Rapport Bentolila sur l'école maternelle : notes de conclusion
D’après le rapport Bentolila, les notes de conclusion (Décembre 2007 : La maternelle au front des inégalités linguistiques et sociales) pour réfléchir à une nouvelle ambition :
1 - Affirmer que la maternelle est une école à part entière et non « entièrement à part » en rendant obligatoire la scolarité dès trois ans révolus.
2 - Présenter clairement les objectifs prioritaires de l’école maternelle et détailler pour chacune des trois années des programmes et les progressions spécifiques.
3 - Se désengager progressivement de la scolarisation à deux ans.
4 - Rendre obligatoire une formation spécifique d’au moins 50 heures pour les enseignants qui se destinent à l’école maternelle. Ce module sera proposé aussi bien en formation initiale que continue.
5 - Prendre en compte de manière significative l’école maternelle dans la formation des cadres : IEN et CP ; on veillera à placer un CP spécialisé dans chaque équipe de circonscription.
6 - Organiser des rencontres individuelles obligatoires avec les parents en début d’année et chaque trimestre.
7 - Organiser la classe afin que chaque élève bénéficie chaque jour de plusieurs ateliers dont au moins un atelier d’apprentissage animé par l’enseignant.
8 - Lire aux élèves des textes de qualité deux fois par jour avec exploitation pédagogique et constituer progressivement un patrimoine culturel commun (liste de textes pour l’école maternelle).
9 - Enrichir, de façon régulière et progressive, le stock lexical de chaque élève ; constituer un « trésor lexical » dans chaque classe : un mot nouveau par jour.
10 - Faire de la maîtrise de la langue l’objectif essentiel de l’école maternelle ; mettre en place des ateliers spécifiques, obligatoires et quotidiens permettant :
la mise en évidence des droits et devoirs de la communication.
l’éveil puis la maîtrise de la conscience phonologique.
la sensibilisation à l’organisation syntaxique.
un entraînement rigoureux aux gestes graphiques.
11 - Garantir le repérage et le suivi des enfants présentant des troubles spécifiques de langage.
12 - Faire des classes de 20 élèves maximum dans les zones d’insécurité linguistique. Veiller à la stabilité des enseignants et exiger des projets d’écoles qui prennent en compte la diversité culturelle.
13 - Mettre en place d’un programme de mobilisation des étudiants pour renforcer la médiation individuelle pour les élèves en difficulté de langage hors temps scolaire.
14 - Evaluer le degré de maîtrise de la langue dans ses différentes dimensions à la fin de la grande section afin d’éclairer les choix de rythme et de progression au CP.
15 - Favoriser la création, la conception et la diffusion d’outils (manuels et multimédias) spécifiques aux apprentissages en maternelle.