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Carte de visite

Cours universitaires et travaux de recherche sur les questions d'apprentissage des jeunes et des adultes, science du développement humain, sciences du travail, altérités et inclusion, ressources documentaires, coaching et livres, créativités et voyages. Philippe Clauzard : MCF retraité (Université de La Réunion), auteur, analyste du travail et didacticien - Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons.  

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L’école élémentaire présente deux cycles aux orientations majeures et différentes mais complémentaires... malgré les successions de nouveaux programmes de cette dernière décennie. Nous avons le cycle des apprentissages fondamentaux et le cycle des approfondissements. Ce que le premier cycle a de fondamental, c’est l’apprentissage de la lecture - écriture et des premières activités numériques. Le cycle suivant approfondit l’exercice de la lecture et de la production d’écrits avec l’étude de la langue, en lien avec une première sensibilisation aux œuvres de littérature. Il approfondit aussi les activités mathématiques, les connaissances culturelles et scientifiques de notre patrimoine.

 

 Présentation générale de l’école élémentaire :

 L’école élémentaire a pour mission de favoriser la réussite de chaque élève et le développement de toutes ses capacités avec une exigence fondamentale : la maîtrise de la langue, clé de la prévention de l’illettrisme.

 A l’école élémentaire, les horaires et programmes font une part essentielle à la langue, à la lecture et à l’écriture. Ils redéfinissent des attentes, précisent des éléments de progression et introduisent de nouvelles pratiques liées à la littérature, en s’accordant aux enjeux culturels et technologiques d’aujourd’hui.

 L’enseignement des langues vivantes, devenu obligatoire à l’école, s’appuie sur la communication (compréhension et expression), contribue à la réflexion sur la langue française, respecte et favorise le plurilinguisme et la diversité culturelle.

 Un brevet informatique et internet (B2i) spécifie un ensemble de compétences significatives et atteste leur maîtrise par les élèves. en développant toutes les formes d’intelligence, tous les talents.

 L’enseignement rénové des sciences à l’école stimule la curiosité et le raisonnement, valorise l’expérience concrète, favorise l’expression orale et écrite et les pratiques documentaires.

 L’éducation artistique introduit à des apprentissages complexes qui mettent en jeu émotion et connaissance, approche sensorielle des objets et des formes de représentation, attention esthétique et productions.

 Les évaluations nationales constituent des outils pour mieux connaître les acquis et les besoins des élèves, mieux les comprendre afin d’aider en temps utile tous ceux qui en ont besoin.

 L’école prend en compte les besoins particuliers de certains enfants en considérant que tous ont les mêmes droits à la réussite scolaire, même si les voies pour y accéder sont différentes.

 L’activité pédagogique aujourd’hui ne saurait se limiter aux échanges entre les enseignants et leurs élèves dans la classe. La confrontation directe des élèves avec leur environnement, notamment les lieux culturels, contribue souvent à nourrir les apprentissages.

 La qualité des relations entre l’école et les parents doit être recherchée pour la réussite de chaque élève et pour le bon fonctionnement du système éducatif.

 Les directeurs d’école qui organisent et animent le travail collectif dans l’école sont les interlocuteurs premiers des usagers et partenaires de l’école.

(D’apès Eduscol - Direction générale de l’Enseignement scolaire - Publié le 22 février 2008)

 

 Gérer la classe d’école élémentaire dépend largement du niveau de classe. On ne privilégie pas les mêmes activités au CP qu’au CE ou CM. Le cours préparatoire est centré sur la découverte du système numérique et des toutes premières opérations et surtout sur l’apprentissage de la lecture – écriture. Il est « préparatoire » aux classes suivantes : au CE1, le savoir lire sera étoffé, fludifié, transféré sur divers supports. Au CE2, classe charnière, s’observent les concepts avec les premières explicitations afférentes. Au cours moyen, on passe du constat « on voit que cela fonctionne de telle manière » à des explications du « comment ça fonctionne » en termes de « pourquoi cela fonctionne t-il ainsi ? ». On glisse ainsi d’une connaissance opératoire constatée à la formalisation d’une connaissance prédicative déduite d’après des manipulations et observations. On passe du « comment ça se conduit » au « pourquoi ». En d’autres termes, le cycle des approfondissements complète le cheminement du cycle précédent des apprentissages fondamentaux : il marque le glissement d’un registre pragmatique d’usage appliqué à un domaine de connaissance à un registre épistémique d’explicitation. (cf. synthèse document INRP).

 

 Quelques procédures invariantes peuvent néanmoins se retrouver dans l’ensemble des classes de l’école élémentaire autour des points suivants :

 

 1- Les rituels,

 2- Les séquences,

 3- Les outils des élèves,

 4- Les moments clefs pour apprendre,

 5- Les innovations ou expérimentations pédagogiques, les actions pédagogiques.

 

 Les rituels :

 Ils s’intercalent entre les séquences (leçons), avant ou après. Ils n’excèdent pas 15 minutes.

 1- le Quoi de neuf ? Ce rituel démarre la journée (afin de développer le langage différé d’évocation, élément constitutif d’une maîtrise de la production écrite).

 2- le Calcul mental : un bon stimulant intellectuel pour réviser et mettre en pratique des tables d’opération. Mémorisation, rapidité, entraînement…

 3- la phrase problème : écrire au tableau une phrase avec des lettres manquantes (sur des mots posant un problème morphosyntaxique) ou une phrase dictée à résoudre collectivement en convoquant les règles morphosyntaxiques d’usage…

 4- la minute poétique : réciter une poésie ou inventer une poésie « on line », afin de stimuler l’imagination (voir article sur les jeux de mots, jeux de langue)

 5- la revue de presse : d’après les journaux pour enfants auxquels la classe est abonnée ou bien le site d’actualité Google (veiller à sa modération), 2 élèves s’en chargent : apprentissage à la prise de note, à la prise de parole, et à la synthèse (compétences opératoires ou « savoir faire »)

 6- le loto des conjugaisons : fastidieux et rébarbatif, présenter cet apprentissage de manière ludique et appétissante pour l’esprit sans baisser ses exigences pour autant…

 7- qu’avez-vous appris aujourd’hui ? C’est la question rituelle avant de se quitter, c’est effectuer un bilan rapide et concis sur les concepts évoqués afin d’évaluer ce qui a été retenu, ce qui est compris, assimilé ou en voie de l’être. Demander aux élèves de définir avec leurs mots les notions et concepts enseignés (cf. le projet de dictionnaire numérique). C’est constituer également pour la classe « une mémoire didactique » dans un ouvrage de « métacognition ».

 8- jeux de mots, jeux de langage, pour mieux étudier les futurs apprentissages systématiques d’étude de la langue et afin de débrider l’imagination.

 9- le quart d’heure musical, c’est après déjeuner le temps de pause au calme, avec une écoute musicale… propice au temps de digestion de disponibilité intellectuelle moindre…

 10- le petit atelier d’écriture 

 

 -- Les séquences

 leçons avec situation ouverte

 leçons de révision

 leçons magistrales

 auto – leçon, avec documentation liminaire des élèves qui exposent la leçon que l’enseignant complète.

 

 Séquences de maths

 Séquences d’étude de la langue

 Séquences de littérature

 Séquences d’histoire – géographie

 Séquences artistiques… (cf. les travaux du GFEN)

 

 Les outils des élèves

 le cahier d’expériences scientifiques,

 le cahier d’imagination,

 le cahier de savoirs (règles élaborées par section)

 le cahier de documents culturels (ou l’on collectionne toutes les photocopies…)

 le cahier d’essai (dit aussi de brouillon).

 L’idéal serait de conduire les élèves à garder leurs divers cahiers année après année afin qu’ils se constituent une mémoire des apprentissages (qui sont par nature progressifs). Cela suppose une harmonisation en conseil des maîtres.

 

 Les moments clefs pour apprendre,

 Selon les chronobiologistes, les moments de la journée les plus favorables sont le matin et l’après-midi. (voir articles / liens) D’après notre expérience et nos observations, les moments d’attention les plus favorables sont :

 le matin pour des leçons de mathématiques et de français

 le début d’après-midi pour l’EPS

 la fin d’après-midi pour des leçons de découverte du monde, d’histoire/géographie, ou d’expression et enseignement artistique (à déterminer selon un emploi du temps aménagé en fonction des contraintes extérieures à la classe)…

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