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Carte de visite

Cours universitaires et travaux de recherche sur les questions d'apprentissage des jeunes et des adultes, science du développement humain, sciences du travail, altérités et inclusion, ressources documentaires, coaching et livres, créativités et voyages. Philippe Clauzard : MCF retraité (Université de La Réunion), auteur, analyste du travail et didacticien - Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons.  

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le jeu des pensées sexistes

 

Un certain internaute dénommé Gregg a énuméré 78 raisons de préférer être un mec. A vous de les apprécier, et de les numéroter : des plus clichés, des plus sexistes aux plus nullissimes raisons ! A la fin, vous noterez que ce genre d’assertions permet d’embrayer aisément des discussions sur les différences hommes/femmes, le sexisme voire la guerre des sexes.

1 : Les conversations téléphoniques sont terminées en 30 secondes chrono en main. 2 : La nudité dans les films concernent presque toujours des femmes 5 : Vous n’avez jamais à nettoyer les toilettes. 6 : Vous ne devez pas chapeauter la vie sexuelle de vos amis. 9 : Vos vieux amis ne vous emmerdent pas si vous perdez ou gagnez du poids. 11 : Quand vous zappez., vous n’avez pas à tergiverser à chaque fois que vous voyez quelqu’un pleurer. 12 : Votre cul n’est jamais mais un facteur entrant dans un entretien d’embauche. 15 : Les mecs avec des masques de hockey ne vous attaquent pas. 16 : Vous n’avez pas à trimballer partout un sac "première nécessité". 18 : Vous gardez votre nom 19 : Vous pouvez quitter une chambre d’hôtel sans refaire le lit. 20 : Quand votre travail. est critiqué, vous n’avez pas à paniquer à l’idée que tout le monde vous hait secrètement. 22 : Le garage est tout à vous. 23 : Vous avez du mérite supplémentaire pour le moindre acte de prévenance. 24 : vous pouvez prendre une douche et être prêt en 10 minutes. 30 : Vos sous-vêtements ne vous coûtent que 10 dollars par pack de 3. 31 : Aucun de vos collègues de travail n’a le pouvoir de vous faire pleurer. 32 : Vous ne devez pas vous raser dans des zones pus bases que le cou. 34 : Si vous avez 34 ans et êtes toujours célibataire, personne ne fait attention. 36 : Vous pouvez faire le concours ce qui pisse le pus loin sans que cela soit graveleux. 37 : Vous pouvez être président. 39 : Vous n’avez jamais a vous inquiéter de ce que ressentent les autres. 40 : Vous arrivez à penser au sexe pendant 90% du temps ou vous êtes éveillés. 41 : Vous pouvez aller a un parc aquatique en T-shirt blanc. 43 : Vous pouvez manger une banane dans un supermarché. 44 : Personne n’arrête de raconter un blague bien salace quand vous entrez dans la pièce. 45 : Les préliminaires sont optionnels. 47 : Vous couvez enlever votre T-shirt les jours de forte chaleur. 48 : Vous ne devez pas nettoyer votre appartement quand le releveur de compteur vient. 50 : Les garagistes vous disent la vérité. 51 : Vous pouvez regarder un match en silence avec un ami pendant des heures sans vous demander "s ’il doit m’en vouloir". 52 : Le Monde est votre urinoir. 53 : La cire chaude n’approche jamais votre zone pubienne. 54 : Une "humeur" ,quelque soit le jour du mois. 55. Vous pouvez aimer Clint Eastwood sans mourir d’envie de lui ressembler. 57 : Vous pouvez vous mettre à genoux, quelque soit ce que vous portez. 58 : Même travail... mieux payé. 59 : Les cheveux cris et les rides vous donnent du caractère. 60 : Vous n’avez pas à quitter la pièce pour faire un réajustement d’urgence. 65 : Les gens ne sont jamais hypnotisé par votre poitrine quand vous parlez. 66 : Vous pouvez pisser chez un ami sans lui amener un petit cadeau. 68 : Vous pouvez acheter des préservatifs sans que le vendeur ne vous imagine nu. 6 9 : Vous pouvez aller aux toilettes sans devoir prétendre aller vous rafraîchir 70 : Si vous oubliez de rappeler un pote, il ne va pas dire que vous avez changé 71 : Un jour vous serez un vieux cochon. 78 : Les films pornos sont pensés pour vous.
le jeu des mythes

Voici une série de mythes et de préjugés sur l’homosexualité et la bisexualité. Un mythe est une idée fausse, souvent préconçue qui fait qu’on a une vision erronée de la réalité. Un mythe a aussi la vie dure. Renseigne-toi bien avant de te faire une idée sur quelque chose. La seule façon de combattre les préjugés est de s’attaquer à l’ignorance.

Mythe 1 : L’homosexualité est un choix.

Non, l’homosexualité n’est pas un choix. Bien que les chercheurs n’aient pas encore trouvé la cause de l’orientation sexuelle, certains disent qu’elle est innée et d’autres croient qu’elle est acquise. Quand on dit que l’homosexualité est innée on veut dire qu’elle est déterminée avant la naissance et donc présente à la naissance d’une personne. Pour ce qui est des hypothèses qui affirment que l’homosexualité est acquise, on veut dire que certains événements ou l’environnement dans lequel une personne grandit seraient responsables de son orientation sexuelle. Quoiqu’il en soit, plusieurs éléments entrent dans la formation de l’orientation sexuelle d’une personne ; ses désirs, ses fantasmes ainsi que ses attirances physiques et affectives. L’orientation sexuelle d’une personne lui vient naturellement et non par choix. Cela dit, à partir du moment où une personne se rend compte de son homosexualité ou de sa bisexualité, certains choix sont à faire. Certaines personnes décideront de la vivre, d’intégrer cette donnée à leur vie. De former un couple avec une personne de même sexe par exemple et de construire quelque chose avec cette personne. Ou encore de rester célibataire par choix mais d’être très impliqué dans la communauté gaie, lesbienne ou bisexuelle. D’autres personnes préféreront se conformer à la majorité hétérosexuelle et nier ou cacher leur attirance pour les personnes du même sexe. Finalement certaines personnes homosexuelles ou bisexuelles, pour des raisons qui leur appartiennent et qui sont légitimes, décideront de former un couple avec une personne de sexe opposée et d’intégrer ou pas leur attirance sexuelle à leur vie de couple.

Mythe 2 : L’homosexualité est une maladie.

Avant la première moitié du 19ème siècle, les seuls motifs pour lesquels on condamnait l’homosexualité étaient religieux, on la considérait immorale et un péché. À partir de 1860, on a commencé à penser que les homosexuels souffraient plutôt d’une maladie. Cette position de la communauté médicale et scientifique a perduré jusque vers les années soixante où plusieurs voix se sont manifestées pour remettre en question cette vision de l’homosexualité. En 1973, l’association de psychiatrie américaine a enfin éliminé l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. En 1992, c’est au tour de l’organisation mondiale de la santé de prendre la même position et de ne plus considérer l’homosexualité comme une maladie. La position de ces deux institutions face à l’homosexualité est très importante à cause de leur influence au niveau mondial. Cela veut dire que dans le monde les personnes, que ce soit des individus ordinaires, des médecins, des scientifiques ou des psychologues, ou les autorités qui considèrent l’homosexualité comme une maladie se font de plus en plus rares. Ce qui n’empêche pas certaines personnes de le croire encore et d’essayer de convaincre les autres de cela. Si vous rencontrez une telle personne, NE LA CROYEZ PAS.

Mythe 3 : On peut changer d’orientation sexuelle.

Bien que certains aimeraient le faire croire, il n’est pas possible de changer d’orientation sexuelle. Une personne peut choisir de vivre dans le déni mais ses désirs, ses attirances restent les mêmes. Elle peut vouloir très fort devenir hétérosexuelle par exemple et essayer de contrôler ses pensées en espérant qu’elle deviendra conforme aux attentes que l’on a d’elle ou aux attentes qu’elle a d’elle-même. Autrefois on donnait même des électrochocs ou on faisait des lobotomies aux personnes qui étaient homosexuelles pour qu’elles changent. Plusieurs études nous démontrent aujourd’hui que l’orientation sexuelle ne se change pas. La plupart des thérapeutes sérieux n’entreprendront pas de démarches avec un client ou une cliente dans l’optique de l’aider à changer son orientation sexuelle. Ils essaieront plutôt d’aider la personne à accepter homosexualité ou sa bisexualité. En fait ce qui est important de regarder, ce sont les raisons qui font qu’une personne veut changer son orientation sexuelle. En général, une personne ne veut pas être homosexuelle ou bisexuelle parce que toute sa vie elle a entendu des messages négatifs par rapport à ces orientations sexuelles. Un jeune homme aura entendu par exemple à l’école que les gais ne sont pas des vrais gars, qu’ils sont des moumounes ou des lopettes. Il aura entendu ses camarades de classe dire des mots comme tapette, fif, massisi ou d’autres insultes envers les homosexuels. Une jeune femme qui se posent des questions sur son orientation aura, elle, entendu des mots tel que butch (qui veut dire masculine), tom boy, gouine. On leur aura dit également que les homosexuels et les lesbiennes sont malades, qu’ils ne sont pas normaux. Un ou une jeune qui se questionne pourra aussi penser, à cause des préjugés de la société, que les homosexuels, les lesbiennes et les bisexuels-les sont forcément malheureux et rejetés par leur famille. Que la vie en tant que gai, lesbienne et bisexuel-le est plus difficile. Évidemment ce n’est pas le cas. Comme pour les hétérosexuels, cela dépend beaucoup des personnes. L’orientation sexuelle d’une personne ne fait pas son malheur ou son bonheur. Sa façon de vivre son orientation sexuelle et sa vie en général fera qu’une personne, hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle, sera heureuse ou malheureuse. Pour résumer, l’orientation sexuelle d’une personne ne se change pas mais on peut changer la perception qu’une personne a d’elle-même et l’aider à accepter son orientation sexuelle. On peut aussi aider une personne à changer son entourage pour qu’ils acceptent mieux son orientation sexuelle. Finalement on peut tous les jours contribuer à changer la société et la rendre plus acceptante des gais, lesbiennes et bisexuels-les.

Mythe 4 : Quand on a une relation sexuelle avec une personne du même sexe , on devient automatiquement homosexuel.

C’est faux, ce n’est pas automatique ! Une personne peut choisir de vivre une expérience sexuelle avec une personne de même sexe sans être homosexuel-le. Par exemple, certains hommes hétérosexuels vont avoir des relations sexuelles avec des hommes parce qu’il n’y a pas de femmes disponibles, en prison ou à l’armée par exemple. D’autres peuvent simplement exprimer le désir de faire une nouvelle expérience par curiosité.Comme il est aussi vrai que des gais et lesbiennes peuvent avoir des relations avec une personne du sexe opposé sans nécessairement devenir hétérosexuel.

Mythe 5 : Dans un couple gai ou lesbien, il y en a toujours un ou une qui joue l’homme et l’autre la femme.

Encore une fois, il s’agit d’un mythe. C’est une façon hétérosexiste de concevoir un couple et les rôles socio-sexuels que les partenaires devraient remplir. Il n’est pas rare de retrouver deux hommes très masculins dans un couple gai ou deux femmes très féminines dans un couple lesbien.

Mythe 6 : Tous les gais sont musclés.

C’est faux ; comme dans la communauté hétérosexuelle, certains hommes homosexuels aiment le culturisme, d’autres n’éprouvent aucun intérêt. Certaines personnes pourraient avoir cette impression parce que les médias utilisent souvent des hommes musclés pour les publicités gaies ou à cause des images que l’on voit des défilés de la fierté gaie à la télévision. Les gais viennent dans tous les formats et sont de tous les gabarits.

Mythe 7 : Tous les gais sont efféminés.

Bien que certains gais aient des caractéristiques ou des attitudes féminines, cela n’est pas représentatif de la totalité des hommes gais. Chaque personne est différente ; certains gais comme certains hétérosexuels ont des caractéristiques dites féminines, d’autres sont très virils.

Mythe 8 : Tous les homosexuels attrapent le sida.

Étant donné que les premiers cas de séropositivité en 1981 aux États-Unis ont été découverts chez des hommes gais, on a souvent, à tort, associé la communauté gaie au sida. Le sida est une maladie qui ne fait aucune discrimination ; il touche les hommes, les femmes, les hétérosexuels, les homosexuels, les Québécois, les Français, etc. Le sida se transmet par le sang et le sperme et n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.

Mythe 9 : Toutes les lesbiennes sont masculines.

Certaines femmes sont masculines, d’autres sont féminines ; l’orientation sexuelle d’une personne ne forge pas sa personnalité. Il ne faut pas confondre l’orientation et l’identité sexuelle.

Mythe 10 : Quand on est lesbienne, on ne se maquille pas.

Toutes les lesbiennes sont différentes. Certaines se maquillent, d’autres pas. Par exemple, on appelle parfois certaines lesbiennes des “lipstick lesbian” parce qu’elles se maquillent. La seule différence est qu’elle ne le font pas pour les hommes mais pour elles-mêmes ou pour leur copine.

Le jeu du conte gay

 

Inventons une trame, une intrigue, libérons-nous du tabou, quelle que soit notre orientation sexuelle. Notre objectif est de présenter des images positives de l’homosexualité aux enfants, ; de la sortir du silence et du néant scolaire. Le conte est la plupart du temps le premier texte littéraire auquel accèdent les enfants. Il importe donc de savoir le considérer à sa juste valeur et de tenter de le récrire dans une optique d’ouverture envers les homosexuels, ou d’identification éventuelle complètement positive...

"Il était une fois une cité où plusieurs couples princiers se disputaient le pouvoir. Celui de donner au peuple la meilleure image d’eux-même. Chaque couple voulait briller, afin d’étonner les villageois et d’obtenir admiration et faveurs des paysans : les meilleurs fruits et légumes du royaume.La lutte était serrée et chaque couple s’ingéniait à devancer l’autre de mille et une façons. Le couple Hans et Christian rivalisait en fêtes et parades avec le couple Stella et Sarah, et le couple Virginia et Ralph. Feux d’artifices gigantesques, pluies de pétales de roses éléphantesques, personnages de comédie fantasques. Mais aussi des rivières de champagne exceptionnelles, des buffets délicieusement fins, des ballets incroyablement exotiques, des orchestres savamment musiciens, des spectacles d’ours polaires fantastiques... Ralph et Virginia achetèrent une villa plus grande que celle de Stella et Sarah. Hans et Christian s’allièrent alors aux deux femmes pour organiser sur le lac une parade nautique et des feux d’artifice hors du commun. La population ovationna tout ce spectacle ingénieux que les deux couples avaient longuement imaginé ; tant et si bien que le couple straight dut en rabattre, réduire ses folles ambitions et prétentions. Ralph eT Virginia allèrent alors prendre conseil auprès de la fée des paillettes qui leur conseilla d’empoisonner les festivités de leurs concurrents gays avec l’aide du vieux géant des montagnes. Quelle ne fut leur surprise lorsque l’ogre se déclara trop dégoûté de leur projet, et il promit un séisme avec pas bien sentis à l’endroit de leurs prochaines fêtes s’ils maintenaient leurs intentions ! Son neveu par adoption, le Bel Adonis, aimait beaucoup ces deux garçons et deux filles et lui, le géant, ne pouvait se résoudre à blesser son neveu et perdre ainsi une si plaisante compagnie. Le vilain ogre ne voulut pas plus goûter à cette chair qu’il trouvait diabolique et pas assez goûteuse pour ses papilles gustatives. Leurs styles de vie et caresses me passent toutes envies. Je ne peux manger des êtres qui partagent des plaisirs si peu communs » clamait-il. Le couple straight dut se résoudre à rendre visite au Diable en personne ( ou plutôt en squelette) qui entraînait ce jour-là son écurie de Diablotin. Il trouve Ralph joliment bien Bâti et proposa de l’engager dans son écurie au prix de mille cajoleries. Ralph faillit être séduit par tant de douceurs, tant de prévenance, tant de générosité. Sur le point de suivre le Diable dans son alcôve, ce fut Virginia qui le retint sur le seuil des affaires défendues. Ralph fut tout abasourdi de cette aventure ( ou mésaventure selon le point de vue d’une Virginia furieuse). Il expliqua à sa compagne ses sentiments et lui prouva qu’elle aussi aurait pu une Diablesse aux bas roses sur les chemins de la luxure. Il avait saisi que toutes les séductions sont dans la nature. Virginia, d’abord, hésitante, se rangea à l’avis de son beau mari. Ralph et Virginia comprirent qu’ils n’avaient plus à envier Stella et Sarah, ni Hans et Christian : chaque couple était différent, chacun avec sa richesse particulière, et qu’ils pouvaient se compléter comme les harmonies variées de leur pianiste favori »

(Conte inédit pour stimuler toutes tentatives de création de contes favorables aux situations et réalités homosexuels, et aux personnes homosexuelles...)

Le mot conte désigne à la fois un récit de faits ou d’aventures imaginaires1 et le genre littéraire (avant tout oral) qui relate lesdits récits. Le conte, en tant qu’histoire, peut être court ou long. Conçu pour distraire comme pour édifier, il porte en lui une force émotionnelle ou philosophique puissante. Depuis la Renaissance, les contes font l’objet de réécritures, donnant naissance au fil des siècles à un genre écrit à part entière. Cependant, il est distinct du roman, de la nouvelle et du récit d’aventures par son rejet de la vraisemblance.

Il y a donc deux pratiques du genre littéraire du conte : orale et écrite. Ces deux pratiques se différenciant par leur mode de création et de diffusion comme par leur contenu, il convient de les distinguer. Le conte est un objet littéraire difficile à définir étant donné son caractère hybride et polymorphe. Le genre littéraire comme les histoires elles-mêmes font l’objet d’études convoquant des savoirs connexes, à la lumière des sciences humaines, tels que l’histoire littéraire, la sémiologie, la sociologie, l’anthropologie ou la psychanalyse.

Par ailleurs, le terme de « conte » peut aussi désigner l’activité de conter, quel que soit le type d’histoires (épopée, légende, histoire de vie, nouvelle…). Le conte devient alors l’art du conteur.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Conte

le jeu du miroir

 

Test : Interrogez-vous responsables d’établissement d’éducation : mon établissement est-il homophobe et sexiste ?

 a. Partagez-vous l’opinion que l’école est censée apporter les clés de l’épanouissement personnel ?
 b. Si oui, que faites-vous pour les jeunes qui se sentent différents ? Et en particulier, pour ceux qui se sentent attirés par les personnes de leur propre sexe ?
 c. Abordez-vous dans les discussions, le centre documentaire, les cours ... les questions homosexuelles ? de manière directe (sujet de cours), indirecte ( sujet transversal), hors cursus (ciné-club, conférences,... ) ?
 d. L’encadrement éducatif, les profs sont-ils sensibilisés à ces questions ? Comment ?
 e. Estimez-vous que vos élèves ne sont pas concernés par l’homosexualité et la bisexualité ?
 f. Avez-vous déjà reçu du courrier de vos anciens affirmant qu’ils sont des adultes gays et lesbiennes ? (cf. la "back-to-school campaign" du G.L.S.E.N. Gay, lesbian and straight education network)
 g. Réservez-vous le domaine de l’éducation sexuelle à la famille ? Pourquoi ? Ne pensez-vous pas que ces questions relèvent aussi de la formation du citoyen et de la personnalité- des missions en définitive nettement scolaires ?
 h.Craignez-vous les réactions parentales ? Les équipes éducatives ont-elles réfléchies au problème ?
 i. Vos élèves, n’ont-ils jamais soulevé la question ? directement ? indirectement ?
 j. Êtes-vous conscient des problèmes d’intolérance à l’égard des jeunes homos ? Êtes-vous informé des conséquences ? N’avez-vous jamais entendu des insultes telles que "pédé, tapette, o gouine" prononcées par des adultes ? Avez-vous été témoin de violences physiques à l’égard de jeunes perçus comme homosexuels ou ouvertement homosexuels ? brimades, harcèlement, coups & bagarres ?
 k. Pensez-vous que vous avez des élèves gays qui ne s’affichent pas par crainte de sévères violences physiques ou verbales à leur égard ?
 l. Avez-vous déjà travaillé avec des profs qui sont ouvertement homosexuel-le-s, ou que vous pensez gays o lesbiennes ? Avez-vous tenté de discuter de la problématique "éducation et homosexualité" sous un angle pédagogique (sans recherche d’ "aveu"...) ?

ALORS POURQUOI TAISEZ VOUS LES QUESTIONS HOMOSEXUELLES DANS VOS COURS, DANS VOTRE ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE ?

Méditez :

Kevin Jennings, directeur du GLSEN déclare : "il existe une forme (d’homophobie) institutionnalisée d’abus d’enfant dans la société et dans les écoles en particulier"... La mission du GLSEN est de faire en sorte que "chaque école des Etats-Unis soit un bon lieu où tous les élèves et tous les enseignants se sentent respectés et valorisés, sans égard à leur orientation sexuelle". L’ultime but de l’organisation est que plus aucun enfant n’aille à l’école et n’apprenne à haïr les gens parce qu’ils sont gays ou lesbiennes- et que nul enseignant-e ne perde son poste car il/elle est homosexuel-le.

Débattons.

Michel Foucault déclarait : « "Les professeurs qui, pendant des siècles, ont enseigné aux enfants combien l’homosexualité était intolérable et qui ont purgé les manuels de littérature, falsifié l’histoire afin d’en exclure ce type de sexualité, ont causé plus de ravages que le professeur qui parle d’homosexualité et ne peut faire d’autre mal qu’expliquer une réalité donnée, une expérience vécue. »

Fier de son coming-out qui agita un temps son université, David Halperin se rendit compte des effets néfastes de celui-ci sur ses recherches universitaires. S’il gagna le respect, voire la sympathie de ses collègues, il lui apparût que ses travaux furent compris par le monde universitaire au travers du seul prisme de son homosexualité . N’affirmait-il pas cela ou bien ne théorisait-il pas cela car il était gay ? Son affect n’influe t-il pas ses recherches ? David Halperin écrit dans son ouvrage récemment traduit en France : " J’avais pensé que le coming out permettait précisément d’ôter aux autres leur point de vue privilégié sur moi et ma sexualité ; le coming out m’avait semblé être le moyen d’en retirer aux autres l’initiative et de récupérer à mon compte le droit et la possibilité d’interpréter le sens de mes paroles et de mes actions. Hélas, je découvris à mes dépens que, dès lors que vous êtes connu comme homosexuel, cette visibilité même, loin de vous préserver du ragot venimeux, vous expose au contraire au pouvoir des autres, et notamment à leur pouvoir de dire n ’importe quoi à votre propos, avec l’assurance, d’ailleurs justifiée, qu’ils seront crus sur parole (et, puisqu’on ne peut à peu près rien faire contre cela, il est inutile d’essayer de se faire bien voir en adoptant un « bon comportement »)." (page 29) David Halperin écrit plus loin (page 45) :" Qu’ est-ce que le placard (la dissimulation de sa propre homosexualité), sinon le produit de relations complexes de pouvoir ? La seule raison d’être dans le placard, c’est qu’on veut se protéger contre les formes, innombrables et violentes, de disqualification qu’on aurait à subir si son identité sexuelle discréditable était plus largement connue. Rester dans le placard, cacher son homosexualité, c’est aussi se soumettre à l’impératif social imposé aux gays par les non gays, et qui consiste pour ces derniers à se protéger non pas tant de la connaissance de l’homosexualité de quelqu’un, mais plutôt de la nécessité de reconnaître la connaissance de l’homosexualité de quelqu’un. Il n’est donc pas possible de considérer le placard comme un espace de liberté (même s’il offre à ses occupants des possibilités qui seraient impensables autrement et leur donne accès à certains des privilèges qui sont réservés à ceux qui se définissent comme hétérosexuels). A l’inverse, s’il y a dans le fait de sortir du placard (to come out of the closet) quelque chose d’une affirmation de soi, quelque chose de libérateur ; ce n’est pas parce que ce geste ferait passer d’un état de servitude à un état de liberté totale. Au contraire : sortir du placard, c’est précisément s’exposer à d’autres dangers et à d’autres contraintes, car c’est faire de soi-même une sorte d’écran sur lequel les hétérosexuels peuvent commodément projeter tous leurs fantasmes à propos des gays. C’est donc devoir supporter que chacun de vos gestes, chacune de vos paroles, de vos opinions, seront entièrement et irrévocablement marqués par les significations sociales accolées à l’identité homosexuelle dès lors qu’elle est affirmée au grand jour. Si sortir du placard est bien le geste par lequel on se délivre soi-même d’un état de non liberté, ce n’est pas parce que cela permettrait d’échapper à l’emprise du pouvoir pour s’installer dans un lieu extérieur à celui-ci. Mais c’est plutôt parce que cela définit un nouvel état des relations de pouvoir et transforme la dynamique des luttes personnelles et politiques. Sortir du placard est un acte de liberté, non pas dans le sens d’une libération, mais dans le sens d’une résistance."—David Halperin, Saint-Foucault, Editions EPEL.

le jeu des pensées sur "professorat et homo"

 

Pensez-vous que ? Pensez-vous que ? Pensez-vous que ? Pensez-vous que ?

 Il n’y a pas d’homosexuel-le-s dans mon école.
 Les enseignants homosexuels ne peuvent pas éduquer des enfants.
 Les enseignants homosexuel-le-s font du prosélytisme, pour que leurs élèves deviennent homos.
 Les enseignants gais et les lesbiennes revendiquent des droits spéciaux
 Les enseignants homosexuels ne peuvent pas être titulaire de leur classe.
 Les enseignants homosexuels ne peuvent pas habiter dans un logement de fonction.
 Les enseignants gais sont efféminés (des « folles »)
 Les enseignantes lesbiennes sont masculines (des « camionneuses »).
 Les enseignants homosexuels ont le sida.
 Les enseignant(e)s homosexuel(le)s veulent changer de sexe. . Les enseignants homosexuels sont des pédophiles.
 Les enseignants gais ne vivent que dans les grandes villes. . L’homosexualité est anormale. . L’homosexualité n’est pas naturelle. Elle est contre-nature.
 L’homosexualité est un choix de vie, qu’on peut changer.
 Les gais n’ont jamais de relation stable.
 Les homosexuel-le-s n’ont pas de famille.
 Les homosexuel-le-s ne pensent qu’au sexe.
 L’homosexualité est une maladie mentale qu’on peut guérir.
 L’homosexualité est une phase de l’adolescence.
 L’homosexualité est un arrêt dans le développement harmonieux de la sexualité.
 L’homosexualité masculine est causée par la présence d’un enseignant homosexuel.
 Les gais sont responsables du sida.
 Les parents d’élèves homosexuel-le-s sont des personnes qu’il faut aider parce qu’ils souffrent.
 Les parents d’élèves homosexuel(le)s divorcé(e)s n’ont pas le droit de voir leurs enfants.

 Est-il souhaitable qu’un enseignant s’affiche en tant qu’homosexuel ?

Il serait bienvenu que les enseignant-e-s gays et lesbiennes s’assument, afin de briser le cercle vicieux de l’homophobie qui nuit aux jeunes, mais qui leur nuit aussi à eux enseignants. Afin de donner des modèles vivants de ce que peut être une personne homosexuelle. Il n’est pas aisé de briser les tabous, et le milieu scolaire et parental est plutôt hostile. Si les enseignant-e-s homosexuel-le-s ne risquent rien en théorie en faisant leur coming out (Art. 8 Cst.), il n’en va pas de même en pratique. Du moins ce sont les préjugés qui prévalent. En fin de compte, que "risque"-t-on vraiment si ce n’est être soi-même ? La visibilité reste le seul et le meilleur moyen de légitimation de cette forme d’amour. Chacun est seul responsable pour tous.>> Réponse de Lambda Education, Stéphane Riethauser. Lambda est une organisation de production et diffusion de matériels pédagogiques sur les questions relatives, notamment, à l’homosexualité.

le jeu de la clarification de Riddle

Dorothy Riddle, psychologue à Tucson, Arizona (USA) décrit 8 niveaux d’attitudes vis-à-vis de l’homosexualité . Ce qui nous amène à la classification suivante :

1-L’homosexualité est considéré comme un comportement anormal, contre-nature. Les homosexuels sont des déviants et pervers. Leur immoralité est néfaste à la société et responsable d’une décadence de la société et de la civilisation. A ce titre, il faut les enfermer en prison ou bien les soigner avec de bons traitements psychiatriques. Ce refus absolu de l’homosexualité correspond au stade répulsion-condamnation.
 2-Les homosexuels sont plus à plaindre qu’autre chose parce que l’hétérosexualité est préférable à l’homosexualité. Ils se sont fourvoyés dans une voie qui gâchera leur existence. C’est ici une attitude de pitié.
 3-Le niveau d’indifférence catégorise les personnes qui n’ont aucune volonté de remise en question de l’homosexualité. Ces personnes ne craignent pas d’être en contact avec des homosexuels ; leur indifférence est quasi-sereine devant la problématique homosexuelle et homophobe. Ils ne seront ni des adversaires invétérés, ni de fervents alliés.
 4-L’homosexualité est une chose qu’il faut tolérer. Non souhaitable, on ne peut cependant que tolérer l’orientation homosexuelle. Les gays et les lesbiennes doivent néanmoins rester discrets et ne pas influencer les enfants. C’est le stade d’une attitude de Tolérance.
 5-Au niveau de l’attitude d’acceptation, l’homosexualité est considérée comme une orientation sexuelle acceptable. L’égalité de traitement et de considération est revendiquée ; une indifférence quant à la vie publique et privée des homos est très sensible. Il est compris que l’acceptation ne peut être que plurielle et réciproque.
 6-Les personnes sont très sensibles aux problèmes de discrimination et d’égalité. Ils partagent certaines revendications homosexuelles, et souhaitent l’égalité entre les sexualités. Conscients de la problématique que pose l’homophobie, ils ressentent cependant un certain inconfort personnel devant ce thème. Ayant remis en question certaines idées, le respect et l’identité et du comportement homosexuel est important : c’est le niveau de l’attitude de respect.
 7-Ici, c’est le niveau d’un remise en question de soi-même, mais aussi des dogmes hétérosexistes. Leur discours quotidien intègre l’homosexualité avec la volonté de participer activement aux revendications homosexuelles. Ni honte, ni inconfort, ni crainte d’exposer ses points de vue pro-gay à ce niveau d’attitude de soutien actif/intégration.
 8-Niveau d’attitude d’admiration-affection : les gens considèrent que les homosexuels sont indispensables à la société et à l’environnement personnel. C’est une valeur centrale de la société. A ce niveau, on est heureux de voir les gens pouvoir vivre leur vie. C’est un vrai engagement social et affectif : grande connivence avec les homosexuels, besoin de leur présence

le jeu des préjugés

 

Le point sur certaines idées reçues autour de l’homosexualité, qui pourraient surgir au cours de conversations avec des jeunes, voire des adultes. L’occasion aussi de rétablir certaines vérités en toute objectivité.

Un homme efféminé ou une femme « garçonne » est le plus souvent homosexuel

Une étude américaine, portant sur la destinée sexuelle de 44 jeunes garçons efféminés, a conclu que moins de la moitié de cette cohorte était devenue homosexuelle à l’âge adulte. La féminité apparente d’un homme ou la virilité extérieure d’une femme ne sont donc pas des signes très significatifs permettant de déterminer à coup sûr leur orientation sexuelle.

L’homosexuel est attiré par les petits garçons

La pédophilie est une déviation sexuelle qui provoque chez l’adulte une attirance pour des enfants impubères. Ce comportement n’est lié ni à l’hétérosexualité, ni à l’homosexualité, même si toutes les études démontrent qu’il y a bien plus de messieurs qui s’intéressent aux petites filles que d’hommes jetant leur dévolu sur des petits garçons. Désirer une personne du même sexe ne prédispose pas plus à la pédophilie que désirer le sexe opposé.

Les homosexuels aiment particulièrement faire la fête et multiplier les partenaires

La promiscuité, la frivolité et l’instabilité ne sont pas à proprement parler la particularité des homosexuels. Non seulement, certains d’entre eux adoptent des comportements diamétralement opposés, mais on trouve des hétérosexuels qui se conduisent de façon tout aussi volage. Sauf que chez eux, on les appelle des Dom Juan. Il y a chez les uns comme chez les autres des coquins et d’autres complètement coincés.

Les homosexuels n’estiment guère les personnes de l’autre sexe

C’est, au contraire, lorsqu’il y a orientation homosexuelle que l’on trouve souvent les amitiés les plus fortes entre personnes de sexe opposé. Rien d’étonnant à cela : la relation est alors claire et transparente, sans qu’il y ait ni tentative de séduction, ni sous-entendu érotique dans l’échange.

On trouve beaucoup d’homosexuels dans certaines professions (coiffeurs, artistes, etc.)

La période de l’homosexuel maniéré qui se consacre à un nombre limité d’activités professionnelles est révolue depuis un certain temps déjà. Il existe de multiples manières de vivre son homosexualité. On peut aussi bien exercer dans le bâtiment que faire le métier de métallo et être attiré par des personnes du même sexe. L’homosexuel ne se laisse plus enfermer dans la caricature grossière que la société a voulu faire de lui.

Transexuels et homosexuels, c’est la même chose

Il ne faut pas confondre : bisexualité (attirance simultanée ou successive pour des personnes du même sexe ou de sexe différent) et homosexualité (attirance pour une personne de son sexe) ; transsexuels (personne acquérant par opération chirurgicale les attributs biologiques du sexe opposé à celui de sa naissance) et travestis (homme ou femme endossant les vêtements et adoptant les manières propres au sexe opposé) ; androgyne (personne adoptant une allure générale la plaçant à la frontière des deux sexes) et hermaphrodite (personne dotée biologiquement des attributs des deux sexes).

Extrait du Journal de l’Animation - 1 Avril 2003 • Numéro 38

le jeu de la vérité sur l’orientation sexuelle

 

1- On peut identifier des gays et lesbiennes dans la rue !

FAUX : Les lesbiennes, les gais et bisexuels ne peuvent pas être identifiés par certains traits particuliers ou des caractéristiques physiques. Les personnes lesbiennes, gais ou bisexuelles présentent toutes des silhouettes, couleurs, tailles, yeux, cheveux... différentes comme les personnes hétérosexuelles. Il n’existe pas de type physique d’homme ou de femme homosexuel.

2-Avoir des enfants signifie que la personne est hétérosexuelle !

FAUX. Avoir des enfants, avoir certaines expériences sexuelles ne sont pas nécessairement indicatives de l’orientation sexuelle d’un adulte. Beaucoup de lesbiennes, de gais disent avoir eu assez tôt des expériences hétérosexuelles, mais sont toujours homosexuels ; inversement il existe nombre d’hétérosexuels avouant avoir eu des contacts sexuels avec des membres de leur propre sexe, mais qui sont toujours hétérosexuels. Les personnes bisexuelles sont celles qui tombent aussi bien amoureuses avec les personnes de leur sexe et du sexe opposé et désirent avoir avec celles-ci des relations sexuelles.

3-L’orientation sexuelle est inscrite dans les gènes. L’origine de l’homosexualité est génétique !

FAUX.Personne ne sait quelles sont les causes de l’orientation sexuelle. Beaucoup de lesbiennes, de gais et bisexuels savent qu’ils sont attirés par des membres de leur propre sexe à un âge très jeune, parfois vers 6 ou 7 ans. D’autres l’apprennent beaucoup plus tard dans la vie, vers 30, 40 ou 50 ans. Quelques recherches indiquent que l’orientation sexuelle est déterminée entre la naissance et l’âge 3 ans, mais personne ne connaît l’origine, les causes de l’orientation sexuelle.

4-Les homosexuels s’affichent trop. On ne parle que d’eux. C’est un phénomène de mode !

Beaucoup de personnes accusent les lesbiennes, les gais et bisexuels "d’afficher" leur sexualité quand ils parlent de leur compagnon-compagne, se tiennent les mains ou s’embrassent en public. Ce sont pourtant des activités que les couples hétérosexuels font tout le temps. A cause des réactions homophobies, la réalité est que la majeure partie des personnes homosexuelles sont forcés de cacher leur sexualité en public, ne l’affichent pas.

5-Les homosexuels sont essentiellement des urbains. On n’en trouve pas partout !

FAUX. On peut trouver autant d’homosexuel-le-s dans les villes que les milieux ruraux. L’homosexualité n’est pas un phénomène de mode urbaine. Mais force est de constater que pour mieux vivre dans l’anonymat et la discrétion leur homosexualité de nombreuses personnes issues des campagnes préfèrent vivre dans les grandes métropoles. On trouve des gais et des lesbiennes un peu partout. De la même façons, les lesbiennes et les gais travaillent dans tous les types d’emplois, vivent dans tous les types de situations, appartiennent à tous les groupes ethniques et raciaux. Ils peuvent être aussi les membres de toutes les communautés religieuses. Ils présentent une gamme variée de capacités mentales et physiques. Ils sont jeunes, moyennement âgés ou vieux. Certains sont retraités et en couple...

6-Les homosexuels ne sont pas autant brimés qu’on le dit ! 

FAUX. Parfois l’oppression basée sur l’orientation sexuelle s’intensifie dans les actes de violence physique. Dans les enquêtes faites auprès d’homosexuel-le-s, on a verbalement harcelé 52-87 %, 21-27 % a été bombardé avec des objets, 13-38 % ont été poursuivis ou suivis et 9-24 % ont été physiquement assaillis.

7-Les homosexuels voudraient changer de sexe !

FAUX. La plupart des lesbiennes, des gais et bisexuels sont à l’aise avec leur propre sexe biologique ; ils ne se considèrent pas comme les membres du sexe opposé. La question de la transsexualité ne se pose pas Ils sont homme aimant un homme, femme aimant une femme..

8-Les homosexuels sont des pédophiles dangereux pour nos enfants !

FAUX.La majorité des violeurs d’enfants sont des hommes hétérosexuels.Presque toutes les études montrent que plus de 90% des abus d’enfant sont commis par des hommes hétérosexuels.

9-Quoiqu’on dise, l’homosexualité est une maladie mentale !

FAUX.L’homosexualité n’est pas un type de maladie mentale et ne peut pas être "guérie" par la psychothérapie. Bien que l’on ait une fois pensé l’homosexualité une maladie mentale, les Associations américaines Psychiatriques et Psychologiques ne le considèrent plus comme cela. L’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) l’a rayé de sa liste des maladies mentales depuis plus de dix ans. Les tentatives psychiatriques et psychologiques"de guérir"des lesbiennes et des hommes gais ont échoué. On ne change pas l’orientation sexuelle des personnes. Des témoignages nous apprennent que des "traitements " peuvent aider à changer du comportement sexuel temporairement, mais peuvent aussi créer les traumatismes émotionnels très néfastes.

10-Les homosexuels ont un style de vie bien spécifique !

Il n’y a aucun "style de vie" homosexuel définissable. De la même façon, il n’y a aucune norme hétérosexuelle concernant le style de vie. Certaines personnes pourraient aimer penser qu’un style de vie "normal" adulte est un mariage hétérosexuel avec deux enfants. Pourtant, moins de 7 % des familles aux USA consiste en mère, un père et deux enfants vivant ensemble. La généralisation la plus précise pourrait être cela : la lesbienne, les gens gais et bisexuels diffèrent de l’un l’autre des mêmes façons que les gens hétérosexuels diffèrent de l’un l’autre.

le jeu des pensées cachées sur l’homoparentalité

 « Les parents homosexuels font des enfants homosexuels. » FAUX

 Dans l’étude de Bailey ef al. de 1995, plus de 90% des fils adultes de pères gay étaient hétéros. Selon l’étude menée par Tasker et Golombok en 1996 pendant quatorze ans sur un groupe de 46 jeunes adultes, enfants de mères célibataires et de mères lesbiennes, les jeunes élevés par une mère lesbienne envisageaient la possibilité d’une relation homosexuelle plus souvent que les enfants de mères hétéros, sans pour autant s’y engager. Le taux de jeunes s’identifiant comme homos était le même dans les deux groupes.

 « Les homosexuels ne sont pas de bons parents. » FAUX

 Selon une multitude d’études (Mucklow et Phelan, 1979 ; Kirkpatrick ef al., 1981 ; Kirkpatrick, 1987 ; Flaks ef al., 1995 ; Tasker et Golombok, 1997 ; Brewaeys ef al., 1997 ; Chan ef al., 1998 ; MacCallum et Golombok, 2004, entre autres), il n’y a pas de différence entre parents homos et hétéros quant à l’attention qu’ils portent à l’enfant, au temps qu’ils passent avec lui ou à la qualité de la relation qu’ils ont avec l’enfant. Dans !’étude de Brewaeys ef al. de 1997, les soins à l’enfant étaient partagés plus équitablement dans les couples de femmes que dans les couples hétéros. Golombok montre, dans son étude de 1997, que les mères lesbiennes avaient plus d’interactions avec leurs enfants que les mères hétéros.

 « Un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour avoir un développement harmonieux. » FAUX

 Ce n’est pas le sexe du ou des parents qui compte, mais la qualité de sa relation avec l’enfant. L’absence du père, étudiée chez des enfants de 4 à 9 ans par Flaks ef al. en 1995, Chan ef al. en 1998, Brewaeys ef al. en 1997 et Golombok ef al. en 1997, ne semble avoir aucune incidence sur le développement de l’identité sexuelle et le développement psychologique de façon générale. Peu d’études existent sur les couples d’hommes, mais les recherches sur les pères célibataires semblent confirmer que le développement d’un enfant ne souffre pas de l’absence de mère. Dans l’étude de Golombok ef al. de 2003, incluant des familles monoparentales et biparentales, avec des parents homos et hétéros, les différences notables se situaient entre familles biparentales et familles monoparentales, indépendamment du sexe du ou des parents.

 « Les homosexuels qui veulent des enfants refusent l’altérité. » FAUX

 Selon l’étude de Golombok et Tasker de 1997, les enfants de mères divorcées lesbiennes avaient un contact plus régulier avec leur père que les enfants de mères divorcées hétéros. L’étude de Brewaeys et Baetens réalisée en 2001, montre qu’un tiers des couples de femmes qui avaient engagé une procédure d’IAD avaient déjà choisi pour leur enfant un parrain qui aurait une fonction particulière auprès de l’enfant. Quant aux couples d’hommes élevant des enfants, difficile pour eux d’échapper aux femmes, tant les métiers de la petite enfance sont féminisés !

 « Un enfant ne peut pas avoir deux pères ou deux mères. » VRAI et FAUX

 Un enfant ne peut biologiquement être issu de deux hommes ou de deux femmes, et les parents homos l’expliquent à leurs enfants. Les couples de femmes ayant eu recours à l’IAD sont souvent plus ouverts que les couples hétéros sur la question de la conception de leur enfant ; dans l’étude de Brewaeys ef al. de 1997, seul un des 38 couples hétéros interrogés avait parié de sa conception à l’enfant (entre 4 et 8 ans), alors que 29 des 30 couples de femmes interrogés l’avaient fait. Dans l’étude de Lycett ef al. de 2005, 61 % des 46 couples hétéros avec des enfants de 4 à 8 ans conçus par IAD n’avaient pas l’intention d’en parler avec l’enfant. En revanche, deux parents du même sexe peuvent parfaitement exercer des fonctions parentales au quotidien. Dans l’étude de Brewaeys ef al. de 1997, les enfants considéraient leur mère sociale comme un purent, de la même façon que les enfants de couples hétéros considéraient leur père. Cependant, les mères sociales avaient plus d’interactions que les pères avec leur enfant. Cela n’est pas nécessairement lié à l’orientation sexuelle de la mère sociale, mais à l’éducation plus centrée sur la maternité que les filles reçoivent.

 « Les enfants d’homosexuels subissent des moqueries à l’école. » FAUX

 Dans l’étude de Golombok ef al. de 1983, il n’existait aucune différence entre les difficultés sociales des enfants de mères lesbiennes et de mères hétéros. Selon l’étude réalisée en 1986 par Green ef a/., les descriptions que faisaient les enfants de lesbiennes de leurs relations avec leur mère ne différaient pas de celles des enfants de parents hétéros. En revanche, les enfants semblent être conscients de la possibilité de subir une discrimi¬nation et ils choisissent les personnes auxquelles ils parlent de leur famille (Javaid, 1993 ; Tasker et Golombok, 1995).

 « Les enfants d’homosexuels auront des problèmes psychologiques. » FAUX

 Toutes les études menées depuis la fin des années 70 sur des durées variées et des échantillons d’enfants d’âges différents, voire déjà adultes, confirment la même chose : le développement psychologique, social et sexuel des enfants élevés par des parents homos ne diffère pas de celui des enfants élevés par des parents hétéros (Kirkpatrick ef al., 1981 ; Golombok ef al., 1983 ; Brewaeys ef al., 1997 ; Flaks ef al., 1995 ; Golombok ef al., 1997 ; Tasker et Golombok, 1995). L’étude de Golombok ef al. de 2003 sur la population représentative d’une région précise d’Angleterre confirme ces résultats. Les problèmes psycholo¬giques des enfants sont liés dans les deux types de familles aux difficultés financières, à la mauvaise entente ou aux tensions entre les parents.

 « Un enfant issu d’un don de gamètes se posera la question de ses origines biologiques. » VRAI et FAUX

 Tout dépend de l’enfant. Dans l’étude de Vanfraussen de 2003 portant sur des enfants belges de 7 à 17 ans conçus par IAD avec un donneur anonyme et élevés par deux mères, 46 % des enfants auraient souhaité avoir plus d’informations sur le donneur. La raison invoquée était la curiosité. Selon l’étude de Scheib et al. de 2004, portant sur des enfants américains de 12 à 17 ans, conçus par IAD avec un donneur connu et élevés par des couples hétéros, homos, et des femmes seules, plus de 80 % des adolescents avaient l’intention de s’enquérir sur l’identité du donneur, principalement par curiosité. Par ailleurs, la majorité des couples de femmes en parcours d’IAD choisissent un donneur connu pour leur enfant, dès lors que la législation le leur permet (par exemple aux Pays-Bas). Selon l’étude de Brewaeys étal, réalisée en 2005, 98% des couples de femmes hollandais choisissent un donneur connu, contre 61 % des couples hétéros.

Extrait du dossier de TETU Magazine, novembre 2006

Les références complètes des études citées dans ce dossier sont disponibles sur tetu.com

le jeu de la clarification des pensées cachées

 

Pour clarifier en tant qu’éducateur vos valeurs et positions personnelles. Cochez les assertions suivantes avec lesquelles vous êtes d’accord , automatiquement sans réfléchir :

 Je pense que l’homosexualité est anormale.
 Je sais que ma fille peut s’unir avec un chinois, mon fils ne peut pas s’unir avec un autre garçon
 Je regarde les scènes lesbiennes au cinéma sans être choqué...
 Je pense que l’homosexualité est une phase de l’adolescence.
 Je sais que les gays sont efféminés, les lesbiennes masculines, "camionneuses".
 Je pense que les homosexuels sont tous des pédophiles latents.
 Je pense que l’homosexualité est un choix.
 Je ne connais ni gay ni lesbienne ni bisexuel(le).
 Je ne connais pas de couple homosexuel stable, les gays n’ont jamais de relation stable.
 Je pense que les gays et les lesbiennes n’ont pas de famille, ils les ont trahies.
 Je sais que les gays et les lesbiennes ne peuvent pas élever des enfants.
 Je pense que l’homosexualité est un arrêt dans le développement harmonieux de la sexualité.
 Je sais que les homosexuels ne tendent pas vers un but sexuel normal.
 Je pense que l’’homosexualité est souvent causée par l’absence de père et/ou la présence trop forte de la mère.
 Je pense que l’homosexualité n’est pas naturelle, contre-nature.
 Je sais que le lesbianisme est aussi contre-nature, il va à l’encontre de la mission reproductrice de la femme.
 Je pense que l’homosexualité est une maladie mentale qu’on peut guérir.
 Je sais que les gays veulent être des femmes, et les lesbiennes des hommes
 Je pense qu’un vilain gène détermine qu’on devient homosexuel, et qu’on peut soigner cela
 Je sais qu’on peut changer son orientation sexuelle.
 Je pense qu’on reconnaît facilement un homosexuel ou une homosexuelle à son comportement, ses gestes et paroles ; ils sont tous pareils.
 Je pense que tous les homosexuels aiment s’habiller comme les personnes de l’autre sexe.
 Je pense que l’homosexualité est un fléau social au même titre que l’alcoolisme ou la délinquance, c’est un comportement pervers qui nuit à la reproduction de l’espèce humaine
 Je pense que tous les gays ont envie de détourner les adolescents
 Je sais que l’homosexualité est une maladie mentale : n’y a-t-il pas, tout de même, beaucoup de névrosés et dépressifs chez les homos...
 Je pense que les homosexuels passent leur temps à coucher à droite ou à gauche, ce sont des compulsifs du sexe, des obsédés...
 Je pense que l’amour homosexuel n’est pas de l’amour, du vrai amour...
 Je sais que les homosexuels rêvent de changer de sexe...
 Je pense qu’il faut éviter que les homosexuels soient en contact avec les jeunes, ils risquent trop de les détourner ou contaminer....
 Je pense que l’on peut rendre les gens homosexuels, les influencer...
 Je sais que l’on peut se soigner de son homosexualité, il existe des thérapies appropriées... mais ils ne veulent pas « être convertis »...
 Je sais que les homosexuels ne pensent qu’au sexe et au monde qu’à travers la sexualité...
 Je pense que les homosexuels exagèrent les discriminations dont ils sont victimes afin de mieux s’organiser en réseaux et communautés de lobbying...
 Je sais que les homosexuels se retrouvent dans les mondes de la coiffure, de la danse et des arts.
 Je pense que les gays ont une sexualité de femmes qui s’ignorent.
 Je pense que les lesbiennes n’ont pas de vrais sexualité, il leur manque l’homme...
 Je sais que les hommes et les femmes homosexuels sont de plus en plus nombreux.
 Je pense qu’il faut empêcher les homosexuels d’accéder à certains postes de responsabilité car ils sont trop fragiles ou trop susceptibles de « chantage »...
 Je pense que si l’homosexualité était mieux acceptée, ils/elles en profiteraient pour faire de la propagande, de la promotion de l’homosexualité...
 Je pense que les gais et lesbiennes sont trop démonstratifs en public, ils devraient se cacher...
 Je pense qu’il est préférable d’être hétérosexuel, tout compte fait.

Le grand Test de l’hétérosexisme

 

Clarifier d’abord ses propres préjugés en s’auto-testant ; cochez une case (mettre une croix là ou vous pensez avoir tel comportement... ). Ce programme doit être adapté selon les classes d’age et les niveaux de formation (adultes ou adolescents), c’est une matrice. Ce test vous permet d’observer la nécessité de suivre et d’organiser une formation sur les sujets de l’homophobie et de la question homosexuelle en milieu scolaire.

 1 -Regardez-vous un/une homosexuel/le (une lesbienne ou un gay) en pensant automatiquement à leur sexualité plutôt que de les voir dans leur totalité comme des personnes complètes (dont leur homosexualité n’est qu’une composante de leur humanité)

 2 -Ne pas parvenir à apporter une aide quand votre ami(e) gay ou lesbienne est triste au sujet propos d’une dispute ou d’une rupture avec son/sa partenaire...

 3 -Attendre qu’une lesbienne modifie son identité publique ou ses conduites affectives, ou sa façon de s’habiller pour travailler sur des questions "féministes"...

 4 -Changer de siège à une réunion parce qu’un gay ou une lesbienne s’assoit à côté de vous

 5 -Penser que vous pouvez en repérer un/une...

 6 -Utiliser le terme "gay" ou "lesbienne" comme une accusation.

 7 -Ne pas demander des nouvelles du (de la) partenaire de votre ami(e) gay ou lesbienne

 8 -Embrasser un vieil ami mais avoir peur de serrer la main à un(e) ami(e) à un(e) ami(e) gay/lesbienne...

 9 -Stéréotyper les lesbiennes comme haïssant les hommes, comme étant séparatistes ou radicales. Employer ces termes de façon accusatrice.

 10 - Ressentir du dégoût pour les manifestations publiques d’affection des lesbiennes ou des gays, mais accepter celle des hétérosexuels...

 11 -Se demander qui fait l’homme ou la femme dans un couple homo.

 12 -Supposer que toute personne que vous rencontrez est probablement "hétéro".

 13 -Parler ouvertement des droits des homosexuels mais s’assurer que chacun sache que vous êtes hétérosexuel...

 14 -Avoir le sentiment qu’une lesbienne est juste une femme qui ne peut pas trouver d’homme...

 15 -Éviter d’informer vos amis que vous êtes engagée dans une organisation de femmes parce que vous craignez qu’ils pensent que vous êtes une lesbienne.

 16 - Ne pas s’opposer à une remarque hétérosexiste ou homophobe, de crainte d’être identifié comme gay ou lesbienne.

 17 -Dire « elles » dans un groupe de travail si vous êtes le seul homme, cela vous fait bondir !

 18 -Demander à chaque nouvelle rencontre d’un gay ou d’une lesbienne : « d’où pensez-vous que puisse provenir votre homosexualité ? » Imaginez qu’on vous interroge régulièrement sur l’origine de votre hétérosexualité ... qu’en penseriez-vous ? Ne dites pas que c’est pas pareil, qu’on ne peut pas interroger la génèse de l’hétérosexualité de la même façon...

 19 -Oser certaines questions hasardeuses du genre : « dans quelles circonstances et à quel âge avez-vous décidé d’être homosexuel ? On bien, se peut-il que votre homosexualité ne soit que passagère (une phase difficile et troublante à dépasser) ? » Remplacer par hétérosexualité et imaginez qu’on vous pose la question suivante : « et votre hétérosexualité, n’est-elle que passagère ? » Pensez que les deux questions ne se valent pas. Autre question tendancieuse : « se peut-il que vous soyez homo parce que vous craignez les personnes de sexe différent ? Vous manque t-il une expérience hétérosexuelle heureuse ? A qui avez-vous avoué votre homosexualité ? »

 20 -Reprocher aux homosexuels de faire étalage de leurs sentiments, de leur sexualité, et tout centrer sur ces reproches...

 21 -Prétendre que les agresseurs sexuels des enfants sont majoritairement des homosexuels.

 22 -Sous entendre que la personne homosexuelle ne présente pas une personnalité achevée parce que non confrontée à l’altérité, c’est-à-dire le sexe opposé...

..............

TOTALISER VOS POINTS : .................... REMARQUES SUR VOTRE SCORE : Si vous obtenez moins de 17 points, tout va bien, vous n’êtes pas hétérosexiste, et vous pouvez dès à présent travailler avec vos élèves sur les questions suivantes, vous engager dans une action de formation anti-homophobe et anti-hétérosexiste.. Si vous totalisez 12 points, vous devez faire des efforts, reportez-vous à la lecture de livres appropriés figurant dans la bibliographie. Si vous avez moins de 8 points, vous devrez non seulement vous informer en lisant des ouvrages appropriés mais aussi aller à la rencontre de gays et lesbiennes en vous rendant dans les centres gays et lesbiens de nos différentes régions. Et les inviter à faire une “présentation” auprès de vos collègues de votre établissement scolaire si vous pensez ne pas être seul dans cette situation, avec ce triste score. De toute urgence, vous avez besoin de suivre une formation sur la question.

Grille d’analyse des représentations genrées dans les manuels scolaires

 

Cette grille d’analyse permet de produire un premier constat des représentations des femmes et des hommes véhiculées dans les manuels scolaires. Il ne s’agit pas d’effectuer un décompte exhaustif mais de dessiner des tendances en recueillant des éléments quantitatifs et qualitatifs présents dans le manuel. Cette grille propose donc différents indicateurs, des questions pour accompagner l’analyse, des définitions des notions-clés et des critères plus approfondis pour aller plus loin.

PUBLICS CIBLÉS Enfants Adolescent-e-s Étudiant-e-s Professionnel-le-s de l’éducation Professionnel-le-s de la santé Élu-e-s et agent-e-s des collectivités et de l’administration

AUTEUR-E-S Centre Hubertine Auclert Haut Conseil à l’Egalité

ANNÉE DE PUBLICATION 2014

SUPPORT pdf

Grille d’analyse des représentations genrées dans les manuels scolaires

Etes-vous pédagogiquement neutre ?

 

Utilisez-vous aussi souvent le féminin que le masculin grammatical dans les exercices que vous donnez au tableau ou que vous distribuez aux élèves ?

a. toujours
b. jamais
c. quand j’y pense

 La présence ou non de stéréotypes sexistes est-elle un élément important dans votre choix de matériel documentaire ?

a. oui
b. non
c. ça dépend

 Demandez-vous systématiquement à des filles d’effacer le tableau, de ramasser les devoirs, d’aller faire des photocopies etc.?

a. rarement
b. souvent
c. je ne sais pas

 Exigez-vous des garçons une présentation correcte de leurs travaux écrits, une écriture lisible ?

a. oui
b. souvent
c. rarement

 Vous arrive-t-il de donner des exemples de femmes qui ont contribué significativement à l’histoire, aux sciences, à la littérature, à la politique et qui ne se limitent pas à Jeanne d’Arc, Marie Curie, Madame de Sévigné ou Margaret Thatcher ?

a. c’est difficile
b. il y en a ?
c. je n’en connais pas

 Encouragez-vous les filles à travailler avec les ordinateurs ?

a. bien sûr
b. ce n’est pas nécessaire
c. parfois

 Encouragez-vous les garçons à avoir une attitude de coopération ?

a. oui
b. parfois
c. jamais

 Intervenez-vous quand des insultes sexistes sont prononcées ?

a. toujours
b. souvent
c. je n’y prête pas attention

Question de genre selon Goffman

 

 Il existe un étiquetage lié au sexe anatomique. Ce processus de triage appartient à une normalité des choses qui impose aux membres de chacun des sexes de se soumettre à une « socialisation différentielle ».
 A cette grille sexuelle d’appréciation de l’individu s’ajoute une manière spécifique d’apparaître, d’agir et de sentir lié à une classe sexuelle, explicite Goffman.
 Outre l’invariance anatomique, il y a une singularité d’être homme ou femme. Les classes sexuelles sont élaborées par chaque société élabore à leur manière en ce qu’on appelle le genre.
 Goffman écrit que chacun des sociétés se forge une opinion sur ce qui caractérise une classe sexuelle avec une somme d’attributs appréciés et dépréciés.
 On observe alors des idéaux de masculinité et de féminité. Lesquels ne correspondent pas forcément avec les classes sexuelles ; car des traits ou idéaux féminins peuvent se trouver chez un homme et inversement.
 Goffman explicite la notion de genre en fonction d’un questionnement individuel : chaque individu, quel sentiment élabore t-il de qui il est et de ce qu’il est en se référant à sa classe sexuelle et en se jugeant lui-même selon les idéaux du masculin (ou du féminin).

Ce clip de prévention des violences faites aux femmes est une excellente illustration d’un format pédagogique qui pourrait prendre corps au sein des classes avec la procédure du jeu de rôles. Les enfants étant invités à rédiger et jouer des saynètes de la vie familiale au quotidien où des pastilles sexistes et homophobes pourraient agrémenter la démonstration puis la réflexion sur les comportements et paroles discriminantes, les violences faites aux personnes et le non respect des différences quelles qu’elles soient dans le climat d’une société relativement violente... A méditer.

Question d’homosexualité

 

Durant tout le Moyen Âge en Europe, l’homosexualité est combattue, notamment par l’Inquisition, sous le nom de « bougrerie ».
La doctrine nazie considère les homosexuels comme des « criminels contre la race ». Entre 5 000 et 10 000 furent enfermés dans les camps.
 ◊ 1973 : l’Association américaine de psychiatrie retire l’homosexualité de sa liste des maladies mentales (DSM-IV).
 ◊ 1982 : la France dépénalise définitivement l’homosexualité.
 ◊ 1990 : l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie par l’OMS.
 ◊ 2008 : une déclaration est lue à l’Assemblée générale des Nations unies, portée par 68 pays. On ne choisit pas d’être homosexuel : Durant l’Antiquité, l’homosexualité était courante et relativement tolérée (1). Puis certaines sociétés se sont fermées. L’homosexuel est alors devenu un paria moqué, méprisé, malmené et condamné. Sous le régime nazi, des milliers d’homosexuels, considérés comme des « criminels contre la race », furent déportés dans les camps. Au même moment, le régime soviétique inscrit l’homosexualité dans le code pénal. Aujourd’hui encore dans sept pays musulmans (Arabie Saoudite, Iran, Yémen, Mauritanie, Soudan, Nigeria et Somalie), l’homosexualité est passible de la peine de mort (2).

Dans de nombreux autres pays, l’homosexualité fut criminalisée ou psychiatrisée : en Grande-Bretagne, l’homosexualité est restée illégale jusqu’en 1967 ; aux États-Unis, elle fut rayée de la liste des maladies mentales en 1973. Longtemps après, elle est restée infamante, et le reste encore dans de nombreux milieux.
 Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi certaines personnes ont opté pour une pratique sexuelle aussi coûteuse sur le plan humain ?
 La réponse est peut-être tout simplement qu’il n’avait pas le choix ! Tel est en tout cas l’avis de Jacques Balthazart, auteur de Biologie de l’homosexualité et pour qui « on naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être » (3).

J. Balthazart est neuroendocrinologue. Il soutient dans son livre que l’homosexualité n’est pas un choix mais est déterminée par des causes biologiques. Pour défendre sa thèse, il s’appuie sur une série de recherches menées dans les pays anglo-saxons sur les liens entre hormones et sexualité.
 Précisons d’abord que l’homosexualité dont il parle ne relève pas de pratiques de circonstances : celles des prisons, des pensionnats, des monastères, liées à l’absence de mixité dans un même lieu. De même, il n’envisage pas l’homosexualité comme pratique initiatique ou comme simple « expérience ». L’homosexualité dont parle J. Balthazart relève d’une orientation sexuelle stable qui apparaît en même temps que le désir sexuel.
 
L’influence hormonale sur l’homosexualité
, une thèse sulfureuse ? La réponse est peut-être tout simplement qu’il n’avait pas le choix ! Tel est en tout cas l’avis de Jacques Balthazart, auteur de Biologie de l’homosexualité et pour qui « on naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être » (3).
 J. Balthazart est neuroendocrinologue. Il soutient dans son livre que l’homosexualité n’est pas un choix mais est déterminée par des causes biologiques. Pour défendre sa thèse, il s’appuie sur une série de recherches menées dans les pays anglo-saxons sur les liens entre hormones et sexualité.
 Précisons d’abord que l’homosexualité dont il parle ne relève pas de pratiques de circonstances : celles des prisons, des pensionnats, des monastères, liées à l’absence de mixité dans un même lieu. De même, il n’envisage pas l’homosexualité comme pratique initiatique ou comme simple « expérience ». L’homosexualité dont parle J. Balthazart relève d’une orientation sexuelle stable qui apparaît en même temps que le désir sexuel.
 J. Balthazart mobilise plusieurs arguments. Tout d’abord, l’injection d’hormones sexuelles sur des embryons de rats modifie leur orientation sexuelle à l’âge adulte. Ainsi, les rats mâles dont le cerveau n’est pas masculinisé ont tendance à préférer d’autres mâles aux femelles. Par ailleurs, chez les humains, certaines maladies endocrines suggèrent qu’un même type de déterminisme joue, car elles ont une forte incidence sur l’homosexualité.
 Cette influence hormonale sur l’orientation sexuelle aurait donc lieu durant la phase fœtale, au moment de la « sexualisation du cerveau », et non après la naissance. C’est pourquoi les injections de stéroïdes sexuelles à l’âge adulte (pour le traitement de certaines maladies ou chez les sportifs) ne changent pas l’orientation sexuelle.
Après avoir rassemblé des études neuroendocrinologiques, épidémiologiques, génétiques convergentes, J. Balthazar en arrive donc à la conclusion que de forts déterminismes biologiques expliqueraient l’homosexualité, même si la causalité n’est sans doute pas unique.
Que penser de cette thèse pour le moins sulfureuse ? Sur le plan scientifique, J. Balthazart n’apporte pas de preuves directes et absolues d’un déterminisme biologique de l’homosexualité mais plutôt un faisceau d’arguments convergents en faveur de sa thèse. Sur le plan moral, sa théorie n’est pas particulièrement choquante : le rejet de l’homosexualité peut se faire autant en invoquant la nature ou la liberté de choix. L’Église catholique l’a condamnée parce qu’elle la jugeait « contre nature ». À l’inverse, la revendication des droits des homosexuels peut se faire au nom du respect des différences, indépendamment de savoir si cette différence relève ou non d’un choix initial.

NOTES (1) Voir Georges Vigarello (dir.), L’Invention de la virilité. De l’Antiquité aux Lumières, t. I de Georges Vigarello, Jean-Jacques Courtine et Alain Corbin (dir.), Histoire de la virilité, Seuil, 2011.
 (2) Le 1er janvier 2002, en Arabie Saoudite, trois hommes accusés de sodomie furent décapités.
 (3) Jacques Balthazart, Biologie de l’homosexualité. On naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être, Mardaga, 2010.

Jean-François Dortier

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