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Carte de visite

Cours universitaires et travaux de recherche sur les questions d'apprentissage des jeunes et des adultes, science du développement humain, sciences du travail, altérités et inclusion, ressources documentaires, coaching et livres, créativités et voyages. Philippe Clauzard : MCF retraité (Université de La Réunion), auteur, analyste du travail et didacticien - Tous les contenus de ce blog sont sous licence Creative Commons.  

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Le développement de compétences en milieu professionnel

L’avènement de la formation « tout au long de la vie » à la fin du XXe siècle a redonné une certaine vitalité à des débats déjà anciens sur les liens entre travail, emploi et formation, semblant fragiliser le modèle de la formation professionnelle continue tel qu’il s’est développé en France depuis les années 1970. Le professionnel n’est plus seulement celui qui sait, mais aussi celui qui est capable de mobiliser ses compétences à la fois pour effectuer les tâches qui lui incombent et pour mieux maîtriser son parcours. Une telle orientation, portée par l’Union européenne et soutenue par les législations nationales, éclaire d’un jour nouveau le rôle que les organisations peuvent jouer pour accompagner une formation continue plus émancipatrice, plus ancrée dans les processus de travail et moins standardisée.
Ce nouveau Dossier de veille de l’IFÉ aborde ainsi la formation tout au long de la vie sous l’angle du développement de compétences en milieu professionnel. Après avoir posé quelques jalons pour apprécier les conceptions de la formation dans une certaine continuité historique, le Dossier se concentre tour à tour sur cet adulte autodidacte, « capable » d’apprendre et de se transformer, puis sur les organisations « capacitantes » qui favorisent, via leurs pratiques managériales, une culture de l’apprendre. La dernière partie interroge le potentiel d’apprentissage des « lieux » de travail à la lumière des travaux français issus de l’analyse de l’activité, centrés sur les pouvoirs d’agir des individus d’une part, et des travaux anglo-saxons du workplace learning, qui s’intéressent à la qualité des environnements de travail au travers leurs affordances d’autre part.

Dossier de veille de l'IFÉ n° 103, septembre 2003

 Au cœur des inégalités numériques, les inégalités sociales
par Prisca Fenoglio
Médiatrice scientifique au sein de l'équipe Veille & Analyses - IFÉ

Les inégalités numériques en éducation sont devenues une question vive à l’heure de la diffusion massive d’outils numériques, généralement présentée comme étant à la fois inévitable et bénéfique aux processus d’enseignement-apprentissage. En 2020, la crise sanitaire crée un effet de loupe sur ce phénomène déjà existant, surtout étudié en dehors du champ éducatif.
Ce Dossier de veille s’appuie sur des résultats de recherches le plus souvent menées en contexte scolaire, les réflexions soulevées pouvant être également utiles à d’autres niveaux de scolarité. Il vise à préciser la nature de ces inégalités numériques en éducation : comment les définir ? Que recouvrent-elles ? Qui est concerné ? Quels sont les liens avec les parcours scolaires ? Qu’a mis au jour la pandémie ? Si remédier aux inégalités numériques en éducation semble aujourd’hui urgent et nécessaire, quels moyens peuvent être mis en place, et quelles stratégies institutionnelles ?

La première partie de ce Dossier permet de circonscrire une terminologie ayant mis une dizaine d’années à se stabiliser, ainsi que des catégorisations et des ancrages théoriques relatifs à ces inégalités numériques. Qui est touché et de quelle manière ? La deuxième partie aborde ces questions de l’échelle macro (étatique, régionale) à l’échelle microstructurelle (enseignant·es, élèves, familles). Dans une troisième partie, nous faisons état des formes de remédiations existantes et à envisager. Enfin, cette thématique nous invite à une relecture critique plus globale de l’acculturation actuelle au numérique éducatif.

Dossier de veille de l'IFÉ n° 139, octobre 2021

DE L’UNIVERSITÉ À LA VIE ACTIVE

 

Tout étudiant doit s'insérer un jour dans le monde du travail. Cette affirmation qui paraît évidente soulève de nombreuses questions, à l'heure où les universités ont désormais comme troisième mission (après la recherche et l'enseignement) d'insérer et de suivre leurs étudiants dans leur vie professionnelle. Comment préparent-elles les étudiants à la vie active ? Est-ce au niveau des formations elles-mêmes, les rendant plus professionnalisantes, c'est-à-dire en rapprochant l'université du monde du travail et en développant des compétences attendues par les employeurs ? Cela peut-il s'appliquer à toutes les formations, y compris les formations généralistes ? Ce sont toutes ces questions qu'aborde ce Dossier de veille.
Au-delà de l'offre de formation à créer ou à modifier, la professionnalisation interroge également les pratiques pédagogiques des enseignants du supérieur. Différentes méthodes sont de plus en plus utilisées dans les universités, comme les pédagogies actives et l'élaboration de référentiels de compétences (inspirés de ceux des branches professionnelles concernées), permettant une mise en situation professionnelle des étudiants et un développement de leurs compétences professionnelles.
Depuis la dernière loi sur l'enseignement supérieur (de juillet 2013), l'éducation à l'entrepreneuriat est désormais institutionnalisée, les universités ayant pour double mission de développer l'esprit d'entreprendre des étudiants et de favoriser les créations d'entreprise : la gestion de projet, la prise de risque, l'esprit d'initiative sont encouragés pour tous les étudiants.
Parallèlement à ces modifications pédagogiques ou structurelles, les universités doivent également s'appuyer sur les enquêtes d'insertion de leurs étudiants pour améliorer leur accompagnement vers le marché du travail. Ce Dossier envisage également l'intérêt et le rôle du stage dans les formations professionnalisantes puis l'engouement récent pour les formations en alternance dans l'enseignement supérieur comme levier pour mieux s'insérer.

Dossier de veille de l'IFÉ n° 103, mars 2014

L'Éducation nouvelle : une mosaïque centenaire

Depuis quelques années, de nouvelles dynamiques rassemblent des mouvements pédagogiques de sensibilités différentes (Ceméa, CRAP-Cahiers pédagogiques, Fespi, ICEM-pédagogie Freinet, GFEN, etc.), comme l’illustrent l’organisation de la première Biennale internationale de l’Éducation nouvelle en 2017, ou l’initiative « convergence(s) pour l’Éducation nouvelle » engagée en 2021.

Les acteurs et actrices qui se situent dans cette « galaxie » de l’Éducation nouvelle ont construit et inscrit leurs ambitions et leurs actions à différents niveaux des systèmes éducatifs : à l’échelle de classes et d’établissements, dans le premier et/ou le second degré, dans l’enseignement public ou privé, à destination d’élèves de milieux sociaux plutôt favorisés ou plus populaires, dans des structures d’éducation formelle mais aussi informelle. Leur diversité questionne depuis plus d’un siècle les articulations entre individus et collectifs, entre techniques et valeurs, entre utopie et pragmatisme, entre mémoire(s) du passé et projet(s) pour l’avenir.

Comment comprendre aujourd’hui les divergences entre figures et courants historiques, mais aussi les défis contemporains qui rapprochent des acteurs et actrices des systèmes éducatifs sous la bannière de l’Éducation nouvelle ?

La première partie de ce Dossier permet de situer quelques principes et pratiques associés à l’Éducation nouvelle dans le paysage éducatif. La deuxième partie met en perspective cet état des lieux par un retour sur la genèse, la consolidation et les remises en cause successives de réseaux et de mouvements qui ont incarné ce projet. Enfin, la dernière partie questionne la spécificité des positions des actrices et acteurs de cette mosaïque au prisme de leurs relations avec les recherches en éducation, des politiques publiques éducatives et de l’éducation populaire.

Dossier de veille de l'IFÉ n° 103, juin 2021

Commencer à se former pour enseigner

Ce Dossier fait le point sur un certain nombre de recherches et de rapports récents consacrés à la formation des enseignant.e.s, et plus particulièrement à leur formation initiale. Sans chercher l’exhaustivité, il se concentre sur la construction des liens entre les modalités de formation et les difficultés du métier enseignants : de quelle façon la formation initiale peut-elle faciliter leurs premiers pas dans le métier et leur insertion professionnelle ?

La première partie est consacrée au défi d’apprendre un métier de plus en plus complexe : elle cherche à cerner ce que la recherche nous apprend sur les caractéristiques des enseignant.e.s débutant.e.s, puis s’intéresse aux dispositifs de formation initiale, d’une grande variété, qui tentent de répondre aux besoins de formation identifiés chez les enseignant.e.s novices. La seconde partie s’intéresse quant à elle aux structures et aux organisations qui pourraient permettre de repenser la formation initiale. Elle met en valeur les pistes pour envisager une formation initiale centrée sur le métier, les recherches en formation centrées sur l’activité enseignante, et pointe l’intérêt, pour améliorer la formation initiale des enseignant.e.s, de professionnaliser la formation ainsi que les formateurs et formatrices.

Dossier de veille de l'IFÉ n° 103, septembre 2019

LES PRATIQUES ENSEIGNANTES FACE AUX RECHERCHES

Dossier de veille de l’IFÉ • n° 135 • Juin 2020

Par Marie Gaussel

 

Chargée d’étude et de recherche au service Veille et Analyses de l’Institut français de l’Éducation (IFÉ)

 

« L’école doit avancer à la lumière des connaissances scientifiques » selon les déclarations du ministre de l’Éducation nationale (2018). Cette phrase amène à se questionner sur la signification d’un tel message. En France, tout comme à l’échelle internationale, la volonté d’adosser les politiques éducatives à des résultats de recherche s’ampli- fie depuis plusieurs années et est contemporaine de la montée en puissance d’un certain type de recherches visant à prouver l’efficacité de telle ou telle pratique d’enseignement (Feyfant, 2011 l). Cette évolution s’explique par l’intérêt croissant des responsables poli- tiques pour des données scientifiquement fiables, appelées « données probantes » ou « pratiques fondées sur la preuve » (traduction de l’expression anglo-saxonne evidence- based education ou EBE) qui leur permettent d’assoir leurs décisions sur des résultats « scientifiquement prouvés », à l’instar des essais cliniques effectués dans le domaine médical. Ces recherches de type what works, « ce qui fonctionne » ou « ce qui est efficace » sont cependant débattues, et ce depuis leur essor dans les années 1990 dans les pays anglo-saxons. En France, d’autres types de recherches effectuées à partir d’observations en milieu écologique l sont tout autant critiquées, comme on peut le lire dans le rapport de l’historien de l’éducation Antoine Prost datant de 2001, pour leur manque de cumulativité et de visibilité, et pour leur difficulté à produire des résultats exploitables. Le prin- cipe d’adossement à la recherche a pourtant été maintes fois réaffirmé et la mise en place en 2018 du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN), instance consultative pouvant être saisie pour apporter des éclai- rages pertinents en matière d’éducation, est une traduction de cette tendance.

Ce Dossier, qui fait écho au Dossier de veille n°97 intitulé « Production et valorisation des sa- voirs scientifiques sur l’éducation » (Gaussel, 2014), souhaite continuer à aborder les problématiques d’utilisation des recherches en éducation, mais en se positionnant cette fois-ci du point de vue des enseignant.e.s et en questionnant la pertinence et la vali- dité de ces savoirs dans le quotidien des établissements scolaires. La rencontre de ces deux champs d’activités autour d’un même objet d’étude est loin d’être évidente et génère depuis plus de 50 ans des tensions et des disputes dans un climat de méfiance réciproque. Afin de mieux prendre la mesure des enjeux concernant l’utilisation des recherches en éducation par les praticien.ne.s, nous revenons dans un premier temps sur le périmètre de ces recherches afin d’en préciser les contours et les rayons d’action pour ensuite mieux saisir ce que l’Institution attend des enseignant.e.s face à ces recherches, enseignant.e.s qui ont de leur côté construit leurs propres connaissances et habitus l de travail plus ou moins proches de l’univers des recherches en éducation. Quelles sont les conditions d’appropriation de ces savoirs par les enseignant.e.s et de leur opérationnalisation dans la classe ? C’est autour de cette question centrale que nous organisons notre troisième partie .

Dossier de veille de l'IFÉ n° 103, février 2020

RECHERCHES EN ÉDUCATION, DE QUOI PARLE-T-ON ?

L’éducation est un sujet de société haute- ment idéologisé, à forte charge affective, s’inscrivant dans des débats contemporains autour de préoccupations politiques, socio-économiques ou philosophiques. De vastes controverses quant aux enjeux éducatifs traversent donc régulièrement les médias et l’opinion publique, sans pour autant se référer aux concepts savants implicitement en jeu, suscitant de nombreuses confusions sur l’éducation en tant qu’objet de recherche. Quelles sont ces disciplines qui se saisissent des questions éducatives et comment s’inscrivent-elles dans notre société ?

DES SCIENCES MULTIFORMES ET COMPOSITES

Les situations d’éducation sont caractérisées par une grande variété de facteurs  et donc de méthodologies de recherche scientifique : « l’éducation, telle qu’elle se pratique et la recherche en éducation telle qu’elle se produit relèvent de mondes pluriels. Il n’y a ni une éducation, ni une recherche en éducation mais des formes différentes, tantôt complémentaires, tantôt opposées » (Thibault, 2017) l. L’étude des faits éducatifs selon une démarche scientifique a débouché sur la création d’un champ universitaire qualifié la plupart du temps de sciences de l’éducation ou de sciences de l’apprentissage voire de « l’apprendre », selon les pays concernés. Les objets de recherches (la socialisation, les difficultés d’apprentissages ou les inéga- lités), les méthodologies tout comme les données sur lesquels travaillent les chercheuses et les chercheurs de ce champ sont de différentes natures. Pro- duire une connaissance qui dépasse le cas singulier, accepter la multiplicité des logiques d’investigation, faire référence à un champ théorique constitué, accepter les débats et la confrontation à propos des résultats d’une étude : telles sont les démarches qui caractérisent la démarche scientifique selon l’association des enseignant.e.s et chercheur.e.s en sciences de l’éducation (AECSE, 1993).

 

Research focus with IFE : une sélection de bulletins de veille de l'IFE

Sans vouloir aborder ici cette question de manière trop approfondie, voici quelques repères nécessaires à la compréhen- sion de ce que sont aujourd’hui les re- cherches en éducation. Alors que la 70e section des sciences de l’éducation et de la formation du CNU nait officiellement en France en 1967, Gaston Mialaret rap- pelle que « l’attitude scientifique » dans la recherche sur l’éducation apparaît dès la fin du XIXe siècle l, avec notamment les travaux d’Alfred Binet l, et, au début du XXe siècle, avec les cours professés par Émile Durkheim dans le cadre de sa chaire de pédagogie (Durkheim, 1938). Les questionnements académiques au- tour des sujets d’éducation ne sont donc pas si nouveaux que cela. La recherche en éducation est aujourd’hui devenue une réalité internationale : il existe dans la plupart des pays une approche scien- tifique de l’éducation, avec des grands congrès et conférences, des revues universitaires et des associations natio- nales l qui contribuent à l’animation de cette communauté scientifique (Rey, 2014).

Research focus with IFE : une sélection de bulletins de veille de l'IFE
Research focus with IFE : une sélection de bulletins de veille de l'IFE
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