment aux besoins des jeunes. Nous tentons de comprendre pourquoi dans ce Dossier de veille de l’Ifé n° 140.

À partir de travaux récents, majoritairement francophones et anglophones parmi lesquels des textes fondateurs plus anciens, sur le mouvement féministe qui a joué un rôle majeur dans la lutte pour l’égalité des sexes, nous montrerons dans une première partie combien l’outil d’analyse que sont les rapports de genre nous permet de mieux comprendre les enjeux d’une éducation à la sexualité au prisme de l’égalité femme/homme. Une deuxième partie sera plus particulièrement consacrée aux modes de socialisation des adolescent·es en matière de sexualités et sur le consensus actuel, perçu comme obsolète, de centrer principalement l’éducation à la sexualité sur la transmission des faits biologiques, sur les interdits et sur les risques.

De nombreuses références et ressources complémentaires sur le même thème sont par ailleurs accessibles via notre carnet de recherche Eduveille.

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DICTIONNAIRE SPECIFIQUE EN LIGNE
Le jeu des célébrités

Testez-vous ! Lisez d’abord cette liste, observez les photographies puis répondez aux questions.

Alexandre Le Grand (356-323 av. J.-C.) Roi de Macédoine - Pedro Almodóvar (1954- cinéaste espagnol - Hans Christian Andersen (1805-1875) conteur danois - Antinoüs (IIème siècle ap. J.-C.) amant de l’empereur Hadrien, effegie de l’Empire romain- Louis Aragon (1897-1982) poète et romancier français - Francis Bacon (1561-1626) scientifique anglais - Joan Baez (1942-) chanteuse américaine - James Baldwin (1924-1987) écrivain américain - Léonard Bernstein (1918-1990) chef d’orchestre, compositeur (West Side Story) - Byron (1788-1824) poète anglais - Miguel de Cervantes (1547-1616) écrivain espagnol (Don Quichotte) - Jules César (100-44 av. J.-C.) empereur romain - Christine (1626-1689) Reine de Suède - Montgomery Clift (1920-1966) acteur américain - Jean Cocteau (1881-1963) écrivain, dessinateur, cinéaste français - Colette (1873-1954) écrivain français - Baron Pierre de Coubertin (1863-1937) inventeur des Jeux Olympiques modernes - David (1035 ?-960 av. J.-C.) Roi d’Israël, amant biblique de Jonathan – Bertrand Delanoé, sénateur de Paris-Léonard De Vinci (1452-1519) peintre, scientifique, architecte, inventeur de la Renaissance - James Dean (1931-1955) acteur américain - Marlène Dietrich (1901-1992) actrice allemande Christian Dior, couturier français - Duc de Cambacérès (1753-1824), proche de Napoléon, concepteur des Codes civil et pénal français - Edouard II (1284-1327) Roi d’Angleterre - Brian Epstein (manager des Beatles) - Erasmus (théologien hollandais de la Renaissance) - Prince Philippe zu Eulenburg (1847-1921) conseiller du Kaiser Guillaume II - Rupert Everett (1959-) acteur anglais – Errol Flynn (1909-1989) acteur américain - E.M. Forster (1879-1970) écrivain anglais (Maurice) - Michel Foucault (1926-1984) philosophe français - Greta Garbo (1905-1990) actrice suédoise - Federico Garcia Lorca (1898-1936) poète espagnol - Jean-Paul Gaultier, couturier français - Jean Genet (1910-1986) écrivain français - Boy George (1962-), chanteur pop anglais -André Gide (1869-1951) écrivain français - Allan Ginsberg (1926-1997) poète américain - Goethe (1749-1832) poète et écrivain allemand - Cary Grant (1904-1986) acteur américain - Hervé Guibert (1955-1991) écrivain français - Hadrien (76-138 av. J.-C.) empereur romain - Magnus Hirschfeld (1868-1935) psychiatre et sexologue, activiste gay allemand – David Hockney (1937-) artiste anglais - Billie Holiday, chanteuse américaine - Edgar Hoover (1898-1972) directeur du FBI - Rock Hudson (1925-1985) acteur américain - Derek Jarman (1942-1994) cineaste anglais - Elton John (1947-) chanteur anglais - Jonathan (1045 ?-1013 ? av. J.-C.), prince d’Israël, amant biblique de David - Bill T. Jones (1952-) danseur et chorégraphe américain -Janis Joplin (1943-1970) chanteur américain - John Maynard Keynes (1883-1946) écoministe, directeur de la Banque mondiale - Billie Jean King (1943-) championne de tennis - Rudyard Kipling (1865-1936) écrivain, auteur du Livre de la Jungle - Calvin Klein (1942-) couturier américain - Laurence d’Arabie, (1888-1935) soldat anglais – André Labarrère, député-maire de Pau, Greg Louganis (1960-) champion olympique de plongeon 1984, 1988 - Louis II de Bavière (1845-1886) Roi de Bavière - John Henry Mac Kay (1864-1933) écrivain allemand - Madame De Stael (1766-1817) intellectuelle française - Thomas Mann (1875-1955) écrivain allemand - Jean Marais (1913-1998) acteur français- Christopher Marlowe (1564-1593) écrivain anglais - Amélie Mauresmo (1978-) championne de tennis - Hermann Melville (1819-1891) écrivain américain (Moby Dick) - Freddy Mercury (1946-1991) chanteur anglais et leader du groupe Queen -George Michael (1962-) chanteur anglais - Michel-Ange (1475-1564) peintre, artiste de la Renaissance italienne - Yukio Mishima (1925-1970) écrivain japonais- Montezuma II (1480-1520) empereur aztèque - Martina Navratilova (1956-) championne de tennis - Rudolf Noureev (1938-1993) danseur et chorégraphe russe - Lawrence Olivier, (1907-1989) acteur anglais - Anthony Perkins (1932-1992) acteur américain - Pierre le Grand (1672-1725) tsar russe - Platon (427 ?-347 av. J.-C.) philosophe grec - Cole Porter (1893-1946) jazzman américain - Marcel Proust (1871-1922) écrivain français - Richard Coeur de Lion (1157-1199) Roi d’Angleterre -Arthur Rimbaud (1854-1891) poète français - Ernst Röhm (1887-1934) leader des SA sous le IIème Reich -RuPaul (1960-) artiste transformiste américain - Yves Saint-Laurent, couturier français - Camille Saint-Saens (1839-1921) compositeur français - Sappho (600 av. J.-C.) poétesse grecque - Erik Satie (1866-1925) compositeur français - Franz Schubert (1797-1828) compositeur autrichien - William Shakespeare (1564-1616) poète et dramaturge anglais -Socrate (470-399 av. J.-C.) philosophe grec - Gertrude Stein (1874-1946) écrivain américain - Peter Tchaikovsky (1840-1893) compositeur russe - Henry David Thoreau (1817-1862) poète américain - Paul Verlaine (1844-1896) poète français - Gianni Versace (1946-1997) couturier italien - Andy Warhol (1928-1987) artiste américain - Walt Whitman (1819-1892) poète américain - Oscar Wilde (1854-1900), écrivain et dramaturge anglais - Tenessee Williams (1911-1983), dramaturge américain (Un tramway nommé Désir) - Ludwig Wittgenstein (1889-1955) philosophe autrichien - Virginia Woolf (1882-1941) écrivain américain - Wu (140-87 av. J.-C.) empereur chinois - Marguerite Yourcenar (1903-1987) écrivain français (Les Mémoires d’Hadrien, L’œuvre au Noir)

EduRespect-Blog

Questions :

A la lecture de ces noms, quelles conclusions pouvons-nous tirer ? 

Quelles sont les personnalités dont l’homosexualité peut vous étonner le plus ? 

Pourquoi à votre avis ?

De quel stéréotype êtes vous victime ? 

Parcours ludique antisexiste

L’intervention se déroule en deux heures et est destinée à un groupe restreint d’élèves afin de faciliter la communication. Des membres de l’association Mix-Cité encadrent la séance. Le principe est d’offrir un support aux élèves pour leur permettre de parler du sexisme. Les personnes qui encadrent l’activité sont là pour aider les élèves à s’exprimer librement, pour apporter des éléments d’informations complémentaires et répondre aux interrogations qui voient le jour.

Le jeu de l’oie est utile, dans un premier temps, pour faire émerger les problèmes car les jeunes n’ont parfois jamais réfléchi aux inégalités hommes-femmes, ou considèrent cela comme allant de soi. Par le biais de la discussion qui s’engage autour des questions soulevées par le jeu, les jeunes entament une prise de conscience qui se doit d’être prolongée par un espace de débat. Aussi, dans un second temps, Mix-Cité propose une discussion portant sur l’expérience des relations filles-garçons vécue au quotidien par les jeunes.

Règles du jeu : Le pion avance en passant de main en main. Le joueur ou la joueuse qui a le pion lit la question. Il ou elle répond, puis demande aux autres ce qu’ils et elles en pensent. En fonction des réponses du groupe le joueur ou la joueuse donne sa nouvelle réponse.

Les objectifs précis de la séance :

1. Evoquer les attributs traditionnels du masculin et du féminin et montrer en quoi ils enferment les individus dans des catégories stigmatisantes.

2. Critiquer le diktat de la beauté et de la séduction imposé aux femmes.

3. Montrer que malgré la mixité à l’école les inégalités perdurent : les jeunes femmes sont orientées vers des filières moins prestigieuses et des professions dévalorisées et moins rémunérées.

4. Comprendre que l’appartenance à un sexe ne devrait pas prédestiner à un métier en particulier et que les inégalités salariales ne sont pas justifiées et particulièrement discriminantes.

5. Faire discuter sur le partage des tâches ménagères. Mettre en avant le fait que 80% du travail domestique est réalisé par les femmes, ce travail quotidien s’ajoutant à la journée de travail et n’est absolument pas valorisé. Au contraire, les tâches effectuées par les hommes sont plus ponctuelles et plus valorisantes.

6. Parler de la violence, notamment conjugale, ainsi que du lien entre les jouets offerts aux petits garçons et l’agressivité masculine.

7. Mettre le doigt sur le fait que la parentalité n’est pas le seul fait des femmes, que la paternité devrait aussi pouvoir s’apprendre via le jeu et qu’ainsi un petit garçon qui joue à la poupée ne devrait pas être raillé, bien au contraire !

Source : association MixCITÉ RENNES

Le mouvement féministe "Ni putes ni soumises" a publié sur youtube une vidéo dans laquelle un homme, déguisé en femme, se promène dans Paris pendant une journée. C’est une nouvelle campagne de l’association contre ce que l’on appelle le harcèlement de rue. Cet homme déguisé en femme subit le harcèlement dont sont victimes les femmes dans l’espace urbain.

15 moyens concrets pour combattre l’homophobie sur le terrain de l’école

 

 1. Être attentif à la problématique de l’invisibilité et de l’homophobie, cerner toutes ses implications.
 2. S’informer et informer, se former et se documenter
 3. Briser le silence en parlant de cette problématique, et ainsi combattre les préjugés négatifs, les stéréotypes, apporter de la lumière, de la visibilité.
 4. Dédramatiser le sujet, sensibiliser, éduquer les enfants avec des mots simples (parler de relations et d’amour).
 5. Permettre aux élèves de poser les bonnes questions, toutes les questions,
 6. Donner un cadre langagier et affectif adéquat en privilégiant des mots positifs, l’emploi d’une sémantique adéquate
 7 : Savoir parler d’amour, du respect des autres, d’égalité, de différence, de diversité, de liberté.
 8. Faire disparaître le sentiment de malaise et de honte en utilisant des anecdotes, en lisant des albums jeunesse...
 9. Intégrer cette thématique dans les chapitres où elle ne doit plus être passé sous silence (histoire, arts, sciences, éducation civique, éducation sexuelle). Penser que l’EPS est aussi concernée au niveau des comportements machistes et de l’esprit de compétition excessif.
 10. Combattre la violence verbale (tout commence par les mots) et physique (veiller à la sécurité et intégrité des élèves), penser à la santé des adolescents, aux tentatives de suicide des jeunes gays et lesbiennes.
 11. Rassurer les parents, répondre à leurs questions avec assurance, dépassionner le débat avec l’information à disposition, avec un discours inclusif sur toutes les différences. Les considérer comme des partenaires dans une relation de co-éducation.
 12. Utiliser des supports attractifs : situations quotidiennes, comportements, livres, films, articles.
 13. Utiliser avec opportunisme des occasions comme des commémorations, des fêtes, des événements d’actualité pour aborder la thématique,
 14. Ne pas hésiter à prendre le problème à la racine : dès le plus jeune âge : faire témoigner dans les écoles des parents gays et lesbiennes avec des mots simples,
 15. Savoir orienter les élèves plus âgés en donnant des informations utiles et concrètes.

Des jeux coopératifs pour apprendre le respect

 

La majorité des jeux proposés aux enfants reproduisent des schémas sociaux dans lesquels la compétitivité prime sur la solidarité. Ce courant ludique est né aux États-Unis après la guerre du Vietnam, s’opposant à un esprit de rivalité. Ces jeux encouragent de ne pas jouer compétitif de façon à exclure, mépriser. le but est bien d’une confrontation entre les équipes mais dans l’objectif d’atteindre un but commun dans le respect de chacun. Le principe essentiel est que chaque jouer perçoive l’intérêt de l’organisation collective plutôt que la valorisation personnelle excessive.


Bien amicalement

De 6 à 20 joueurs, pas de matériel. Idéal pour faire une présentation quand les participants ne se connaissent pas. Les joueurs forment deux rangées égales qui se font face. Le premier de la rangée commence. Il défile devant chaque joueur en disant « Simon vous salue bien amicalement ! ». Le joueur salué s’incline légèrement en disant : « Marie vous salue bien amicalement également ! ». Chaque joueur fait de même, en personnalisant le geste de salutation et en énonçant son prénom avec la même formule. Une fois que tout le monde est passé, on revient sur ses pas en disant : « Avec mes salutations, Marie... ». Il faut bien sûr ne pas se tromper de prénom. Celui ou celle qui se trompe, s’excuse et redemande le prénom, et reprend sa salutation. Le jeu se déroule très bien, si on y met un peu de cérémonial et beaucoup de gentillesse.

Le meilleur pour la fin

De 6 à 20 joueurs, pas de matériel. Un jeu pour éviter la frustration des joueurs non choisis par leurs camarades lors de la constitution de groupes. L’animateur détermine de nouveaux critères pour former des équipes, comme : les joueurs ayant un frère, la même couleur d’yeux, du rouge dans leurs habits, habitant dans une rue plutôt que sur une avenue, né un jour impair, de signe astrologique semblable...

La toile d’araignée

Une douzaine de joueurs et plus. Pas de matériel. La moitié des joueurs forment un cercle : la toile d’araignée. Les autres se répartissent en nombre égal de mouches et d’araignées. Les araignées sont à l’intérieur du cercle, les mouches à l’extérieur. Chaque mouche qui pénètre et ressort du cercle sans se faire toucher par une araignée marque un point. Si une araignée louche une mouche, c’est elle qui marque un point. Les mouches touchées ne sont pas éliminées. Après 3 minutes de jeu, les rôles sont inversés. Les mouches et les araignées deviennent la toile, et réciproquement.

Vipères, renards et poules

De 20 à 40 joueurs. Matériel : de quoi identifier les joueurs en trois équipes ; de quoi délimiter trois camps. Le but pour les poules est d’attraper le maximum de vipères ; pour les renards, le maximum de poules et pour les vipères, le maximum de renards. Les joueurs sont répartis en trois équipes distinguées par une couleur. Chaque équipe délimite un camp où ses joueurs sont imprenables, ceux-ci doivent être suffisamment éloignés les uns des autres. Les poules sont dans leurs poulaillers, les renards dans leurs tanières et les vipères dans leur nid. Quand un joueur est pris, il devient l’animal qui l’a attrapé. Le nombre de vipères, de renards et de poules est donc fluctuant tout au long du jeu. Les joueurs devront donc faire preuve de négociation entre eux pour arriver à prendre sans être pris. Au bout d’un temps déterminé, l’équipe gagnante est celle qui est composée du plus grand nombre d’animaux.

Déménagement silencieux

Une dizaine de joueurs. Matériel : des objets empilables. Faire et défaire demande une bonne organisation, comme le prouve ce jeu. Les joueurs se partagent en deux équipes. La première échafaude un tas d’objets en équilibre. L’autre équipe doit le démonter, sans rien faire tomber, sans faire de bruit et sans un mot. L’animateur note les manquements à la règle, puis on intervertit les équipes et leurs rôles. On termine par une « belle » où les équipes se mélangent.

Les calculateurs

8 joueurs. Pas de matériel. » Voici un jeu qui demande beaucoup de coopération. Les joueurs se répartissent en deux équipes égales de chaque côté d’une table. Les joueurs devront montrer, de la manière suivante, les nombres annoncés par l’animateur : de 1 jusqu’à 9 : avec le nombre de doigts correspondant posés à plat sur la table ; 110 : en posant les mains croisées sur la table ; 150 : en posant les mains en L ; 1100 : en dessinant un C avec la main gauche. Le principe est que chacun des joueurs de l’équipe montre une partie du nombre annoncé, et que le total des gestes des joueurs doit correspondre à ce nombre. Chaque équipe doit reconstituer le nombre en question le plus rapidement possible, puis l’annoncer pour marquer un point. Exemple : si l’animateur annonce « 138 », un joueur fera « 100 » avec ses mains, trois autres « 10 » et le dernier « 8 ».

Dos-à-dos

De 10 à 40 joueurs, pas de matériel. Encore un jeu de toucher, où l’on donne des ordres... chaleureux ! » L’animateur demande à tous les joueurs (sauf un) de se mettre face à face en deux cercles concentriques légèrement distants, sans se tenir les mains. » Le joueur seul se place au centre et donne des ordres : « nez à nez », « mains à mains », « oreille gauche à oreille gauche »... Et doit obligatoirement terminer par « dos-à-dos ». Après avoir fait ce mouvement, les joueurs du cercle intérieur se placent en face d’un autre partenaire en passant obligatoirement au centre du cercle. C’est à ce moment que le joueur du centre essaye de prendre la place d’un autre joueur. Celui qui n’a pas de vis-à-vis devient meneur.


On trouvera plus de propositions de jeux coopératifs dans le Journal de l’animation en vente en kiosque.

À LIRE
• Dictionnaire des racismes, de l’exclusion et des discriminations Esther Benbassa (dir.), Larousse, 2010.
• Racisme, une histoire George M. Frederickson, Liana Levi, 2003.
• « Races et racisme » Axel Khan, www.axelkahn.fr/races-et-racisme/, 6 février 2015
• Nous et les autres. Des préjugés au racisme Évelyne Heyer et Carole Reynaud-Paligot (dir.), La Découverte, 2017.
• « Essor et diffusion du paradigme racial » Carole Reynaud-Paligot, TDC, n° 1109, 2017.
• Pour une histoire politique de la race Jean-Frédéric Schaub, Seuil, 2015.
• La Mécanique raciste Pierre Tévanian, La Découverte, 2017.
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